Le retour de Rabah Madjer en tant que sélectionneur national au stade du 5-Juillet lui a plutôt été bénéfique.
En effet, le coach des Verts a réalisé sa première victoire à la tête de l’EN, après un match nul face au Nigeria vendredi dernier. Certes, l’adversaire n’était pas de taille, puisque la différence de niveau entre les deux équipes était flagrante, mais ce qu’en retiendra de positif lors de cette confrontation face à la République centrafricaine avant-hier fut en plus du succès, les trois buts marqués et le fait que notre défense n’a rien encaissé lors de cette rencontre. Une victoire avec une défense remaniée et un nouveau système de jeu dans lequel certains éléments ont commencé à trouver leurs marques à l’image de Carl Medjani, le jeune usmiste Ayoub Abdellaoui ou même Issa Mandi et Liassine Cadamuro. La satisfaction de Rabah Madjer était donc grande après le match. Il est clair que sentant qu’il est persécuté par certaines personnes depuis sa nomination, notamment quelques consultants sur les plateaux télé, Madjer n’a pu maîtriser ses nerfs en conférence de presse, mais avec les joueurs, c’est un entraîneur très serein et satisfait de la prestation de sa troupe qui s’est adressé à son groupe dans les vestiaires : « Ce soir, vous avez été vraiment formidables. Je vous remercie pour le match que vous avez produit ce soir. Ce n’était pas simple, mais vous avez mis du cœur et respecté les consignes données, donc bravo à vous les gars. On va continuer et poursuivre notre travail, et inchallah on réussira à faire quelque chose de bien dans les mois à venir », a-t-il affirmé à ses éléments.
Un discours qui a fait beaucoup de bien à Mahrez et ses coéquipiers, qui souffraient d’un véritable blocage psychologique.
Rabah Madjer qui entame donc son travail à la tête de notre équipe nationale avec un match nul et une défaite se dit optimiste pour l’avenir, car pour lui il n’y a pas de doute, les joueurs adhèrent bien à sa vision des choses.
- H. A.
Malgré une affluence faible
Madjer favorable pour rester au 5-Juillet
Deux heures avant le coup d’envoi du match qui avait mis aux prises notre équipe nationale avec la République centrafricaine, l’image du stade du 5-juillet était choquante.
Une vingtaine de supporters seulement avaient pris place dans les gradins. C’est un stade terriblement vide donc que les joueurs de notre équipe nationale arrivés une heure et demie avant le début de la rencontre ont pu découvrir. Des conditions dans lesquelles cette nouvelle génération n’avait pas vraiment connues, puisque au cours de ces 7, voire 6 dernières années, les fans des Verts se sont toujours déplacés pour encourager l’équipe.
Un message de mécontentement lancé donc par le public algérois que les joueurs ont fort bien intercepté, pour preuve Riyad Mahrez capitaine mardi soir a affirmé : « En Algérie, il n’existe pas de matchs amicaux, toutes les rencontres sont importantes et nous avons conscience que notre public s’intéresse, regarde et décortique toutes nos prestations et cela quel que soit l’adversaire, de ce fait on se doit de répondre présent dans tous les matchs », a fait savoir le milieu de terrain de Leicester en conférence de presse d’après-match.
De son côté Carl Medjani que nous avions interrogé sur l’absence du public n’a pas hésité à préciser : « Notre public, c’est simple, c’est à nous de le faire revenir. Nous devons nous surpasser à chacune de nos rencontres pour gagner nos matchs et faire revenir nos supporters qui ont toujours été là pour nous soutenir. Donc là-dessus l’équation est très claire », nous a-t-il confié.
Ainsi et au fur et à mesure que le coup d’envoi du match approchait, quelques inconditionnels ont quand même pris la peine de se déplacer au 5-Juillet. Ils étaient près de 5000.
De son côté Rabah Madjer qui tenait absolument à revenir au 5-Juillet avait déjà fait savoir lors de sa conférence de presse avant le Nigeria : « Le 5-Juillet un stade difficile ? Non je ne suis pas d’accord. C’est un très beau stade dans lequel l’EN devrait jouer, donc non on ne le craint pas, bien au contraire.»
Un sentiment qui l’a aussi animé après le match mardi soir et cela malgré l’absence du public : « Il n’y a aucun mal à jouer au 5-Juillet. L’équipe nationale appartient à tout le monde et on peut jouer sur tout le territoire national », a-t-il confié.
C’est pour dire que même si les fans des Verts ont décidé dans leur grande majorité de boycotter l’EN face à la RCA, il n’en demeure pas moins que l’ancienne gloire du FC Porto a fait savoir dans son entourage qu’on le veuille ou non, le stade du 5-Juillet est et restera celui de l’équipe nationale, et il est important donc de continuer à y jouer, même si l’idée de changer de domiciliation de temps à autre n’est pas à écarter et cela afin de permettre à tout le public algérien de voir son équipe nationale évoluer.
C’est pour dire que Rabah Madjer est très favorable à l’idée de continuer à jouer au 5-Juillet. Son défi, lui et ses joueurs, et en plus de faire progresser l’équipe sera donc de faire revenir les supporters de notre équipe nationale dans les tribunes.
- H. A.
Bonne ambiance mardi soir au CTN
Même si l’adversaire n’était pas de taille, le moins qu’on puisse dire c’est que l’ambiance au Centre technique national de Sidi Moussa était très bonne au retour de l’équipe après le match de la RCA. Les joueurs à la fois soulagés et contents suite à cette victoire, car rappelons-le le dernier succès des Verts remonte au mois de juin dernier face au Togo, étaient tous souriants et se permettaient même de se faire des blagues entre eux. Pour les poulains de Madjer le fait de terminer l’année 2017 qui est à mettre aux oubliettes était plus qu’essentiel. Aussi, Mahrez et ses coéquipiers n’ont pas hésité encore une fois à féliciter et à applaudir Islam Slimani au moment du dîner. En effet, depuis que l’attaquant de Leicester est muet, les Verts ne marquant presque plus de buts. Donc pour le groupe, que le buteur attitré des Verts retrouve le chemin de filets était plus que primordial.
Attal- Arous
Le problème de l’arrière droit définitivement réglé !
Contre vents et marées Lucas Alcraz avait décidé de convoquer le jeune Youcef Attal pour le match du Togo, et juste avant celui de la Guinée le mois de juin dernier.
Le jeune défenseur du PAC, à l’époque, avait fait forte impression lors de ces deux confrontations faisait taire toutes les critiques avant ce match quant à sa sélection.
Depuis cette date, Youcef Attal est devenu un élément-clé de la défense des Verts, au point où quand il n’est pas là, sur le côté droit de la défense algérienne, c’est toute l’équipe qui est déstabilisée.
Pour ce premier stage de Rabah Madjer, le coach national n’a pu compter sur lui du fait qu’Attal s’est fait opérer du ménisque et suit en ce moment même sa rééducation au Centre technique national de Sidi Mousa.
Alors dans un premier temps, l’entraîneur national a pensé à replacer Issa Mandi sur le flanc droit, mais il a vite compris que Mandi était plus précieux dans l’axe.
Du coup il fait confiance à un autre élément de l’Académie du Paradou, Arous en l’occurrence.
Agé à peine de 20 ans, Arous a joué sans complexe avant-hier dans un stade qu’il découvre pour la première fois.
Il a non seulement tenu son rôle défensivement, mais a tenté d’apporter le plus devant, et ailleurs il a failli marquer en première période.
Avec Attal et Arous peut-on dire que l’EN a enfin trouvé deux arrières droits sur lesquels on peut compter à l’avenir ?
Et bien tout porte à croire que c’est le cas, car au moins avec ces deux joueurs, Madjer semble non seulement avoir la solution, mais aussi de la concurrence dans ce poste entre deux anciens coéquipiers.
- H. A.
Merzekane : «Inquiétant avant les prochaines échéances»
- «Ne pas miser sur Ziti est une erreur»
- «Essayer 3 latéraux gauches n’a aucun sens»
Entretien réalisé par
KAMEL HASSANI
L’ex-international, Chaâbane Merzekane, estime le visage montré par l’EN contre la Centrafrique est inquiétant avant la prochaine rencontre officielle des Verts prévue au mois de mars 2018. Pour l’ancien entraîneur de l’USMH et du NAHD, il faudrait sélectionner des joueurs confirmés et ne pas mettre dans le bain des joueurs moyens pour ne pas dire faibles.
Comment avez-vous trouvé la sortie de l’EN contre la Centrafrique mardi passé ?
On s’attendait à mieux de la part de l’EN contre un adversaire présenté comme modeste qui n’est pas côté en Afrique mais sur le terrain on a vu une équipe centrafricaine bien organisée qui nous a mis en difficulté même si à la fin le résultat était en faveur de la sélection algérienne. Franchement, la prestation de l’Algérie n’a pas été convaincante.
Quelles sont les lacunes que vous avez relevées ?
Tout d’abord, sur le plan organisationnel, il n’y avait pas de cohérence dans le jeu de l’équipe alors que le positionnement des joueurs était anarchique je m’explique, Mahrez et Brahimi deux attaquants de couloir ont joué dans l’axe, Ferhat un joueur excentré s’est retrouvé encore une fois milieu relayeur, Djabou un joueur précieux dans la dernière passé a été placé sur le côté gauche. En plus de cela je n’ai pas compris le changement du gardien Salhi par Rahmani. Il fallait maintenir Salhi surtout en l’absence de Mbolhi afin de mettre en confiance le gardien du CRB en prévision des prochaines échéances.
Que pensez-vous de la prestation du défenseur Arous au poste de latéral droit ?
Il n’a pas fait grand-chose sur le terrain. Un peu timoré, il n’a pas apporté le plus sur le plan offensif. Pour moi le meilleur latéral droit actuel est Ziti, c’est un défenseur solide, expérimenté qui mérite amplement une place de titulaire en EN. La dernière fois on a titularisé Attal et maintenant on a titularisé Arous, si on veut faire plaisir à Zetchi et au PAC c’est une autre paire de manches.
Madjer a essayé 3 latéraux gauches en deux matches. Un commentaire ?
Je ne comprends pas ce choix.
Donc si je comprends bien le visage de l’EN ne vous a pas convaincu ?
L’EN n’a pas été convaincante sur les deux matches disputés contre le Nigeria et la RCA. Avec ce rendement les choses ne seront pas faciles lors des éliminatoires de la CAN 2019, ce n’est pas gagné d’avance car la Gambie, le Togo et le Bénin ne vont pas se laisser faire. Il faudrait mettre une nouvelle stratégie et faire les choix justes à l’avenir. Si on veut avoir une bonne EN à l’avenir on doit revoir notre système de formation et offrir les moyens nécessaires pour faire progresser le championnat national. Il faudrait travailler sur le long terme.
Un mot pour conclure ?
Je souhaite bonne chance au staff technique de l’EN.
- H.