Les matchs amicaux en 2018, il devrait y en avoir pour notre équipe nationale l’an prochain, et cela pour le plus grand bonheur de Rabah Madjer qui en profitera pour mettre en place son team avant le premier vrai test du mois de septembre prochain face au Bénin en Algérie dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2019 prévue au Cameroun.

Comme on le sait, les Verts vont disputer des rencontres amicales lors des deux dates FIFA de mars et mai prochains contre des sélections mondialistes. Le tirage au sort effectué vendredi en Russie nous a permis de voir les adversaires qui défieront la Tunisie, le Maroc et l’Egypte, et ce sont les 9 équipes ayant hérité de ces 3 teams arabes et africains qui seront les plus chauds à jouer en amical contre l’EN.

 

 

«Désormais, le binational doit prouver son engagement inconditionnel en faveur de l’Algérie et sa supériorité technique par rapport aux joueurs exerçant en Algérie», que pensez-vous de la décision du BF ?

La conviction est un critère naturel, pour le second, je pense que c’est maladroit de dire cela. Qu’il joue en Algérie ou au Danemark, ce sont les meilleurs qu’on recherche non ? Pourquoi creuser le faussé entre les deux, pourquoi les différencier ? Il y a des Algériens partout dans le monde, on doit prendre les meilleurs. C’est tout.  

 

Ça vous déçoit ce genre de décision ?

Ça me rend triste. Pourquoi on communique comme ça ? Bien sûr on prend les meilleurs algériens, bien sûr on prend les joueurs qui s’identifient à l’Algérie. Ceux qui ont fait ça ne se rendent pas compte de l’impact que cela peut avoir.

 

C’est la décision qui vous dérange ou la manière de la communiquer ?

Ce n’est pas nécessaire de dire cela. Déjà que je trouve maladroit de dire «supérieur techniquement» et physiquement ça ne compte pas ?

 

Et en ce qui concerne la décision en elle-même ?

Ceux qui prennent ces décisions ou ceux qui les communiquent ne prennent pas en considération comment le vivent ceux qu’ils appellent les «binationaux» ce genre de chose. On les traite comme des produits, comme des choses, alors que se sont des Algériens à 100 %.

 

C’est comme ça que vous le vivez ?

C’est comme ça que le vivent tous les Algériens qui vivent à l’étranger, joueurs ou parents, ressentent la même blessure.

 

On revient au cliché d’émigré…

Exactement. Partout on appelle leurs citoyens vivant à l’étranger de l’expatrié, chez nous, on est des émigrés. C’est triste. Je suis déçu de la tournure que prennent les choses, de l’image qu’on dégage actuellement. 

 

Vous ne pensez pas que la FAF a peur de perdre ses batailles avec la FFF ou le Maroc…

Qu’elle échoue, où est le problème. On a déjà gagné des batailles comme ça et on en a perdu d’autres.

 

Vous pensez que Zetchi doit continuer à aller solliciter les «expatriés» ?

Bien sûr. Après, si le joueur veut venir c’est une chose, s’ils ne veulent pas venir c’est une autre. Chacun est libre. Mais il faut aller à leur rencontre. 

 

Quand ?

Il faut prospecter plutôt. Le Maroc a des joueurs chez les U 20 ! Moi Laïb m’a appelé en espoir, j’étais à l’Inter. Malheureusement il n’y a pas une évolution en matière de scooting.

 

Ce genre de décision va-t-elle avoir un impact sur les joueurs hésitant ?

On aime l’Algérie au-delà des gens. Moi, je veux bien débattre de ça et avec n’importe qui, sur une télévision locale, parce que ce faussé qu’on creuse dépasse le football. C’est un sujet très important pour nous et pour toute l’Algérie.