Bernard Casoni attend l’autorisation des autorités algériennes pour revenir coacher l’équipe du MC Oran. Entre-temps, la Ligue de football professionnel l’a suspendu un mois ferme et on évoque son limogeage. Le concerné en parle.
Vous avez été suspendu un mois et vous ne vous êtes pas encore exprimé sur le sujet, pouvez-vous le faire aujourd’hui ?
Non, je n’ai rien à dire à ce propos. Sincèrement, je n’ai pas besoin de m’exprimer là-dessus. Il y a une décision qui a été prise, ça ne sert à rien d’en parler. De toute façon, on ne peut pas revenir dessus.
Quand serez-vous de retour en Algérie ?
J’attends l’autorisation du ministère algérien. Il était prévu que je rentre chez moi pour une semaine. On m’a donné le feu vert pour l’aller, mais je n’ai rien eu pour le retour.
A Oran, on évoque votre limogeage, le président Mehiaoui a été interrogé à ce propos par l’APS, il a dit qu’il préfère «temporiser pour le moment»…
Pour quelle raison ? Il faut le lui demander. Ce n’est pas moi qui décide, demandez-le à mon président. Il dit préférer temporiser, chacun interprète à sa façon. Peut-être qu’il pense qu’on n’a pas assez de points ou qu’on devrait être premiers. Après, chacun pense ce qu’il veut. Je ne suis pas dans la tête du président. J’attends mon billet pour rentrer et poursuivre mon travail, c’est tout. Je ne vois pas pour quelle raison ça n’irait pas. Je fais mon travail comme je peux et s’il n’en est pas content, il n’a qu’à le dire et prendre ses dispositions.
Mehiaoui affirme aussi qu’il va se pencher sur votre cas lors de la réunion du conseil d’administration cette semaine, cela confirme que quelque chose ne va pas, non ?
Mais il faut lui poser la question ! Moi, je fais ma préparation dans les conditions qui sont les nôtres, après on est content ou pas, il suffira de le dire. Il n’aura qu’à régulariser ce qu’il me doit et après je m’en irai. Ce ne serait pas la première fois, j’ai connu aussi ça au MC Alger. J’ai été premier ou second, avec deux matches de retard et on m’a viré. Je ne suis plus surpris de rien, je sais comment ça se passe. Après, chacun prendra ses responsabilités.
Depuis que vous reparti en France, avez-vous eu Mehiaoui au téléphone ?
Si, on s’est même parlé normalement.
Ce n’est pas normal…
Je ne vois pas pourquoi vous êtes surpris. Mais bon, sincèrement, je n’ai pas d’histoires avec le président, je fais mon travail, on a 10 points, je trouve que c’est bien, c’est même un exploit par rapport aux conditions dans lesquelles nous avons débuté. Maintenant, s’il y en a qui sont contents, ça va, sinon que chacun prenne ses dispositions. Je me limite à travailler avec mon équipe, mais il y a des choses que je ne maîtrise pas. Ce n’est pas nouveau et ce n’est pas propre au Mouloudia d’Oran, c’est partout pareil. Au MCA, c’était la même chose. L’équipe tourne et on te fait partir. A la JSK, il y a eu trois entraîneurs en trois mois, comment expliquez-vous ça ? Je donne ce que j’ai à donner, après je ne me prends pas la tête. Je suis clair avec moi-même et mon staff.
Le prochain match du MCO, c’est justement contre le MCA…
Ça ne change rien pour moi. S’il y avait la présence des spectateurs, c’est là que j’aurais le plus vibré. Aujourd’hui, il faut tourner la page.
- D.