Un mois après le départ de Boualem Charef, les dirigeants harrachis ne lui ont toujours pas trouvé de successeur.
C’est le duo Bechouche-Benomar qui a assuré l’intérim avant que les deux collaborateurs de Charef, à savoir Abdelaziz et Haniched, le rejoignent. Après une fin de saison catastrophique où le club s’est sauvé de la relégation à la dernière minute, les dirigeants harrachis pensent au prochain exercice. Ils évoquent déjà plusieurs noms du probable futur entraîneur et selon des indiscrétions, c’est l’ex-coach d’Essefra, Abdelkader Iaïche qui tiendrait la corde et qui serait en pôle position pour succéder à Charef. Un autre entraîneur algérien est aussi cité dans l’entourage du club et qui aurait, selon les Harrachis, le même profil qu’Iaïche. Il s’agit d’Abdelkrim Bira.
Des actionnaires insistent sur le retour de Charef…
Comme nous l’avions déjà indiqué, selon nos sources, la majorité des actionnaires de la SSPA-USMH insistent sur le retour du technicien Charef qui a quitté le club en mai dernier. Le natif d’Aïn Defla fait l’unanimité auprès des actionnaires et en particulier auprès de l’ancien président Mohamed Laïb qui fait tout pour le faire revenir à Lavigerie. Charef, qui a quitté son poste quelques heures seulement après le retour de l’actuel président, refuse de travailler avec Mana et son clan. «Je refuse d’être l’employé de Mana», nous avait-il déjà déclaré. Ayant saisi la CRL pour réclamer son argent, Charef a eu gain de cause et l’USMH lui doit 1,5 milliard.
… Les joueurs également
Quelques joueurs avec qui nous nous sommes entretenus ces derniers jours nous ont fait quelques confidences à propos des entraîneurs qu’ils souhaitent voir à la barre technique de l’USMH la saison prochaine et Charef est le seul nom qui a été cité. La grande majorité des joueurs, qui n’ont pas encore tranché leur avenir, attendent de connaître la prochaine destination de leur ex-désormais coach pour faire un choix.
En conséquence et le moins que l’on puisse dire, le seul moyen pour retenir la plupart de l’effectif la saison prochaine est que les dirigeants doivent récupérer Boualem Charef et son staff. Si le coach Charef ne revient pas, la venue d’Iaïche est la plus plausible, surtout que les joueurs ont besoin d’un driver connaissant très bien la mentalité du joueur algérien et de l’avis de tous les observateurs de l’actualité du club harrachis, Iaïche a déjà fait ses preuves avec l’USMH en 2014-2015. Il avait quitté le club au début de la phase retour à cause des supporters qui l’avaient pris en grippe.
M. H.
Plusieurs joueurs auraient saisi la CRL
Au moment où les dirigeants et les membres du conseil d’Administration se disputent la présidence du club, plusieurs joueurs de l’USMH ont déposé leurs dossiers auprès de la Commission de règlement des litiges (CRL) de la Fédération algérienne de football (FAF), dimanche dernier. Après Bouamrane et Athmani, trois autres joueurs leur ont emboités le pas et ont déposé leur dossier en réclamant 5 mois de mensualité.
Ces derniers doivent attendre jusqu’à l’après l’Aïd pour connaitre le verdict et sauf surprise, ces joueurs obtiendront gain de cause et seront libres de signer là où ils le veulent sans la fameuse lettre de libération lors de l'actuel mercato estival. Ignorés des dirigeants qui n’ont pas encore pris attache ni avec eux ni avec les membres du staff technique, les camarades de Walid Athmani n’ont plus envie de rester à El-Harrach et sont en négociations avec plusieurs formations de Ligue 1 Mobilis. Comme nous l’avions indiqué sur ces mêmes colonnes, l’USMH, qui a échappé à la catastrophe après avoir réussi à se maintenir lors de la dernière journée du championnat face à l’O Médéa, va enregistrer une véritable saignée avec le départ de ses joueurs cadres. La direction harrachie, qui est déjà sommé de régulariser son ex-entraîneur Boualem Charef et quelques anciens joueurs, à l’image d’Ouadah, sur la base des montants qui ont été arrêtés, risque une défalcation de points la saison prochaine.
M. H.
Les actionnaires multiplient les réunions
Les membres du conseil d’Administration (CA) de l’USMH multiplient les réunions pour essayer de résoudre les nombreux problèmes dont souffre le club. Ces membres se préparent pour l’AGEX qui se tiendra probablement au début juillet. Au moment où le club est menacé par une véritable saignée, les dirigeants actuels continuent à se disputer la présidence du club en ignorant les joueurs en fin de contrat.
M. H.
Boulekhoua : «Je ne peux pas attendre éternellement les dirigeants»
A l’instar de tous les joueurs de l’USMH, le défenseur Zinelabiddine Boulekhoua n’a pas été encore appelé par la direction pour négocier le renouvèlement de son contrat. En fin de contrat, l’arrière gauche harrachi est convoité par plusieurs clubs de Ligue 1 Mobilis et son départ de l’USMH se précise.
Quelles sont vos nouvelles ?
Je suis en train de me reposer et je récupère un peu, après une longue saison. On profite de cette dernière semaine de Ramadan avant de reprendre le travail en prévision du prochain exercice footballistique.
Est-ce qu’il y a du concret concernant votre situation ?
Non, pas vraiment. Les dirigeants de l’USMH ne m’ont pas appelé et je n’ai signé dans aucun club à l’heure où je vous parle. Je suis l’actualité du club grâce à votre journal et je suis vraiment très inquiet pour l’avenir du club.
Cette situation vous inquiète-t-elle ?
Oui, vraiment. Je ne peux pas attendre éternellement les dirigeants de l’USMH avant de trancher sur mon avenir. Tout est une question de destin. Je vais patienter un peu en attendant que la situation se décante. L’USMH ne mérite pas cette situation et les dirigeants doivent retenir la leçon de la saison écoulée où le club a frôlé la relégation.
Logiquement, les dirigeants doivent appeler les fins de contrats…
Je n’en sais rien. Il faut leur poser cette question. Je ne peux rien vous dire, tant que personne du club ne m’a appelé. Mais je ne vais pas les attendre éternellement, je vais continuer à étudier les offres.
Est-ce qu’il y a un contact sérieux pour le moment ?
Oui, j’ai reçu cinq contacts des clubs de Ligue 1 dont la majorité de l’Est du pays, mais je n’ai rien décidé pour le moment. Je vais attendre quelques jours les dirigeants de l’USMH ; sinon, je vais faire mon choix. Dans tous les cas, tout sera clair dans moins de quatre jours.
M. H.