«Hors de question de s’abaisser devant Delort !»
«Ce serait bien que le Cameroun ne remporte pas la CAN»
Il a suffi d’un premier tour mal négocié par l’EN à la CAN pour que le doute s’installe. «C’est un vrai coup de tonnerre », reconnaît l’ancien attaquant international après cette désillusion. Il estime que si nos joueurs sont de bonnes dispositions mentales, l’EN se qualifiera en Coupe du monde.
Quel est votre sentiment après la cruelle désillusion de la CAN 2021 ?
On est tous déçus, j’imagine qu’en Algérie, la déception est encore plus grande. Là où j’habite (Lens), il y a une forte communauté algérienne. J’ai remarqué que tout le monde est abasourdi, car personne ne voyait venir cet échec ; quand même, on est les champions d’Afrique avec 35 matchs sans défaite, récent vainqueur de la Coupe arabe des nations, certes, avec l’équipe A’. Tout ça est censé créer de bons dynamismes. Et tout d’un coup, on est éliminé alors que l’on figurait dans un groupe abordable. Oui, c’est un gros coup de tonnerre. J’espère que notre équipe nationale rebondira vite, et cela passe inéluctablement par une qualification au Mondial 2022.
Après ce cuisant échec, faut-il tout remettre en cause ?
Surtout pas ça ! On ne peut balayer du revers de la main tout ce qui a été fait avant durant 3 ans avec autant de moments de joie que nous a procurés cette sélection. Evidemment, il faudrait trouver les bonnes mesures afin de repartir de plus belle en quelque sorte, trouver le bon milieu, car il y a certainement des choses qui n’ont pas bien fonctionné.
Comme quoi, par exemple ?
Si l’on va gratter un peu, il y a peut-être eu des histoires en interne, car la vie du groupe est plus importante dans la réussite d’une équipe que les individualités. L’EN est au-dessus de n’importe quel joueur et quel que soit son statut. Ça peut arriver à n’importe quelle équipe de rater une compétition. Il faut, comme je l’ai dit, garder les bonnes bases. On espère, pour notre équipe nationale, cet échec à la CAN est juste un accident de parcours.
Que feriez-vous si vous étiez à la place de Djamel Belmadi ?
Je persiste à dire qu’il faudrait être à l’intérieur pour faire une bonne analyse. Il y a quand même cette satisfaction de s’être procuré, notamment dans les deux premiers matchs, beaucoup d’occasions de but. Même si l’on a été inefficace, au moins, on a produit du jeu. En revanche, la perméabilité de notre défense sera à mon avis le principal chantier pour Djamel Belmadi. En plus de la force psychologique qu’il faudra retrouver, Mahrez, Atal, Bennacer ou Bensebaini n’ont pas perdu, à ce que l’on sache, leur talent en une semaine.
Faute de matchs programmés avant les barrages, nous pensons que la marge de manœuvre de Belmadi est réduite pour pouvoir bien préparer le rendez-vous avec le Cameroun…
J’insiste sur l’aspect psychologique, le coach national ne va pas attendre le rassemblement avant ce rendez-vous pour le faire. Je pense qu’il doit être en contacts permanents avec ses joueurs au téléphone afin de les remobiliser. C’est indéniable, on a une équipe talentueuse, seulement il faut mettre les joueurs dans de bonnes dispositions mentales afin de bien gérer ces barrages.
Très affecté par les critiques, Ryad Mahrez a réagi ce mardi à travers une lettre qu’il posta sur ses comptes sociaux…
Ça dépend de la personnalité de tout un chacun. Quand on est dans le haut niveau, on ne fait pas forcément l’unanimité, il y a des gens qui vous aiment et d’autres qui vous critiquent. L’équipe de France, détentrice de la Coupe du monde, lorsqu’elle a échoué au dernier Euro, elle a été sévèrement critiquée par les Français. En remportant le tournoi des nations quelques semaines après, tout le monde la trouve bien. La critique fait partie du métier. Riyad Mahrez et ses coéquipiers devront se battre pour les nombreux Algériens qui les vénèrent et admirent.
(Retrouvez l'intégralité de l'interview dans notre édition du 29
Chérif Oudjani : «L’aspect psychologique, le principal chantier de Belmadi »
«Hors de question de s’abaisser devant Delort !»
«Ce serait bien que le Cameroun ne remporte pas la CAN»
Entretien réalisé par
- STITOU
Il a suffi d’un premier tour mal négocié par l’EN à la CAN pour que le doute s’installe. «C’est un vrai coup de tonnerre », reconnaît l’ancien attaquant international après cette désillusion. Il estime que si nos joueurs sont de bonnes dispositions mentales, l’EN se qualifiera en Coupe du monde.
Quel est votre sentiment après la cruelle désillusion de la CAN 2021 ?
On est tous déçus, j’imagine qu’en Algérie, la déception est encore plus grande. Là où j’habite (Lens), il y a une forte communauté algérienne. J’ai remarqué que tout le monde est abasourdi, car personne ne voyait venir cet échec ; quand même, on est les champions d’Afrique avec 35 matchs sans défaite, récent vainqueur de la Coupe arabe des nations, certes, avec l’équipe A’. Tout ça est censé créer de bons dynamismes. Et tout d’un coup, on est éliminé alors que l’on figurait dans un groupe abordable. Oui, c’est un gros coup de tonnerre. J’espère que notre équipe nationale rebondira vite, et cela passe inéluctablement par une qualification au Mondial 2022.
Après ce cuisant échec, faut-il tout remettre en cause ?
Surtout pas ça ! On ne peut balayer du revers de la main tout ce qui a été fait avant durant 3 ans avec autant de moments de joie que nous a procurés cette sélection. Evidemment, il faudrait trouver les bonnes mesures afin de repartir de plus belle en quelque sorte, trouver le bon milieu, car il y a certainement des choses qui n’ont pas bien fonctionné.
Comme quoi, par exemple ?
Si l’on va gratter un peu, il y a peut-être eu des histoires en interne, car la vie du groupe est plus importante dans la réussite d’une équipe que les individualités. L’EN est au-dessus de n’importe quel joueur et quel que soit son statut. Ça peut arriver à n’importe quelle équipe de rater une compétition. Il faut, comme je l’ai dit, garder les bonnes bases. On espère, pour notre équipe nationale, cet échec à la CAN est juste un accident de parcours.
Que feriez-vous si vous étiez à la place de Djamel Belmadi ?
Je persiste à dire qu’il faudrait être à l’intérieur pour faire une bonne analyse. Il y a quand même cette satisfaction de s’être procuré, notamment dans les deux premiers matchs, beaucoup d’occasions de but. Même si l’on a été inefficace, au moins, on a produit du jeu. En revanche, la perméabilité de notre défense sera à mon avis le principal chantier pour Djamel Belmadi. En plus de la force psychologique qu’il faudra retrouver, Mahrez, Atal, Bennacer ou Bensebaini n’ont pas perdu, à ce que l’on sache, leur talent en une semaine.
Faute de matchs programmés avant les barrages, nous pensons que la marge de manœuvre de Belmadi est réduite pour pouvoir bien préparer le rendez-vous avec le Cameroun…
J’insiste sur l’aspect psychologique, le coach national ne va pas attendre le rassemblement avant ce rendez-vous pour le faire. Je pense qu’il doit être en contacts permanents avec ses joueurs au téléphone afin de les remobiliser. C’est indéniable, on a une équipe talentueuse, seulement il faut mettre les joueurs dans de bonnes dispositions mentales afin de bien gérer ces barrages.
Très affecté par les critiques, Ryad Mahrez a réagi ce mardi à travers une lettre qu’il posta sur ses comptes sociaux…
Ça dépend de la personnalité de tout un chacun. Quand on est dans le haut niveau, on ne fait pas forcément l’unanimité, il y a des gens qui vous aiment et d’autres qui vous critiquent. L’équipe de France, détentrice de la Coupe du monde, lorsqu’elle a échoué au dernier Euro, elle a été sévèrement critiquée par les Français. En remportant le tournoi des nations quelques semaines après, tout le monde la trouve bien. La critique fait partie du métier. Riyad Mahrez et ses coéquipiers devront se battre pour les nombreux Algériens qui les vénèrent et admirent.
(Retrouvez l'intégralité de l'interview dans notre édition du 27 janvier 2022)