Face au CABBA samedi dernier, très rapidement, le rêve se transforme en cauchemar. Le MCA, qui a gagné son match contre les Bordjis, a vécu l’enfer. Kaci-Saïd, bouleversé, dénonce les incidents graves qui se sont déroulés à la fin du match.
Samedi soir, après le match, Kaci-Saïd a décidé de faire une déclaration afin de dénoncer les incidents vécus à BBA au coup de sifflet final : «Aujourd’hui, je veux parler des incidents. Je suis très déçu et je peux dire que les joueurs et les fans ont échappé à la mort. Ce n’est pas ça le foot. Je suis très en colère, les gens nous confient leurs enfants pour jouer au foot, des fans viennent nous soutenir et au final, on dirait qu’on était en pleine guerre. On aurait pu vivre le pire et revenir dans des cercueils.» Kaci-Saïd estime que la sécurité des joueurs n’a pas été assurée.
«Les fans ont protégé les joueurs»
Les Chnaoua présents dans les gradins ont servi de boucliers pour sauver les joueurs qui se sont réfugiés dans les gradins : «Les fans ont assuré la sécurité de leur équipe et ont tout fait pour protéger les joueurs. Ils ont montré encore une fois leur grandeur. Ils ont été là pour leur équipe en la soutenant jusqu’au coup de sifflet final et en la protégeant. D’ailleurs, désormais, tout ce que demandera le public, on va l’exécuter. Si nos fans veulent qu’on arrête le foot, on le fera. Je ne comprends pas tout cet acharnement sur le Mouloudia. L’an dernier, on était la meilleure équipe qui méritait vraiment de gagner le titre, tout le monde sait ce qui s’est passé à Constantine.»
«Nous aussi, on peut être violents, mais…»
Pour KSK, les Chnaoua peuvent se montrer aussi violents que les Bordjis et même pire, mais parce que c’est le Doyen, les fans restent fair-play : «On a perdu chez nous à maintes reprises et les fans de la galerie adverse ont quitté le stade sans casse ; ils sont même applaudis par nos fans. Mais nous, quand on est en déplacement, on vit l’enfer. Si l’on ne rend pas la monnaie de ce qu’on nous fait, ce n’est pas parce qu’on a peur. Nous, on ne craint personne et on est même capables de faire pire, mais on craint Dieu et on reste fair-play à chaque fois, c’est ça le foot.»
En tout cas, il ne faut pas pousser le bouchon trop loin, le retour pourrait être très violent. Pour éviter que cela ne se reproduise, il faut prendre les mesures qu’il faut.
«On a déposé une plainte au central de BBA»
KSK a décidé de déposer une plainte et il l’a fait à Bordj : «On a déposé une plainte, car on a 14 joueurs blessés, le manager et Belkhir sans oublier les fans. Des agressions à l’arme blanche, ce n’est pas juste un coup par-ci, par-là. D’ailleurs, on va demander le report du match de vendredi contre la Saoura. On ne peut pas préparer le match comme ça.»
«Désormais, on ne se taira plus»
Les supporters du MCA, qui ont pu arriver au vestiaire mouloudéen, ont reproché à Kaci-Saïd de n’avoir rien fait pour défendre les intérêts du club et de ses fans qui sont agressés à chaque fois et qui payent le ticket plus cher que tous les autres. Il a répondu : «Je promets aux fans que, désormais, on va défendre le MCA. Le président de la FAF et de la Ligue nationale de football doivent prendre les mesures nécessaires. Il faut des sanctions sévères, il n’y a pas eu juste des coups de poing ou de pied, mais des coups de couteau. La vie des gens a été menacée. On a réellement échappé à la mort face à BBA.»
«Ce succès n’a pas de goût, il aurait pu y avoir mort d’homme»
Même si le Doyen a gagné le match contre le CABBA, aucun Mouloudéen n’a pu célébrer cette victoire entachée par ces incidents graves, KSK le confirme : «En toute sincérité, je ne savoure pas cette victoire ; je dirais même que j’aurais préféré perdre, ce succès est chèrement payé. Les joueurs ont été des hommes et ont gagné à BBA, et ce n’était pas facile.»
«On a demandé le report, on ne peut pas jouer la Saoura avec des joueurs blessés»
Kaci-Saïd a compris qu’avec 14 joueurs blessés, le MCA ne peut pas jouer vendredi la Saoura, il a donc demandé le report tout en espérant que la LFP de Medouar se montrera compréhensive : «On ne peut pas jouer le prochain match, il y a eu beaucoup de blessés à l’arme blanche. Et pour finir, je dirai que ça reste le Doyen des clubs algériens et cela sur tous les plans, qu’on le veuille ou non. On peut être violents, mais on ne le sera pas, on ne mange pas de ce pain-là, mais on va défendre le club et ses fans.»
- Z.
Retour sur le massacre de Bordj
Pour la 11e journée de Ligue 1 Moblis de samedi dernier, le Mouloudia d’Alger, qui s’est déplacé à Bordj Bou-Arréridj, a battu le CABBA sur un score de 1-0. Mais à la fin de la rencontre, le terrain a été envahi par les fans bordjis et les incidents qui s’y sont déroulés ont été filmés ; les images relayées sont impressionnantes. De quoi envisager des sanctions sévères à l’encontre des Bordjis.
Les Bordjis se sont déchaînés sur les Algérois à coups de couteau, coups de poing et coups de pied, frappant sans distinction le ventre, la tête, les côtes… Bref, les Bordjis se sont tout permis, même le staff technique a été brutalisé. Le constat a été fait : 14 joueurs blessés, plus le manager Nabil Boutenoun et Farés Belkhir, sans oublier des centaines de fans blessés, toujours du côté mouloudéen.
Chaouchi a allumé la mèche
Par ce qu’ont vécu de pire les Mouloudéens à Bordj, tout le monde pointe du doigt Chaouchi qui a tout provoqué. Après l’enfer vécu à Constantine, le Mouloudia d’Alger vit un autre et ce sont ses supporters qui ont commis «l’erreur de gagner un match en déplacement à BBA.»
Ensuite, le service d’ordre arrive pour constater les dégâts et décide de laisser les joueurs dans le vestiaire afin de sécuriser les lieux, mais aussi le passage pour rentrer à Alger.
Le MCA dépose une plainte au commissariat central de BBA
Le bus étant escorté par le service d’ordre pour sortir de BBA, Kaci-Saïd exige des policiers de se rendre au niveau du central de BBA. Les 14 joueurs blessés, Nabil Boutenoun, Farès Belkhir et Kaci-Saïd déposent une plainte collective.
Les Chnaoua ont protégé les joueurs
Hachoud qui était avant à l’hôpital a rejoint l’équipe au central. Dans le bus, quelques supporters blessés ont été invités à faire le retour avec l’équipe. Une grande solidarité est née ; les joueurs ont témoigné que n’étaient les Chnaoua présents dans les gradins, qui ont assuré la sécurité des joueurs, le pire aurait été vécu. A cet effet, on précisera que Hachoud, Nekkache et deux autres joueurs ont escaladé le grillage pour rejoindre leurs fans. Les Mouloudéens rentrent très tard à la maison avec un sentiment de hogra. La suite de cette histoire, c’est la commission de discipline de la Ligue nationale de football qui l’écrira.
Peu de policiers pour un aussi grand match
Il est pratiquement impossible de décrire l’hécatombe qui a eu lieu sur la pelouse du 20-Août de Bordj Bou-Arréridj après le coup de sifflet final de l’arbitre central.
En effet, une marée humaine du côté des Criquets a quitté les gradins pour aller s’attaquer massivement aux joueurs du Mouloudia d’Alger, sans aucune distinction, profitant de la désertion des lieux par les représentants de l’ordre au point où nombreux du côté mouloudéen ont crié au complot. Est-ce le cas et pourquoi ?
Azzi le plus tabassé de tous
Il est vrai que la majorité des joueurs du Mouloudia d’Alger ont encaissé des coups assez violents de la part des supporters bordjis, mais celui qui était complètement abattu, carrément allongé sur le sol, encaissant des coups extrêmement violents sur tout le corps, sans aucune protection, c’est le pauvre Azzi, non pas parce qu’il était le buteur, mais parce qu’il se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment.
Les Chnaoua jusqu’à une heure tardive à Bordj
De jeunes supporters du Mouloudia d’Alger, certains âgés d’à peine 15-16 ans, sont restés bloqués à Bordj jusqu’à une heure tardive. La majorité a trouvé refuge chez quelques vrais Criquets jusqu’au lendemain.
Une trentaine de blessés sauvés par les pompiers
Environ une trentaine de supporters du Doyen, en majorité des jeunes, ont été blessés. Parmi eux, les blessés graves ont été évacués par les ambulances de la Protection civile vers les hôpitaux du chef-lieu.
Dieng sauvé par son physique
Poursuivi par une dizaine de supporters, le joueur Dieng n’a dû son salut qu’à sa condition physique. Tel un félin, il s’est dirigé vers un camion du service d’ordre où il s’est caché jusqu’à ce que tout se calme pour en sortir indemne.
- Z.
Hachoud : «Mon réflexe et les Chnaoua m’ont sauvé la vie»
Molesté à la fin du match CABBA-MCA, le capitaine des Vert et Rouge Abderrahmane Hachoud revient sur le coup de couteau qu’il a pris. Il reconnaît que les Chnaoua se sont distingués en protégeant les joueurs, et cela ne peut que démontrer la grandeur de ce grand public.
Racontez-nous cette blessure à la main par arme blanche…
En me protégeant, j’ai reçu ce coup à la main. En voyant un fan armé se rapprocher de moi pour me poignarder, j’ai levé la main instinctivement ; ce reflexe m’a sauvé la vie. On n’a rien fait pour mériter ce sort. Je n’ai pas oublié ce qu’a m’a donné le CABBA, je ne suis pas ingrat, mais, je ne mérite pas ça.
Il y a 9 ans de cela, le Mouloudia a vécu le même scénario à Bordj avec arrêt de la partie ; c’est quoi cette tension entre le MCA et le CABBA ?
Je ne sais pas, mais je sais qu’une frange de supporters, pas tous les fans du CABBA, sont comme ça. Je connais bien les fidèles de ce club qui sont respectueux ; d’ailleurs, j’ai avec certains de très bonnes relations, comme avec l’imam Walid Mahsas. Je demande vraiment du fond du cœur à Dieu de montrer le chemin de la raison à cette frange de fans.
Vous avez trouvé refuge auprès de vos fans qui vous ont accueilli à bras ouverts, n’est-ce pas ?
C’est le meilleur public au monde. Les supporters nous ont protégés moi et mes camarades ; on est allés se réfugier dans leur tribune. D’ailleurs, quand j’étais avec eux, j’étais rassuré. Sincèrement, ce public est vraiment en or. Jamais je n’ai vu des fans se mettre en danger pour protéger leurs joueurs contre les pierres qui s’abattaient sur nous et les Bordjis déchaînés. Je les remercie et même ceux qui sont restés à Alger, je sais que tous les fans auraient fait la même chose. Ils m’ont sauvé la vie.
On peut dire que le Doyen a encore une fois vécu l’enfer comme c’était le cas à Constantine lors des demi-finales contre la JSK…
N’était la protection des fans, il y aurait eu mort d’homme. Je pense que cette frange de supporters doit songer aux fidèles du CABBA qui vont faire les déplacements avec leur équipe à Alger pour jouer le PAC, le NAHD, l’USMA et le CRB. Il ne faut pas brutaliser les gens pour éviter d’autres soucis, ça reste un match de football.
Mais vous rentrez malgré tout avec les trois points et c’est la 3e fois d’affilée…
C’est vrai, les camarades ont été des hommes sur le terrain. On a voulu confirmer et on a eu ce qu’on voulait. Cependant, cela a été vraiment chèrement payé.
- Z.
Les Chnaoua, le bouclier mouloudéen
En plus de réaliser de belles fresques à maintes reprises pour marquer les esprits, en plus des chants et du spectacle assuré à chaque fois, les Chnaoua ont encore montré leur grandeur samedi à Bordj. Ils ont servi de bouclier pour sauver leurs joueurs. Ces fans ont tous été comme un seul homme pour dire : «Ce n’est pas grave si on se blesse, mais pas nos joueurs.» Ils ont protégé Hachoud et consorts en les entourant jusqu’à ce que tous les joueurs rejoignent les vestiaires.
Chapeau bas pour tous ces fans qui ont préféré prendre les coups à la place des joueurs.
- Z.
Hattab demande des sanctions sévères
Dans une intervention aux médias, le ministre de la Jeunesse et des Sports est revenu sur les incidents du match CABBA-MCA où les joueurs du MCA ont été victimes d’un guet-apens puisque les stadiers ont aidé les supporters à envahir le terrain. Dans sa déclaration, le ministre Hattab a demandé à la Ligue nationale de football des sanctions sévères : «Il faut des sanctions sévères pour éradiquer ce fléau.» On verra si la commission va prendre des sanctions extrêmes ou se contenter comme d’habitude du huis clos.
Il a saisi la LFP et la FAF
Le MCA demande le report du match face à la JSS
La direction du Mouloudia d’Alger a saisi officiellement la Ligue nationale et la FAF pour demander le report du prochain match du championnat de la Ligue 1 Mobilis contre la Saoura, après l’enfer que les joueurs ont vécu à Bordj lors du match face au CABBA, où 16 joueurs ont été blessés.
A cet effet, le directeur sportif du Mouloudia d’Alger Kamel Kaci-Saïd a rompu son silence en déclarant que ce qu’a vécu son équipe samedi à Bordj ne passera pas inaperçu comme c’était le cas pour les incidents de l’année dernière à Constantine. «Nous avons saisi la FAF et la LFP pour reporter le match de la JSS le week-end prochain. Nous avons 16 joueurs blessés par arme blanche, sans oublier des membres du staff technique, médical et même des garde-matériels. Nous avons aussi fait un rapport accompagné d’images. On souhaite que la commission de discipline frappe fort, car nous avons frôlé la mort à Bordj», dira KSK.
Avec des joueurs blessés et moralement très affectés, le Doyen ne pourra pas jouer son match contre la JSS ; ce serait illogique que la Ligue nationale le maintienne pour samedi prochain après le calvaire qu’ont vécu les camarades du capitaine Hachoud.
En plus du report du match, la commission de discipline de la Ligue nationale ne doit pas attendre le rapport du commissaire aux matches, car les vidéos qui circulent sur le Net sont la meilleure preuve de ce qu’a vécu le groupe mouloudéen.
- Z.
Dieng raconte son calvaire :
«Je suis venu pour jouer au foot, pas pour perdre la vie»
Le milieu de terrain malien Aliou Dieng était choqué par ce qu’il a vécu à Bordj samedi après la victoire de son équipe contre le CABBA. Au lendemain de ce qui s’est passé, Aliou Dieng nous raconte : «C’est choquant, c’est honteux ce qui s’est passé à Bordj ! On a vécu l’enfer là-bas, alors que ce n’est qu’un match de football. Après le coup de sifflet final, on a voulu fêter notre victoire, mais des personnes armées de couteaux sont venus nous agresser. Je le dis encore une fois, c’est honteux, c’est vraiment honteux ! Personnellement, je suis venu en Algérie pour jouer au football pas pour perdre la vie.»
«Sans l’arrivée des pompiers, j’aurais perdu la vie»
Aliou Dieng a tenu à remercier la Protection civile qui l’ont escorté jusqu’aux vestiaires du stade, alors qu’une cinquantaine de personnes lui courraient derrière. «C’est grâce aux pompiers que je suis toujours en vie. Plusieurs personnes courraient derrière moi armes blanches à la main. Je tiens à remercier les éléments de la Protection civile ; sans eux, je ne serais pas en train de parler avec vous.»
«Quand j’ai vu Hachoud agressé avec un couteau, j’ai compris que ce n’était pas de l’amusement»
Avant de prendre la fuite, Aliou Dieng était avec ses coéquipiers pour faire la fête après la victoire, mais quand il a vu son capitaine Hachoud se faire agresser, Aliou a compris que la situation est très grave. «Quand j’ai vu Hachoud se faire attaquer avec un couteau, là j’ai compris que ce n’était pas de l’amusement, j’ai couru un peu partout et je pleurais, j’avais très peur. Comme j’ai dit, je n’ai trouvé personne, sauf d’aller voir les pompiers pour me cacher dans leur voiture.»
«Si ça continue comme ça, il y aura des morts»
Par ailleurs, Aliou Dieng estime que les incidents qui ont émaillé les matchs de Constantine et celui de Bordj auraient pu faire des morts. Aliou lance un appel aux autorités et aux responsables du foot pour mettre fin à ce massacre qui ternit l’image de l’Algérie : «L’année dernière à Constantine, en demi-finale de la coupe, nous avons connu des incidents pareils, sauf qu’il n’y avait pas d’envahissement du terrain ; mais avec toutes les pierres qui ont été jetées, on risquait d’avoir des blessés. Mais à Bordj, c’était la catastrophe ; si sa continue ainsi, il y a aura des morts. Je lance un appel à tous les responsables du foot en Algérie pour mettre fin à ce massacre, il y a risque d’avoir des morts à l’avenir.»
«Je songe à partir en décembre
Avant de conclure notre discussion avec Aliou Dieng, ce dernier nous a affirmé qu’il compte quitter le championnat algérien cet hiver : «Je ne veux plus revivre ce scenario. Je songe à partir, le football, ce n’est pas la guerre. Au Mali, même en 4e division, on n’a jamais connu ça. Et pourtant, l’Algérie, c’est un beau pays et qui a plus de moyens que le Mali.»
- Z.
Ben Arous : «J’ai été touché par un couteau au dos»
D’après une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, le jeune attaquant du MCA Abdelkrim Ben Arous a failli perdre la vie ; une vingtaine de supporters du CABBA lui courraient derrière à la fin du match. Ben Arous nous a raconté lui aussi son calvaire : «Dieu merci, nous sommes revenus sains et saufs. On a vécu l’enfer à Bordj. Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie. Quand une vingtaine de personnes courent derrière toi et veulent ta peau, ce n’est pas du tout facile à vivre. Hamdoulilah, je n’ai eu rien de grave, j’ai reçu un coup de couteau au dos, mais ce n’est pas méchant. Wallah, c’est malheureux et c’est honteux de la part des Bordjis.»
- Z.
Lettre de soutien des supporters du Raja aux Chnaoua
Les images des incidents ayant émaillé la rencontre à Bordj ont fait le tour du monde ; des lettres de soutien de certains supporters des clubs étrangers affluent à la direction du MCA, à l’image du club marocain du Raja avec lequel les Chnaoua entretiennent de très bonnes relations depuis quelques années. Tout comme le Ahly, l’EST et le Club Africain. Les directions des clubs cités ont aussi envoyé des lettres de soutien à la direction du MCA après ce qui est arrivé aux camarades de Hachoud.
16 membres de la délégation du MCA ont déposé une plainte au commissariat central de Bordj
Après avoir quitté le terrain deux heures après la fin du match, 16 membres de la délégation du Mouloudia entre joueurs et staff technique ont déposé une plainte au niveau du commissariat central de BBA à la suite de l’agression dont ont été victimes les supporters du CABBA. Les Mouloudéens très affectés souhaitent que ceux qui ont été filmés soient arrêtés par les services d’ordre, surtout que des vidéos circulent sur le Net.
Reprise lundi
A leur retour vers Alger, le staff technique a accordé une seule journée de repos aux joueurs avant de reprendre les entraînements lundi. Mais comme la direction du club a saisi la LFP pour reporter le match contre la JSS, la reprise pourrait être décalée à mercredi pour permettre aux joueurs d’oublier ce qui s’est passé à BBA.
Benothmane, Dieng, Arous et Hachoud ont pleuré dans les vestiaires
Sous le choc, plusieurs joueurs du MCA ont explosé dans les vestiaires. Arous, Dieng, Benothmane et Hachoud n’ont pas pu garder leur sang-froid. Il faut dire qu’ils ont vu la mort sur le terrain, ce fut l’horreur, un cauchemar.
Demou et Nekkache ont été solides
Ils étaient parmi les rares personnes à garder la tête froide. Demou et Nekkache, malgré les coups qu’ils ont reçus, ont fait le tour des joueurs et essayé de les rassurer et de les calmer. Demou se serait même pris à Chaâl lui reprochant d’être parti voir les fans du MCA. «On a gagné, la tension était terrible, t’aurais dû te contenter de les applaudir et de rentrer aux vestiaires », lui aurait-il dit.
KSK a fait demi-tour de Bouira
Comme tout le monde le sait, Kaci-Saïd n’assiste pas aux matchs du MCA. Il rentre aux vestiaires avant le match, les encourage et part suivre la rencontre sur le petit écran. Avant-hier encore, il n’a pas pu suivre CABBA-MCA ; il était presque arrivé à Bouira lorsqu’on l’a appelé pour lui dire de revenir.
Kaci-Saïd a pris la route au coup de sifflet de l’arbitre. Il était presque arrivé à Bouira lorsqu’on lui a demandé de revenir. Kaci-Saïd, en apprenant la mauvaise nouvelle, était presque arrivé à Bouira. Il a aussitôt fait demi-tour ; il est resté avec ses joueurs jusqu’à 4h du matin.
Hachoud est rentré avec lui
Kaci-Saïd a accompagné Hachoud et quelques autres joueurs à l’hôpital, puis au poste de police. Le capitaine du MCA est revenu dans la même voiture de KSK.