Dans l’une de nos précédentes éditions, on a fait part de l’intention de Belaïli de quitter son club saoudien du Ahly. Le joueur, qui ne se sent pas bien depuis son arrivée au Royaume saoudien, fait en sorte de jouer toutes les cartes pour se donner raison et quitter son actuel club le plus tôt possible.
Comme le joueur a eu un retard de paiement de ses salaires, il n’a pas patienté ; il a envoyé une lettre à son club via email, nous apprend le quotidien saoudien Al Watan, pour réclamer son dû. Il faut dire que malgré le fait que cela est un peu osé vu le petit retard accusé, le joueur n’a fait que valoir ses droits. Il a même fixé une date limite, à savoir le 10 avril, pour recevoir son dû. Un ultimatum qui a choqué la direction qui s’est toutefois exécutée puisque, selon la même source, un virement a finalement été fait vers le compte de Belaïli dans les délais. Une somme de 2,5 millions de rials saoudiens (600.000 euros) aurait été donc injectée dans le compte du joueur, histoire de désamorcer la bombe.
Droit
La démarche de l’enfant d’Oran, qui continue à se confiner chez lui, est naturelle. Si, pour le moment, on ne sait pas ce qu’il adviendrait de l’argent de la période actuelle, celle du confinement, puisque la FIFA finira par donner des recommandations au moment opportun, en revanche, l’instance mondiale a bien fixé les délais pour la perception des salaires en temps normal. En juin 2018, l’instance mondiale a introduit un nouvel article (14 bis) qui impose un délai maximum (deux mois) pour ce qui le retard des salaires : «Si un club venait à se retrouver dans l’illégalité en ne payant pas au moins deux salaires mensuels au joueur aux dates prévues, ce dernier serait alors considéré comme en droit de résilier son contrat pour juste cause, sous réserve d’avoir mis en demeure par écrit le club débiteur et de lui avoir accordé au moins quinze jours pour honorer la totalité de ses obligations financières.» Procédure dûment respectée par Belaïli qui a fait valoir ses droits de manière légale, finissant par avoir gain de cause. En attendant la reprise, Belaïli continue de se confiner chez lui à Oran. Il a eu la chance que ses compatriotes restés bloqués au Royaume saoudien n’ont pas eue. Mais il est sûr qu’à la fin de l’actuel exercice, Youcef pourra bouger. Contrairement au scénario chaotique de l’été dernier, cette fois-ci, il y aura vraisemblablement des prétendants.
- M. A.