Comme nous l’avions mentionné dans notre édition d’hier, Bougherara insiste pour avoir un axial de qualité, mais surtout un buteur et un maître à jouer de métier, denrée qui se fait très rare dans le marché des transferts.
Il semblerait que la direction du CRB va regretter d’avoir raté de très peu le recrutement du très bon avant-centre qu’est Rachid Nadji. Ce dernier était prêt à signer au CRB, mais vu que les dirigeants s’étaient longuement absentés, il a dû changer d’avis et signer pour le MCO. Désormais, les dirigeants se retrouvent dans une grande difficulté, celle de répondre à cette exigence de Liamine Bougherara qui veut avoir un buteur de métier, denrée qui se fait très rare dans le marché des transferts. Idem pour le poste de meneur de jeu. A l’approche de la reprise des entraînements et même du stage de préparation d’intersaison qui aura lieu dans deux semaines environ, Ahmed Djaffar est dans une course contre la montre.
Les pistes étrangères, seule alternative
Pour pouvoir satisfaire ces besoins, le CRB n’aura d’autres alternatives que recourir aux pistes étrangères, c'est-à-dire tenter de trouver la perle rare, dans les écoles malienne, sénégalaise, camerounaise et autres pays de l’Afrique de l’Ouest.
Selon nos informations, la direction bosse sur ce dossier depuis la fin de semaine, mais l’Afrique est tellement vaste que les dirigeants se retrouvent un tant soit peu désorientés. S’ils ramènent un joueur de l’étranger, ça doit être le bon, ils n’auront pas le droit à l’erreur, et ce paramètre vient leur compliquer la tâche.
- B.
Toual : «Dès que je récupère mes papiers je signe»
Ahmed Djaffar a tout conclu avec le gardien de but de l’USMBA, Athmane Toual (33 ans). Ce dernier devrait signer jeudi.
Contacté par nos soins hier, Athmane Toual nous a bel et bien affirmé qu’il a tout conclu avec Ahmed Djaffar. « On s’est rencontrés samedi soir et on a pu finaliser les négociations», affirme Toual avant de poursuivre : «Cette dernière rencontre avec le dirigeant du CRB n’est en fait qu’une simple formalité pour confirmer notre premier accord qui a été conclu il y a plus d’un mois. Je lui ai donné ma parole un jour de Ramadhan et je lui ai confirmé que je ne vais pas aller ailleurs. Donc, cela est pour vous dire qu’en somme tout a été réglé entre nous depuis une bonne période. Il ne reste à présent qu’à finaliser le tout par un contrat, afin de dire que je ferai partie du CRB d’une manière officielle. Dès que je récupère mes papiers de la CRL je signe. Je devrais obtenir ma libération, en principe, jeudi prochain.»
«Je ne connais pas Chaouchi… Je sens que je vais prendre du plaisir avec lui»
Interrogé par nos soins s’il a déjà côtoyé Chaouchi, en dehors d’un terrain de foot, Toual répond : «Je ne connais pas Chaouchi à titre personnel. Je le connais de loin seulement. Donc, ce sera un plaisir pour moi que je partage avec lui la même ambiance. C’est un gardien pétri de qualités, donc je serai ravi de l’avoir comme coéquipier. Je sens que je vais prendre du plaisir avec lui, et peu importe qui sera le titulaire si cela va se décider sur des paramètres corrects, c'est-à-dire, le meilleur l’aura tout simplement.»
- B.
Equilibre financier : l’autre énorme défi
Depuis le début des opérations de recrutement, tout le monde s’interroge comment la direction du CRB est-elle parvenue à s’assurer les services d’un nombre aussi important de joueurs en une si courte période et avec, notons-le, des avances de trois mois de salaire. Et pourtant Bouhafs et sa direction viennent tout juste de terminer une saison chaotique d’un point de vue financier.
Entre assainissement de dettes envers la CRL et charges financières considérables entre avance de plus de trois mois de salaire pour l’ensemble des nouvelles recrues et autres multiples dépenses telles que le stage d’intersaison, la direction du Chabab devra être assez forte financièrement pour pouvoir démarrer la nouvelle saison sereinement. On ignore encore quelle serait le montant que devraient avancer les dirigeants à l’ensemble des nouveaux joueurs, mais entre cette dépense et les dettes dont le club devrait s’acquitter, les dépenses globales pour cet été devrait atteindre au bas mot les 7 milliards de centimes. Ainsi donc, cela nous fera dire qu’enregistrer de bons résultats sportifs ne sera pas l’unique objectif du club, d’autant plus que cela va de soi avec l’équilibre financier du club. C’est là un défi énorme qu’Ahmed Djaffar devra relever. Diplômé en sciences économiques à la Sorbonne, ce jeune dirigeant ne devrait pas refaire les mêmes erreurs faites par son président la saison passée, sinon quoi que fasse Liamine Bougherara, l’équipe fanion du Chabab revivra le même calvaire que la saison passée au bout du prochain exercice.
Aucun nouveau sponsor à l’horizon
Ne pas avoir assez de ressources financières risque d’engendrer d’énormes difficultés concernant la gestion de l’équipe fanion. S’agissant de cet aspect, la direction a eu une expérience marquante la saison écoulée, lorsqu’elle a vu les performances de ses joueurs dégringoler à cause de sa mauvaise gestion de paiement des salaires.
Donc ne pas avoir assez de ressources financières et notamment de nouveaux sponsors pourrait mettre de nouveau la direction face aux mêmes soucis, d’autant plus que les contrats des plus importants bailleurs de fonds du club, lors des trois précédents exercices, sont arrivés à échéances tels qu’Ooredoo par exemple. Sans cet opérateur, le CRB se retrouvera avec 5 milliards de rentrées financières en moins.
Bouhafs a reçu des garanties, mais est-ce suffisant ?
Certes, le CRB ne connaît l’arrivée d’aucun nouveau sponsor, mais la direction ne reste pas les bras croisés. En effet, une source proche du dossier nous a indiqué que Mohamed Bouhafs fait une pression terrible sur les gens qui l’ont amené afin qu’ils tiennent les promesses qu’ils lui ont faites. Avant qu’il ne vienne au CRB, Bouhafs avait justement reçu des garanties pour qu’il obtienne un accompagnement financier conséquent qui était censé lui permettre de gérer le club aisément. Il met donc tout en œuvre afin que toutes ces promesses soient concrétisées quitte à toucher de hautes personnalités du pays, des proches à lui, occupant des postes importants à travers lesquels ils peuvent lui donner un coup de pouce. Mais à savoir si ces gens-là ne vont pas l’abandonner de nouveau… On le saura dans les prochaines semaines…
- B.