La Fédération algérienne de football est intransigeante au sujet des contentieux financiers entre les clubs et leurs joueurs. En dépit de la proposition faite par le nouveau président de la Ligue, Medouar, la FAF n’a rien voulu entendre, imposant même une date butoir aux clubs pour régler leurs dettes. Elle est fixée au 8 août prochain.
Ce délai passé, les clubs concernés seront systématiquement interdits de recrutement et risquent même une défalcation de points. Le Chabab de Belouizdad est le club le plus touché, comparativement à ses pairs de la Ligue 1 Mobilis. Les dettes du CR Belouizdad, enregistrées au 31 mai dernier, s’élèvent à quelque 4,5 milliards de centimes. C’est dire que le club est passible d’une interdiction de recrutement si jamais la dette n’est pas réglée avant mercredi prochain. C’est la semaine de «tous les dangers» pour le Chabab. Son avenir en Ligue 1 Mobilis se décidera au terme de cette semaine. Si le problème est réglé, les Rouge et Blanc vont pouvoir retirer les licences de leurs nouvelles recrues et éviter, du même coup, la défalcation de points. Dans le cas contraire, ce serait le «cataclysme sportif» du côté du mythique quartier de Belouizdad. Les supporters croisent désormais les doigts et semblent inquiets au plus haut niveau pour le devenir de leur équipe favorite. «C’est vraiment aberrant ce qui se passe au CRB. Pendant que le club est menacé sérieusement par l’interdiction de recrutement, l’on ne voit aucune action sur le terrain pour régler le problème. C’est du jamais-vu», martèlent des supporters qui ne veulent rien entendre et invitent «les dirigeants à prendre leurs responsabilités devant une situation aussi délicate». Et d’ajouter : «C’est le moment où jamais pour réagir». En tout cas, la situation deviendra très complexe au cas où la situation financière du club n’est pas apurée. Avec le départ de la majorité des cadres, tels que les Salhi, Belaïli, Zenasni, Bouchar, Naâmni, Draoui et autre Lakroum, le CRB risque de se retrouver obligé de démarrer le championnat sans effectif valable. Si jamais l’interdiction frappe le club, l’entraîneur, Cherif El-Ouazzani, se trouvera devant une situation le moins que l’on puisse dire ingérable.
La politique de l’autruche
En dépit de toutes ces menaces qui pèsent sur l’avenir déjà sombre du club, le président Bouhafs se permet le luxe de s’éclipser dans donner de suite aux dossiers brûlants. Alors que le championnat débute dans une semaine, qu’il y a du retard dans la préparation et la menace de l’interdiction de recrutement, Bouhfas n’est point là pour rassurer les supporters et tenter de trouver des solutions. Le très décrié président du CRB se doit absolument de prendre ses responsabilités afin de régler les graves problèmes dans lesquels se débat le club.
Islam M.
Des joueurs veulent résilier leur contrat…
Ceux qui pensent que la situation financière des joueurs évolue vers le positif se trompent. En dépit de l’annonce du début de l’opération de régularisation des arriérés des joueurs, il semble finalement que c’était juste de la poudre aux yeux. Les joueurs (anciens et nouveaux) attendent toujours d’encaisser leur argent. C’est pourquoi certains joueurs menacent toujours de procéder à la résiliation de leur contrat si cette situation perdure. L’on note, entre autres, les Balegh et Nessakh. S’y ajoute le jeune Selmi, qui peut s’en aller à tout moment. Le MCO reste toujours à l’écoute.
…Le CSA à la rescousse
Devant l’absence de Bouhafs, les responsables du CSA sont intervenus pour calmer les joueurs. Ils les ont assurés qu’ils finiront par toucher leurs arriérés, surtout qu’il était question de conclure de nouveaux contrats de sponsoring. En attendant du concret.
I.M.
Des joueurs dans le doute
L’effectif du Chabab de Belouizdad risque d’enregistrer des départs concernant certains éléments nouvellement recrutés. En l’absence d’une politique de recrutement étudiée, le CRB a engagé des joueurs qui ont fini par ne pas donner satisfaction. L’on cite notamment les Chelbab, Benouadah et Benrokia. L’avenir de ces derniers dépend de la suite du mercato. Leur maintien est tributaire de l’évolution de marché des transferts aléatoirement incarné par le président Bouhafs.
I.M.