Il sort deux balles sur la ligne
Après une CAN assez compliquée, le capitaine de l’équipe nationale a retrouvé sa place de titulaire au Bétis Séville avec à la clé une grosse prestation face à l’ogre catalan.
On attendait de voir la réaction du joueur après avoir passé des moments assez délicats au cours des trois matchs disputés au Gabon. Titulaire face à Barcelone en championnat, le joueur formé à Reims a sorti une très grosse prestation. Dans une défense à 5, le numéro 23 sévillan s’est interposé dans ses duels et a pu donner l’assurance qu’il faut à ses équipiers. Face à Messi, Neymar et Suarez notamment, il n’a pas rompu et a très bien défendu ses bois du début à la fin de la rencontre. Une intensité dans le jeu, des interventions musclées, l’Algérien a montré toute sa palette face aux stars catalanes qui n’ont pas pu le prendre à défaut. Une prestation de tout premier ordre qui lui a valu une excellente note de 7,2 par les sites spécialisés. Un autre visage de Mandi bien différent de celui qu’on avait vu à la CAN où il était clairement en difficulté au cours des matchs qu’il a joués en défense centrale.
Polémique en catalogne
Durant cette rencontre, le Bétis a longtemps cru en son exploit en faisant tomber Barcelone. Cependant, Suarez a égalisé à la dernière minute de jeu pour offrir un point inespéré à son équipe. Mandi, pour sa part, a réussi deux sauvetages sur sa ligne. Toutefois, le premier a provoqué une grosse polémique puisque le ballon avait franchi la ligne et que l’arbitre n’a pas accordé le but. Pour la seconde intervention, il a mis le pied au dernier moment pour sauver son équipe d’un but tout fait.
Il confirme qu’en sélection, le problème est dans le système
Pour cette rencontre, Mandi a été aligné en tant que défenseur axial dans une défense à 5. Toutefois, il penchait beaucoup plus vers le côté droit pour apporter l’aide nécessaire à son latéral. D’ailleurs, c’est ce qui l’a aidé à faire une grosse prestation et lui a valu d’être désigné comme l’un des meilleurs joueurs de la rencontre et le meilleur de son équipe. Une prestation qui est bien loin de son visage montré durant la CAN où il a affiché plusieurs lacunes dans l’axe et en marquant un but contre son camp face à la Tunisie. Un regain de forme pour le joueur passé par Reims. Cette prestation qu’on ajoutera à celle de Medjani, Ghoulam, Belkhiter Belkaroui et tous les autres défenseurs dans leurs club confirme si besoin est que le problème n’est pas les joueurs mais dans le système mis en place. Les entraîneurs qui se sont succédé à la tête des Verts ces dernières années n’ont rien fait pour y remédier.
I. Z.
Neveu : «Leekens n’avait pas la maîtrise du groupe»
L’ancien sélectionneur de la Guinée et de la Mauritanie a accordé une interview au site 2022 MAG durant lequel il est revenu sur les prestations algériennes. Le constat est assez lucide avec un coach qui donnait l’impression de ne pas avoir la mainmise sur son groupe.
L’élimination de l’équipe nationale algérienne au premier tour de la CAN continue de faire parler d’elle. En effet, si Paul Duarte s’est exprimé hier dans ces mêmes colonnes, Patrice Neveu, ancien sélectionneur de la Guinée et de la Mauritanie entre autres, a parlé de l’échec algérien au site 2022 MAG. L’occasion pour lui de revenir et disséquer ce qui n’a, selon lui, pas marché au cours de cette compétition. D’ailleurs, il n’hésite clairement pas à adresser un petit tacle à l’ancien sélectionneur national, Georges Leekens. Pour lui, l’équipe a perdu son âme. «C'est une équipe qui a perdu son âme. Toutes les équipes ont des individualités qui doivent se mettre au service du collectif. Ça n’a pas été le cas. J'ai également senti un coach, Leekens, sans maîtrise de son groupe. Il y a eu des rendements insuffisants, c'est vrai. Mais aussi des décisions discutables.» Le technicien français pense donc qu’outre le fait que Leekens n’aurait pas eu la maîtrise du groupe, il pointe aussi le rendement et certaines décisions sans citer de qui il s’agit.
«L’Algérie tournait à 50%»
Poursuivant son analyse, celui qui vient de quitter son poste de sélectionneur d’Haïti a également fait savoir que les Verts ne tournaient qu’à 50% de leurs capacités. «Cette Algérie était trop gentille, elle ne se rebellait pas. Elle tournait à 50%. Il faut certainement un technicien qui sache manier les deux cultures, l’identité du pays et l’aspect footballistique. Ça a été compliqué avec Rajevac et ça n'a pas pris avec Leekens.»
«Vahid, lui, avait du caractère»
Patrice Neveu a fait référence à Vahid Halilhodzic qui a fait de l’excellent travail et qui a pu se qualifier aux 1/8 de finale de la Coupe du monde avec un jeu bien distinct et qui a été mis à profit par les joueurs, contrairement à ce qui s’est passé au Gabon. «Il n'y avait pas un style de jeu qui se dégageait comme du temps de Vahid Halilhodzic, un entraîneur de caractère. Il a fait les meilleurs résultats. On le trouvait trop rigoureux mais il allait dans la bonne direction. Les joueurs ont besoin d’avoir des lignes directrices, surtout en sélection. Là, il n’y avait rien. Mahrez, on ne l'a vu qu'épisodiquement, sur des coups de patte individuels. Ça remet à sa vraie place le choix et la personnalité du sélectionneur.»
I. Z.