En optant pour l’Olympique lyonnais, Islam Slimani est en train de revivre les sensations qu’il a perdues. Lui qui a vécu des moments difficiles, notamment à Leicester récemment, se dit heureux d’exercer son métier de footballeur.
Ce que l’attaquant de pointe de l’EN affirme lors d’un entretien accordé à la chaîne beIn-Sport en version française ; en voici les principaux extraits.
‘’A 12-13 ans, je me voyais jouer à l’OL, mais honnêtement, je ne pensais que ce rêve se réaliserait un jour’’
Rapidement, Islam Slimani s’est intégré dans sa nouvelle équipe et ses dernières apparitions sur le terrain sont jugées positives. ‘’Quand tu joues au football, tu fais tout pour jouer ; je suis un gagneur, je veux aider l’équipe.’’ Et de se lancer le défi : ‘’Je vais tout faire pour gagner ma place.’’ Un défi que l’expérimenté attaquant algérien est en mesure de relever. Pour Slimani, porter les couleurs de l’OL est un rêve d’enfance : ‘’A l’âge de 12-13 ans, on venait avec mon club Ain Benian à Givors pour prendre part aux tournois. Je rêvais de revenir ici pour jouer avec l’OL, bien que, pour moi à l’époque, ce rêve paraissait utopique. Mais avec le travail, j’ai pu le concrétiser (sourire malicieux). » Quant aux chances de l’OL de finir champion de France à la fin de la saison, il dira : ‘’Quand on est joueur de ce club, on a garde toujours cette ambition de gagner un titre. Toutefois, comme je l’ai toujours déclaré, on va jouer match par match’’, prévient-il
‘’Avec la forte communauté algérienne ici, je ne me pas seul’’
Partout en France, de nombreux Algériens y résident ; cependant Lyon fait partie des villes où il y a une forte communauté algérienne, et cela arrange bien notre international. « Cela m’aide beaucoup, ici à Lyon, je ne me sens pas seul.’’ Il faut dire que grâce à cet environnement plutôt favorable, Islam Slimani n’a pas mis beaucoup de temps à s’intégrer dans sa nouvelle équipe.
‘’ Le Sporting m’a permis de me montrer. Je suis fier d’avoir joué dans un pays où Madjer a connu la gloire’’
Reconnaissant envers le premier club qui lui a ouvert les portes pour jouer en Europe, Islam Slimani avouera même : ‘’Le Sporting Lisbonne restera à vie dans mon cœur. Ce club m’a permis de me montrer en Europe.’’ Avant de venir jouer au Portugal, un certain Rabah Madjer avait écrit une belle histoire dans le pays de Cristiano Ronaldo : ‘’ Madjer est connu partout dans le monde. C’est un grand joueur. En tant qu’Algériens, on ne peut qu’être fiers de ce qu’il a fait/’’
‘’ A Newcastle, je suis arrivé blessé‘’
Si au Sporting Lisbonne, Slimani avait fait un excellent passage, une fois transféré à Leicester pour une somme énorme à l’époque (36 millions d’euros), il n’est jamais parvenu à faire son trou et ses expériences après à Newcastle et Fenerbahçce étaient un vrai échec. ‘’J’ai rejoint Newcastle pour un prêt de six mois. Comme à mon arrivée, j’étais blessé, j’ai mis 4 mois pour me rétablir. Par conséquent, on ne peut pas dire que j’ai échoué. En revanche, ce qui s’est passé en Turquie m’a choqué. Au début, l’entraîneur me faisait confiance, puis un jour il vient dire à Benzia et à moi qu’il ne compte pas nous faire jouer car on n’est à Fenerbahçe qu’à titre de prêts. Alors que j’avais reçu des offres intéressantes avant, je le dis aujourd’hui, aller en Turquie, c’était une grande erreur de ma part.’’ Slimani verra le bout du tunnel une fois que Monaco l’a engagé en 2019 pour un prêt d’une saison où il va enchaîner les belles prestations. ‘’Si j’ai réussi mon passage à Monaco, assure-t-il, c’est parce que j’avais faim, ma force. Quand je suis dos au mur, avec le travail, je réussis à m’imposer.’’
‘’ Le retour triomphal après le sacre à la CAN-20 19, j’ai vu des vieilles femmes courir’’
Bien que barré par la concurrence, Islam Slimani, qui était dans les 23 en Egypte, avait fait quelques apparitions pendant le tournoi. Il est toujours fier de son premier titre avec l’EN. ‘’Après avoir passé des moments difficiles, on remporte la CAN. Le retour à Alger au lendemain du sacre, on s’est rendu compte de la joie et la fierté du peuple. J’ai même vu des grands-mères de 70 ans ou plus courir derrière le bus rien que pour nous approcher. Ce sont des images qui resteront gravées dans ma mémoire.’’ Et d’enchaîner avec l’anecdote sur le trophée au stade du Caire qu’il ne voulait pas redonner à ses coéquipiers qui le réclamaient. ‘’Quand c’est Slimani qui le fait, il y a toujours des commentaires (rires)’’, plaisante-t-il.
- S.