Le départ de Leekens a mis fin officiellement et automatiquement aux fonctions de tout le staff, même Mickaël Boully, qui a survécu à tous les changements de staff en sélection ces trois dernières années, va devoir partir, l’entraîneur des gardiens français ne poursuivra pas son travail en sélection, lui qui était considéré parmi les intouchables de la FAF.
Pourtant, en 2014, cet entraîneur venu de nulle part, sur demande de Vahid Halilhodzic, avait quitté le navire, il avait préféré s’exiler en Turquie avec le Bosniaque, la FAF avait été contrainte de lui trouver un remplaçant, en optant à l’époque pour Xavier Poitrinal, ce dernier exerçait au même moment la fonction d’entraîneur des gardiens du centre de formation de l’AJ Auxerre, il a passé 3 mois avec l’Algérie avant de partir, 3 mois durant lesquels il a connu l’EN et ses gardiens, il a eu une idée précise sur le mode d’emploi à la FAF, d’ailleurs quand il répondait aux questions d’une émission sur radio Gazelle avant-hier, il a reconnu qu’il ne connaissait pas grand-chose sur les gardiens et que la FAF lui avait tracé sa feuille de route.
«Quand j’étais venu, on m’a dit que c’était le n°1»
«Il y avait une hiérarchie, mais Raïs avait démontré largement ses qualités de haut niveau, il fallait le soutenir, à moins d’un incident ou de contre-performances répétées, j’étais arrivé en cours de route, je ne connaissais pas, il y avait Zemmamouche et Doukha, des gardiens avec beaucoup de qualités, je ne voyais pas les matches, donc je ne pouvais pas juger que tel ou tel est meilleur que Raïs.»
«A la FAF il y a des choses inexplicables »
Poitrinal continue d’expliquer comment il avait procédé au classement des gardiens, il trouve que les locaux ont tout a fait raison de réclamer leur chance, mais il affirme qu’à la FAF il y a des zones d’ombre et des choses inexplicables. «Gardien de but, c’est un poste a responsabilité, il faut savoir supporter la pression d’un match, des supporters, on peut rester tout un match sans rien faire et un grand arrêt à faire, un gardien a besoin de folie, mais surtout un grand mental et beaucoup de responsabilités, Mbolhi avait tout ça, après si les gardiens locaux réclament une chance, c’est légitime, mais vous connaissez le pays et les instances, il y a des choses un peu inexplicables, mais malheureusement c’est comme ça pour le gardien, qui mérite, qui prouve chaque week-end et qui prouve qu’il peut prétendre à mieux, mais c’est la réalité du moment qui prime, même si Mbolhi a prouvé son talent même dans la dernière CAN, il était décisif dans le 1er match.»
«Raïs va encore rendre service à l’Algérie»
Poitrinal enchaîne et affirme que la signature de Mbolhi à Rennes va lui rendre un énorme service, et par ricochet, c’est l’EN qui en profitera, il lance un appel aux autres gardiens de l’EN d’apprendre à ses côtés. «Content pour Mbolhi qui a signé à Rennes, je suis sûr qu’il va rendre encore beaucoup de services à la sélection, il faut que les gardiens apprennent beaucoup de lui, du travail, l’échange avec lui c’est une chance, de partager le quotidien avec lui», Xavier évoque les prestations d’Asselah. «Il a de la qualité, mais il faut qu’il joue plus de matches avec la sélection pour s’affirmer, c’est un profil assez intéressant d’un gardien moderne, un profil assez intéressant pour l’avenir.»
«Après Gourcuff, l’Algérie a perdu son âme et son caractère»
Le Français pense que les derniers résultats de l’Algérie lors de la CAN ne reflètent pas le talent dont la sélection dispose, mais il a remarqué du changement par rapport à l’équipe qu’il a connue fin 2014, pour lui, le groupe a tout simplement perdu son âme et son caractère. «On est tous unanimes à dire que la sélection n’a que des talents, c’est une génération dorée, il y a des garçons très attachants, comme Brahimi, Slimani, Mandi, très respectueux, attachants qui travaillent, humainement, ce sont des garçons très droits, après ce que j’ai pu voir entre la période que j’ai connue et cette CAN, je dirais que cette équipe a perdu un peu de son âme et de son caractère, elle a encore le talent certes mais elle a concédé des buts, elle a su réagir, on attendait des joueurs comme Mahrez, mais l’entraîneur a fait des choix, ceci dit, je pense qu’avec Gourcuff il y avait plus de solidité, les 2 facteurs, il n’y a plus la même âme ni le même caractère, cela a fait la différence.»
«Avec la FAF, c’était juste une pige»
Pour ce qui est de sa courte aventure de 2014, Poitrinal raconte comment il avait atterri. «L’histoire a commencé en octobre 2014, j’étais sous contrat à l’AJA, j’ai su que la FAF cherchait quelqu’un, je connaissais des gens à l’intérieur du staff, on m’a mis en contact. Après, j’ai été nommé comme entraîneur des gardiens tout en étant sous contrat avec l’AJ Auxerre.
Je venais pour les matches, j’ai fait le
Malawi en aller et retour, le Mali et l’Ethiopie, en tout je suis resté de septembre jusqu’à décembre, j’ai fait ma mission, je suis reparti, pas plus.»
«Je suis de souche algérienne»
Pour terminer, cet l’ancien coach des portiers algériens dévoile ses origines algériennes et avoue avoir regretté que son aventure se termine très tôt avec l’EN. «Ma maman est Algérienne, c’était extraordinaire d’aller dans le pays de ma maman, l’Algérie est un pays magnifique, je regrette que le séjour ait été court, j’espère y retourner et la visiter, il y a des endroits magnifiques, mon papa a fait son service militaire en Algérie, il connaît mieux, je suis de souche algérienne», conclut-il.
S. M. A.
Bahlouli rejoint Benzia au LOSC
Le milieu offensif franco-algérien de Monaco, Farès Bahlouli, va quitter le rocher définitivement et s’engager en faveur du LOSC pour trois ans et demi.
Annoncé comme un joueur très prometteur, le milieu de terrain formé à Lyon, Farès Bahlouli, a peiné pour confirmer son énorme potentiel. De déception en déception, il devait passer une saison en prêt au Standard de Liège avec Belfodil. Cependant, les choses se sont mal passées pour on ne sait quelle raison. D’ailleurs, le joueur a trouvé un nouveau point de chute puisqu’il s’est engagé avec la formation de Lille où il va retrouver son ami Yassine Benzia. Les deux joueurs ont été formés ensemble à l’Olympique Lyonnais et se retrouvent donc ensemble chez les Dogues. Bahlouli rebondit donc après avoir pas mal bourlingué que ce soit à Monaco où il ne s’est jamais imposé à cause d’une blessure récurrente qui lui a pourri la vie. Rien n’a filtré sur l’indemnité de transfert, mais le joueur a paraphé un contrat de 3 ans et demi. Au LOSC, il aura l’occasion de rebondir et de démontrer enfin ce qu’il peut faire au plus haut niveau. Débarrassé de sa blessure, il peut maintenant penser à reprendre la compétition officielle le plus vite possible.
Luis Campos a tout fait pour l’avoir
Rien ne laissait présager un tel transfert du joueur à Lille. Cependant, c’est avec le bras droit du nouveau propriétaire du club, Gérard Lopez, que les choses se sont accélérées. On parle de Luis Campos, celui qui était manager général à Monaco et qui a recruté Bahlouli à Lyon pour 12 M€. Connaissant parfaitement ses qualités, il a donc décidé de miser sur lui. Le joueur a donc une nouvelle chance de rebondir.
«J’ai les crocs, je veux démontrer ce que je vaux»
Après avoir paraphé son contrat, le joueur s’est exprimé sur le site officiel du club et a assuré : «Je suis très heureux de rejoindre cette belle équipe de Lille. Je suis content, car j’arrive dans un très bon club français, avec un projet ambitieux pour les années à venir. Je m’y retrouve complètement, j’aspire désormais à avoir du temps de jeu pour progresser. Ce projet mise notamment sur les jeunes joueurs comme moi, c’est donc très intéressant. A moi de démonter sur le terrain que je suis à la hauteur. Je peux vous dire que j’ai les crocs. J’ai envie de montrer au LOSC que le club a eu raison de me faire confiance. Je veux porter ce maillot et ce club le plus haut possible.»
I. Z.