Porto revoit la clause de Brahimi

La direction du club portugais est décidée à vendre Yacine Brahimi lors du prochain mercato et a revu sa clause libératoire à la baisse.

Suivi par l’Olympique de Marseille et l’AS Rome, le milieu international algérien se dirige tout droit vers un départ lors de cet été. Brahimi est en très bonne forme et est l’auteur de bonnes prestations sous la houlette de Nuno Esperito Santo. Il a retrouvé son meilleur niveau et intéresse les plus grands clubs européens. Son contrat avec le FC Porto prendra fin en 2018, ce qui pousse le club à vouloir en tirer le meilleur profit et ne prendre aucun risque inutile.  Il faut dire que vendre Brahimi lors du prochain mercato devient une obligation pour le club portugais au risque de le voir partir gratuitement la saison suivante. Afin de faciliter son départ, la direction du FC Porto a décidé de revoir sa clause libératoire à la baisse. Alors que l’on parlait de 60 millions d’euros, le site italien tuttosport a annoncé que Brahimi pourrait être libéré pour 30 millions d’euros. L’occasion pour beaucoup de clubs intéressés de tenter le coup et essayer de s’attacher ses services. Il faut savoir que maintenant que la somme pour la libération de l’international algérien a été revue à la baisse, tout le monde tentera sa chance pour l’avoir au sein de son effectif lors du prochain mercato.  Yacine Brahimi est l’un des joueurs les plus en forme du championnat portugais et compte bien relancer sa carrière au sein d’un bon club et surtout d’un meilleur championnat.

L’OM veut débuter les démarches pour s’attacher ses services

Comme nous l’avions annoncé dans une de nos précédentes éditions, le club évoluant en première division du championnat français veut à tout prix avoir Yacine Brahimi lors du prochain mercato. Ce dernier a, d’ailleurs, été supervisé par le directeur sportif du club, Andoni Zubizarreta, qui s’est déplacé jusqu’à Porto afin de le suivre de près. La presse française a insisté sur le fait que Marseille a bien fait de ne pas lâcher l’affaire et de continuer à insister pour Yacine Brahimi. Maintenant que la direction du club portugais a revu la clause libératoire de son poulain à la baisse, l’Olympique de Marseille peut débuter les négociations. D’ailleurs, le club français devrait prendre attache avec le milieu de terrain des Verts lors des prochains jours. Ce qui est sûr, c’est que l’OM ne compte pas lâcher l’affaire de sitôt et insiste afin d’avoir Brahimi lors du prochain mercato.

La Juventus entre en jeu

D’un autre côté, l’Olympique de Marseille se fait concurrencer par un autre grand club européen. La Juventus de Turin a fait part de son intérêt pour le milieu international algérien et rêverait de l’avoir lors du prochain mercato. Le club italien évoluant en Serie A veut renforcer son compartiment offensif et compte sur Yacine Brahimi afin de le faire. Il faut dire que la somme de libération que demande la direction du FC Porto pour son poulain est à portée de la direction du club italien.  Reste à savoir pour quel club optera, le milieu de terrain des Verts. A 27 ans, il veut relancer sa carrière au plus haut niveau et la Juventus pourrait lui permettre cela. Il faut dire que le club italien joue toujours les premiers rôles, en championnat comme en Ligue des champions. Ce qui est sûr, c’est que le mercato s’annonce mouvementé pour Yacine Brahimi.

« Je me sens bien »

Après le dernier match du FC Porto face au Nacional Funchal, le milieu international algérien a été élu meilleur joueur de la rencontre, notamment grâce à son but et à son excellente prestation. « Je suis heureux de recevoir ce prix, mais la grande victoire revient entièrement à l’équipe et à notre jeu sur le terrain. J'espère que cette victoire nous donnera plus de confiance dans les matches restants car le plus important reste à venir. » Il a ensuite continué sur sa forme personnelle : « Je me sens mieux et je dois donner le meilleur pour aider mon équipe et mes coéquipiers. Voilà pourquoi je suis heureux, je dois continuer comme ça et travailler plus fort pour faire encore mieux. Je crois que nous sommes bien, le groupe vit des matchs très importants mais il y a la joie au sein du groupe et les joueurs comprennent très bien cette situation. Nous devons continuer comme ça face à chaque adversaire et gagner autant de fois que possible. »

 

M. K.

Après que Demou ait avalé sa langue

Faut-il laisser les joueurs intervenir ?

Lorsque Demou est tombé lors du derby, l’air inanimé, on avait redouté le pire. Des footballeurs en ont laissé la vie, parfois, à l’image de Marc Vivien Foé. Que faut-il faire dans l’urgence ? Compétition se penche sur la question.

Des images qu’on n’aimerait pas revoir et qui donnent des frissons dans le dos. Le joueur du Mouloudia a frôlé le pire, n’était l’intervention rapide et efficace des joueurs et du médecin de l’équipe. D’ailleurs, les nouvelles ont été rassurantes sur son cas. Il faut dire que quand il s’est écroulé, tout le monde a craint le pire car Demou a heurté la surface dure de la pelouse de manière assez violente. Ses équipiers ont vite couru vers lui pour tenter de lui venir en aide. Très vite, ils l’ont mis sur le côté et un de ses équipiers a mis la main pour lui sortir la langue. Un geste salué par tout le monde. Toutefois, ce geste était-il autant nécessaire que ça ? On s’est penchés sur la question pour tenter de comprendre.

 

Tout le monde a salué l’intervention rapide des joueurs

Par ailleurs, après cet épisode, tout le monde a salué l’intervention rapide des joueurs qui ont fait le nécessaire pour dégager la langue de Demou et faire en sorte qu’il soit mis dans la bonne position pour favoriser son traitement. Une action qui pourrait même avoir sauvé la vie du joueur. Demou n’est pas le premier dans ce cas de figure puisque d’autres joueurs ont eu cette mésaventure et notamment l’ancien international, Omar Belbey, qui avait avalé sa langue en coupe d’Afrique.

 

L’exemple Torres

Le 2 mars dernier se jouait un match de Liga espagnole entre l’Atlético Madrid et le Déportivo La Corogne. Fernando Torres, victime d’un choc avec un joueur adverse, tombe directement et tout comme Demou, il avait l’air inanimé. Sime Vrsaljiko, son équipier, est vite allé le voir et a mis la main pour l’empêcher d’avaler sa langue. Pour tous les présents, ce réflexe a sauvé la vie de l’international espagnol qui aurait pu y laisser la vie sur cette action. Pour Demou, c’est exactement le même cas de figure du moment que le réflexe de ses équipiers l’a grandement aidé pour reprendre connaissance et lui a évité le pire dans ce match.

I. Z.

 

Le magazine de santé Allo Docteur interdit aux joueurs d’approcher la victime 

«Physiologiquement, ça n’a aucun sens»

Une étude menée par le site spécialisé français Allo Docteurs remet en cause cette croyance populaire et assure que physiologiquement parlant, on ne peut absolument pas avaler sa langue. On va plus loin en utilisant un ton satirique (A moins de découper la langue et la mariner avec une sauce madère). Donc, pour le site, il est très difficile, voire impossible qu’un joueur avale sa langue, car celle-ci est fermement arrimée aux cartilages de la mâchoire par divers muscles et le frein lingual. Ce qu’on peut comprendre par-là, c’est que Demou n’avait, d’après l’étude, aucune chance d’avaler sa langue.

 

Position latérale de sécurité

Par ailleurs, la bonne chose à faire dans ce cas de figure, c’est de mettre le concerné en position latérale de sécurité (PLS), une position qui va permettre à la langue de se soumettre à la gravité. Ce réflexe doit absolument être exécuté sans aucun geste brusque qui pourrait compliquer les choses. C’est ce qu’a fait le médecin du Mouloudia qui, fort de son expérience, a pu remédier à la situation à temps et faire en sorte que le joueur reprenne assez vite connaissance avant d’être transporté en urgence à l’hôpital pour rester sous observation. Donc, Demou n’aurait pas avalé sa langue, mais le fait qu’il ait été placé en PLS a grandement aidé pour qu’il puisse libérer ses voix respiratoires afin de reprendre conscience et être par la suite transporté à l’hôpital.

I. Z.

 

Des médecins parlent de ce qui s’est passé

 

Djilali (USMH) : «Guendouz avait sorti la langue de Madjer en 1982»

Le soigneur de l’USMH est bien placé pour parler de ce qui s’est passé car il a vécu une pareille situation lorsqu’il était dans le staff médical de l’équipe nationale en 1982. Ce jour-là, c’était Madjer qui avait avalé sa langue. Contacté par nos soins, il est revenu sur l’incident de Demou : «Je n’ai pas vu le match mais j’ai entendu parler de ce qui s’est passé. Je trouve que la réaction des joueurs a été la bonne car ils ont fait ce qu’il fallait. L’essentiel, c’est que le joueur aille mieux. Il fallait le mettre dans une position latérale et c’est ce qui a été fait. D’ailleurs, le médecin du Mouloudia est le meilleur et a pu contenir rapidement la situation. Il est bien placé pour comprendre ce qu’il faut faire dans ce genre de cas. Je me souviens qu’on a vécu pareille situation en 1982 avec Madjer. Il avait avalé sa langue et avait perdu connaissance. Guendouz est allé courir et lui a sorti la langue. Plus tard, il a repris connaissance et a même joué trois jours plus tard contre l’avis médical. Ce genre de traumatisme nécessite un peu de repos. Je ne saurai dire combien, mais il faut du repos.»

 

Yekdah (médecin de l’EN) : «Les joueurs doivent laisser les spécialistes s’en charger»

Le second médecin qu’on a eu au téléphone est le docteur Yekdah, médecin de l’équipe nationale. Ce dernier estime que ce geste est louable. «C’est une bonne question que de savoir si ce geste est le bon ou pas. Maintenant, c’est un geste louable qui a le mérite d’être souligné. Toutefois, je pense qu’il faut laisser ce genre d’intervention aux gens qui maîtrisent le sujet. Le joueur s’est cogné la tête et souffre d’un traumatisme crânien. Maintenant, il y a plusieurs phases avant de pouvoir dire ce qui va se passer », nous dira le Dr  Yekdah.

 

«Il faut trois semaines d’arrêt»  

Notre interlocuteur continue de nous expliquer ce qu’il faut faire dans ce genre de cas. «D’abord, il doit rester en observation pendant 48 heures et voir l’évolution de son état de santé. Il ne doit ni parler au téléphone ni envoyer des SMS. Pour un retour aux entraînements, il faudra attendre encore plus car ça passe par des phases complètes. Il faut que le concerné soit toujours surveillé et au minimum trois semaines de repos. Durant cette période, il faut voir si le joueur n’a pas de troubles, pas de pertes de mémoire, pas d’étourdissements. La dernière phase, c’est celle où le joueur doit faire un bilan complet pour voir comment il évolue. La FIFA dans une circulaire accorde au médecin le droit de donner le feu vert au joueur. S’il constate qu’il n’est pas encore prêt, il faudra absolument qu’il reste à l’arrêt. S’il subit un autre traumatisme, cela pourrait être fatal pour la santé du joueur.» conclura-t-il.

 

Bichari : «On s’en fout du geste, c’est ce qu’il fallait faire»

Ancien arbitre international mais aussi médecin de vocation, Mohamed Bichari a également son avis sur la question et pense que les joueurs ont bien fait. «Comme on a pu le voir, le joueur s’est violemment cogné la tête. Maintenant, on s’en fout qui a fait ou comment, Je pense que les joueurs qui sont intervenus ont fait ce qu’il fallait faire. Après, bien sûr, il faut le mettre dans une position latérale pour lui permettre de débloquer les voies respiratoires. Concernant la période d’indisponibilité, elle est de 3 semaines minimum. C’est comme un boxeur qui perd par K.-O. Il souffre d’un traumatisme crânien et doit donc rester au repos total durant la période indiquée. Demou est un défenseur et joue beaucoup de la tête. Dans un duel, s’il est heurté alors qu’il n’était pas totalement remis, cela pourrait être fatal à sa santé.»

 

Les médecins déconseillent à Demou de reprendre

«Je vais bien merci, je vais profiter de ces deux jours pour me reposer et je serai de retour à la reprise des entraînements pour préparer le match de coupe de la CAF.» C’est par ces mots que Demou nous  a répondu avant-hier lorsqu’on l’a eu au téléphone. Le joueur n’a aucunement envie de rester loin des terrains et compte bien revenir au travail dès aujourd’hui à la reprise du MCA. Cependant, d’après les discussions qu’on a eues avec les différents médecins qu’on a contactés, il est plus que primordial pour le joueur de prendre du repos et dire stop pour un petit moment. Ce n’est pas un bobo mais une blessure assez sérieuse qui pourrait mettre sa santé en danger. Que ce soit Djilali, Yekdah ou Bichari, tous ont insisté sur la période de repos et ont fait comprendre qu’il y avait un réel risque fatal pour la santé du joueur. Demou doit donc prendre un peu de repos car on ne sait pas encore comment évolue son traumatisme à la tête et le fait de reprendre comme ça directement pourrait avoir des effets non souhaitables sur santé. On verra ce que vont décider les membres du staff médical du Mouloudia et s’ils vont laisser Demou reprendre ou bien s’ils vont l’interdire d’entraînement jusqu’à ce qu’il soit totalement rétabli.

I. Z.

 

 

 

 

 

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