Contacté par nos soins au lendemain de l’annonce de sa démission, Tahar Cherif El Ouazzani nous a expliqué à froid pourquoi il a pris cette décision de quitter le CRB.
Il explique : « Tout d’abord, comme je vous l’ai déjà dit, je ne pouvais pas rester et continuer à voir un grand club comme le CRB en train de sombrer sans que je ne puisse rien changer. Au bout de cette 8e journée, j’ai confirmé que je ne pouvais absolument pas apporter un plus. Face au MCO il n’y avait ni erreur d’arbitrage ni autres contraintes. Notre groupe était soumis à des facteurs typiquement sportifs, et à partir de là j’ai conclu que moi-même je ne pouvais rien faire de plus. A travers cette décision je n’ai eu que l’intention d’aider le Chabab en lui donnant la possibilité d’avoir un changement au niveau du staff technique qui devrait éventuellement faire avancer les choses mieux que je le faisais moi-même ».
« Le CRB est très mal structuré »
Cherif El Ouazzani ajoute : «Ce qui m’inquiétait le plus au CRB est le fait que l’équipe se retrouve quasiment sans aucune protection. Je vous donne comme exemple ce qu’on avait vécu contre l’ESS. Ce match c’est nous-mêmes qui devions le gagner, mais vu que Hamar avait usé de toutes ses forces pour nous battre et d’une manière quelconque, on a fini par perdre avec une façon dont tout le monde est au courant. Et l’ESS n’était pas le cas unique où nous avions été lésés. C’était le cas lors de quatre matchs au moins. Je me pose donc la question que si le CRB était réellement protégé par les siens, est-ce qu’on allait subir toute cette hogra ? Je pense que non. Et là je peux vous dire une des raisons qui m’ont poussé à prendre cette décision. Je ne supportais pas de penser à la possibilité d’être parmi les protagonistes d’un aussi mauvais épisode qu’est en train de vivre ce grand club. Le CRB est très mal structuré et c’est ce qui fait sa faiblesse aujourd’hui ».
« J’appelle encore une fois les gens du CRB à s’unir »
En plus d’avoir cité quelques raisons purement personnelles, Cherif El Ouazzani lance un appel à tous les Belouizdadis et déclare : «J’appelle encore une fois les gens du CRB à s’unir. Je leur dis que c’est l’unique solution rapide et efficace pour sauver votre club. Le CRB et ses supporters ne méritent absolument pas ça. Si les Belouizdadis mettent la main dans la main et s’abstiennent sur ce qui les divisent, je suis convaincu qu’ils réussiront à sortir le club de cette crise ».
- B.
Reprise dans une ambiance morose
Le Chabab a repris les entraînements hier soir à Bouchaoui, dans une ambiance de mort.
Dans une reprise qui a connu plusieurs absences et qui s’est tenu notamment dans un contexte complètement différent comparé aux semaines précédentes, le Chabab se remet au travail dans la douleur. Sans l’entraîneur Tahar Cherif El Ouazzani dont le départ a énormément déçu tout le monde, les joueurs se retrouvent complètement perdus. Le coach constituait leur principal repère au club, quand la direction du club brille par son absence. Une préparation du match de ce vendredi face au CSC qui débute en de mauvais termes. L’entraîneur par intérim, à savoir Lotfi Amrouche aura un défi énorme à relever, celui de minimiser les dégâts au maximum et de faire en sorte que le CRB puisse se remettre sur de bons rails à partir de ce déplacement entrant dans le cadre de 9e journée de la Ligue 1 Mobilis.
Amrouche peine à motiver le groupe
Ce qui est le plus préoccupant à quelques jours du match en déplacement face au CSC est l’état d’esprit des joueurs. Ces derniers sont carrément démoralisés en raison de la crise de résultat, et le départ de Cherif El Ouazzani a fait empirer la situation.
Lotfi Amrouche se retrouve donc du jour au lendemain face à une mission qui s’annonce très compliquée et intense également, puisque il va devoir organiser le groupe de sorte à ce qu’il puisse réaliser de bons résultats dès cette 9e journée mais avant cela il devra notamment motiver ses joueurs, sans quoi il ne pourra pas avancer dans son travail.
- B.
Aucun successeur à CEO ?
Une source officielle nous a indiqué hier que la direction du club n'envisage pas de recruter un nouvel entraîneur dans l'immédiat. Comme nous l'avions indiqué dans notre édition d'hier, le manque de ressources financières pose énormément de problèmes aux dirigeants actuels. Ces derniers se retrouvent quasiment incapables de trouver des solutions aux problèmes les plus récurrents tels que les salaires des joueurs par exemple. C'est d'ailleurs pour cette raison que ces derniers sont en train de perdre leur motivation de plus en plus. Ainsi donc, comme solution immédiate aux difficultés financières, les dirigeants en place sont en train de tout faire pour maintenir Chérif El-Ouazzani en poste, mais s'il refuse catégoriquement de revenir, lui trouver un successeur n'est pas tout à fait prévu.
Bouzidi a été contacté par un supporter du club
Nous avons appris hier qu'un riche supporter du CRB a pris attache avec l'ex-entraîneur de la JSK, à savoir Youcef Bouzidi dans le but de succéder à Chérif El-Ouazzani. Cet amoureux du club lui aurait garanti de prendre en charge ses salaires pour accepter d'assumer la mission de sauver le CRB.
Amrouche devra tout assumer lors des 3 prochains matchs
Ils semblerait que le club est dans l'incapacité de recruter un nouvel entraîneur dans l'immédiat simplement parce qu'une telle opération obligera les dirigeants à dépenser une importante somme d'argent comme avance sur salaire, ce qui leur est impossible d’assurer. Ce qui est prévu donc à court terme est de faire confiance au staff technique en place et dont Lotfi Amrouche aura la responsabilité de diriger pendant au moins les trois prochaines semaines. Officiellement, aucun nouvel entraîneur n'a été contacté.
- B.
Chettouf : «On compte se retirer bientôt de la gestion de la SSPA»
Contacté par nos soins hier soir pour en savoir plus sur la gestion actuelle du club, Karim Chettouf précise : «Je n'ai rien de nouveau à vous annoncer à propos de Madar. Tout ce qui a été fait et prévu je l'ai exprimé précédemment à travers plusieurs médias y compris le vôtre. Je rappelle donc que la SSPA a des dettes considérables qui s'élèvent à plus de 100 milliards de centimes dont les seuls responsables sont les présidents du CA les plus récents. Donc, dans un premier temps, Madar n'est qu'un simple partenaire financier en attendant que les procédures de rachat des actions soient complétées, y compris l'assainissement des dettes.» Également, Karim Chettouf précise : «Nous avons hérité d'une situation catastrophique. Il nous est très difficile de bien faire les choses et les anciens présidents en sont responsables. Et à cet effet je précise que mon équipe et moi nous ne sommes responsables que du CSA, et d'ailleurs on compte nous retirer bientôt de la gestion de la SSPA.»
- B.