Le Chabab touche le fond. Jamais le mythique club de Laâqiba n’était tombé aussi bas.
Deux entraîneurs consommés alors que la saison n’a pas encore commencé, Chaouchi a résilié sont contrat, tous les autres veulent les suivre, 90% de l’effectif a quitté le club, les autres attendent les décisions de la CRL, la préparation n’a pas encore commencé alors que tous les autres clubs ont entamé leur deuxième semaine d’entraînement, les caisses sont vides, des chèques au nom du club sont entre les mains de plusieurs joueurs… et d’autres problèmes encore plus graves qu’on divulguera dans nos prochaines éditions. C’est pour combien le grand Chabab va mal, très mal même et le premier responsable de cette situation est selon les centaines de milliers d’amoureux de ce club n’est autre que Hadj Mohamed Bouhafs.
Kerbadj, Hassani, Malek, Selmi, Gana, Djaâdi, Chettouf… l’histoire retiendra !
Ce grand club, jadis un exemple de stabilité, de professionnalisme et de sérieux est en danger encore plus que ne l’a été la JSK, l’USMH et même El-Kol et la DNC, d’où justement le fait que les supporters soient dépités, en colère et prêts à investir la rue pour dégager cet homme de leur club du cœur. Leur frustration est tellement grande qu’ils ont profité de l’enterrement de leur idole feu Hassen Lalmas pour se révolter. Ils se sont pris à Kerbadj l’accusant d’être derrière l’arrivée de cet individu, ils ont menacé Gana et prié Zetchi de les aider à se débarrasser de lui. Les pleurs de ce vieillard suppliant Zetchi de sauver le Chabab ont ému plus d’un : «C’est pas un homme, le président du CRB qui n’assiste pas à l’enterrement de Hassan Lalmas, c’est une honte…» Déclare ce fan sexagénaire devant le président de la FAF ému par ce cri de détresse. A quelques semaines du début du championnat, le CRB peut encore se relever, à condition que ces enfants, à leur tête Mahfoud Kerbadj, Hassani Yahia, Azedine Gana, Adlane Djaâdi, Réda Malek, Djilali Selmi, Chettouf Karim, Kalem Mokhtar et tous les autres mettent la main dans la main, sinon aider l’un d’eux à prendre les rênes du club pour le sortir de ce marasme qui dure depuis des années déjà.
- M.
Les dirigeants ne répondent pas aux joueurs
Par Sofiane Boulaouche
Tout est en panne au CRB. Ni administration crédible, ni équipe fanion stable, ni jeunes catégories qui puissent apporter un plus.
A travers son histoire, jamais le CRB n’est arrivé à un si mauvais état. La très mauvaise gestion de Mohamed Bouhafs a fait que le club, et en particulier l’équipe fanion, soit dans le chaos. Pour ce qui est de l’équipe fanion, les joueurs accusent un retard considérable en ce qui concerne la préparation d’intersaison, pendant que leurs adversaires dans le championnat la saison prochaine avancent pour la plupart d’entre eux d’une manière considérable. Aussi, le moral des joueurs est au plus bas et ne pensent qu’à leur argent et à ce qui les attend avec Bouhafs. La plupart d’ailleurs regrettent d’avoir fait ce choix, et comme preuve, les absences sont nombreuses. On citera parmi les nouveaux Balegh, Boulekhoua, Nessakh et Sahbi, et parmi les anciens, il y a Selmi, Tariket, Bourenane et Sidibé. Donc, en tout, pas moins de huit absences.
Les joueurs à bout de nerfs
Même si Maroc tente tant bien que mal d’apaiser les esprits, rien n’est devenu efficace pour rassurer efficacement les joueurs qui s’impatientent pour leur argent. En fait, le vrai problème n’est pas l’argent lui-même, mais le groupe tout simplement pour vérifier la crédibilité des gens avec qu’il va passer plus de dix mois. Ils craignent donc revivre ce qu’ont vécu les joueurs la saison passée. Néanmoins, la direction a fait perdre un temps précieux que les joueurs ne pourront rattraper pour être en forme et avoir le niveau la saison prochaine, d’autant plus que la plupart des nouvelles recrues ne sont pas des joueurs de haut niveau. Donc, il y a un risque énorme qui a été pris. Ce qui amplifie l’inquiétude des joueurs est le fait que les dirigeants ne leur répondent pas. C’est ce que plusieurs joueurs nous ont indiqué hier.
Pour eux, cela ne pourrait qu’être un signe de l’incapacité de la direction à résoudre ses problèmes actuels.
Donc, déjà pour ce qui est des contacts les plus simples que les dirigeants sont censés garder avec leur groupe, cette maladresse ne fait que creuser le fossé davantage entre joueurs et responsables du club.
Les supporters ne veulent plus de Bouhafs
Les problèmes dont a souffert l’équipe depuis le mois de mai dernier ont fait que les supporters soient furieux contre Mohamed Bouhafs qui, selon eux, est la source du mal du CRB. Ils ont peur pour leur équipe et cela a pu être vérifié lors de l’enterrement de Lalmas. Des dizaines d’amoureux du club qui sont allés assister à l’enterrement ont voulu profiter de la présence de personnalités politiques pour leur demander d’aider le CRB financièrement. Les supporters n’ont plus confiance en Bouhafs et cela est un très mauvais signe en prévision de la nouvelle saison.
Scénario USMH bis
Tout le monde se rappelle des raisons qui ont fait que l’USMH ne fasse plus partie des clubs de la Ligue 1 Mobilis. Ce club a vécu tellement de problèmes pendant l’intersaison que les joueurs n’ont pu tenir le coup au courant de la saison. C’est le même scénario qui est en train de se répéter au CRB, et si la direction en place ne fait pas preuve de clarté dans les prochains jours, cela risque d’engendrer des effets très indésirables pour le club.
- B.
Boulekhoua : «Je ne sais plus quoi faire»
Zinelabidine Boulekhoua avec qui nous avons pris attache hier nous a affirmé qu’il est complètement perdu en raison des problèmes du club et explique pourquoi il n’a pas encore repris les entraînements.
Qu’est-ce qui se passe exactement au CRB ?
Je vous jure que je suis complètement perdu et je ne sais pas ce qui se passe exactement. Je ne sais plus quoi faire face à tout ce qu’on me dit. Je m’étais entendu avec les dirigeants sur certains points, mais les choses ne sont pas encore réglées, surtout sur le plan financier, c’est de cela que je parle justement.
Pourquoi vous n’avez pas encore repris les entraînements ?
C’est parce que la direction devait me contacter et me tenir au courant de ce qui devrait se faire. Et puis, il y a également la nécessité de régler le volet financier. Je tiens à préciser que même si je n’ai pas repris avec le groupe, je ne reste pas les bras croisés. Je m’entraîne en solo pour garder la forme. Aussi pour mon absence, je ne suis pas l’unique joueur qui n’a pas encore repris, je suis au courant. On m’a confirmé qu’il y a de nombreuses absences. Donc, c’est pour cela que je vous dis que la direction doit mettre les choses au clair, pour que chacun de nous puisse avoir le cœur net qu’on travaillera dans de bonnes conditions.
Et si les choses ne s’arrangent pas rapidement, qu’est-ce que vous compterez faire ?
Franchement, je n’aime pas votre question, parce que je ne veux absolument pas penser à ce scénario. J’espère que les choses vont s’arranger très bientôt.
- B.