Anthar Yahia, le héros d’Omdourman, a quitté son poste de manager général à l’US Orléans. Il nous explique pourquoi.
Vous n’êtes plus le manager général de l’US Orléans, de quoi il en retourne au juste ?
Les raisons ont été énumérées dans le communiqué du club. En gros, il y avait des discordances entre moi et le staff technique.
Avec le staff dans son ensemble ?
Non, c’était avec Didier Ollé-Nicole, l’entraîneur en chef. Après tout ce que j’ai mis en place en trois années, toute une structuration qui a permis au club de se préparer dans les meilleures conditions, on a pris la décision, avec le président, de se séparer.
Didier Ollé-Nicole vous reproche d’avoir prolongé Karim Ziani et de l’avoir casé dans un autre poste sans le consulter, qu’en est-il au juste ?
On ne peut pas me faire un tel reproche pour la simple raison qu’un manager général ou directeur sportif ne peut rien faire sans l’aval du club et de son président. Ce sont des choses qui ont été faites à cent pour cent en concertation avec le président et validées par le président avec lequel j’ai une très bonne relation et que je remercie d’ailleurs. Simplement, à un moment donné, le club est plus important que tout, et c’est mieux de penser à l’unité et de le laisser avancer.
Les supporters disent qu’ils vont surtout regretter tout ce que vous avez mis en place au centre de formation…
Au-delà du centre de formation, il y a aussi tout l’aspect infrastructurel mis en place avec le concours de Soufiane Sankhon, l’adjoint aux sports d’Orléans, grâce à qui on a monté d’autres projets. Il y a également le recrutement effectué durant les trois dernières années. Quand on a fini douzième ou huitième, c’est aussi avec les joueurs que j’ai fait venir.
Justement, on vous accuse d’avoir mal fait cette saison à ce propos …
Cette année, le recrutement a été effectué à une période où l’entraîneur était en pourparlers avec d’autres clubs, au mois de juin. Il était difficilement joignable, c’est pourquoi l’opération recrutement a été chapeautée par la cellule de recrutement. A cette époque-là, on ne savait encore qui allait être notre entraîneur.
Où pourrait-on vous voir rebondir ?
J’ai quelques projets en tête, mais je ne peux rien dire pour l’instant.
Vous nous avez confié une fois votre souhait d’intégrer la Fédération algérienne de football…
C’est un projet qui me tiendra toujours à cœur, mais aujourd’hui, ce n’est pas moi qui suis le décideur. A l’occasion, je veux leur tirer chapeau pour tout ce qui a été fait, que ce soit Kehireddine Zetchi à la tête de la Fédération ou Djamel Belmadi et son staff à la tête de la sélection nationale. C’est une grande fierté de voir une telle avancée des choses. Personnellement, je suis content d’avoir terminé mon cursus universitaire. Désormais, on peut dire que je vais être sur le marché.
La séparation survient quelques jours après le 10e anniversaire du match d’Omdourman, fête un peu gâchée ?
A partir du moment où on a vécu ce qu’on a vécu à Omdourman, ce ne sont pas des choses comme ça qui remettront en cause le plus beau moment de ma vie, avec la naissance de mes enfants.
- D.