Youcef Atal, le latéral droit international algérien de l’OGC Nice, a souffert hier contre Kylian Mbappé, la star française du Paris Saint-Germain. Hamid Sadmi, l’ancien international de la JS Kabylie, ne s’en fait pas pour notre compatriote. Il invite les gens à l’encourager, son talent étant intact.
Youcef Atal a été dépassé deux fois par Mbappé hier, contre le PSG, il y a eu deux buts. Il a pris aussi deux petits ponts du même adversaire et il a fini blessé, c’est ce qu’on appelle un après-midi cauchemardesque…
On peut le dire, mais on doit ajouter que cela arrive. Quand on est face à un vis-à-vis de très grande valeur, on peut passer un mauvais quart d’heure. J’ai une petite anecdote à raconter à ce propos. Un jour, la sélection nationale a affronté la Juventus au stade du 5-Juillet. Sur mon flanc droit, je devais me charger de la grande star du football polonais de l’époque, Zbigniew Boniek, en l’occurrence. Un ami m’avait dit avant le match : «Prends une moto avec toi, ce ne sera pas aisé de rattraper Boniek !»
Comment ça s’était passé ?
Pas mal, même s’il était un très grand joueur, j’ai pu l’accrocher. En fait, c’est toute l’équipe qui avait réalisé un grand match, avec une mention spéciale pour Belloumi qui a été d’ailleurs félicité par Michel Platini et Michel Hidalgo. On a gagné 3 à 2.
Vous est-il arrivé de souffrir face à une grande star ?
Oui, mais je n’ai pas de souvenirs précis. Et puis, il ne fallait pas forcément que cela arrive en dehors du pays, quand vous avez en face de vous un Salah Assad, vous êtes assuré de souffrir. Mais moi, pas trop quand même. D’ailleurs, quand on se croisait sur un terrain, il me poussait et me disait en rigolant : «Lâche-moi un peu, toi !»
Peut-on expliquer la blessure d’Atal par un manque au niveau de la préparation ?
C’est possible. Atal est un joueur explosif porté vers l’avant. Quand on joue face à un tel adversaire, on ne doit pas trop s’aventurer en attaque. Ziwotko, l’ancien coach de la JSK, me disait avec sagesse : «80% défense, 20% attaque !» Je me souviens avoir rencontré une fois Atal, je l’ai un peu conseillé. Je lui ai laissé entendre que le premier souci d’un défenseur est d’assurer d’abord ses arrières. Quand on a un équipier comme Rachid Adghigh, on ne se fait pas de souci, il vous protège derrière. Sinon, un défenseur doit avant tout défendre. On ne part pas tout le temps en attaque.
Un ratage de ce type peut-il marquer la suite de la carrière d’Atal ?
Non, je ne crois pas, ce n’est qu’un match. La prochaine fois, Atal pourra aussi sortir un grand match. On ne doit pas l’enfoncer. Il reste un très bon joueur, de qualité. Malgré ce qu’il a enduré contre Mbappé, il reste une valeur sûre. Atal est plutôt à encourager. C’est un jeune qui promet encore beaucoup.
H. D.