L’Entente de Sétif est revenue au premier plan après un début de saison difficile. Au point que beaucoup d’observateurs n’hésitent pas à dire qu’il faudra désormais compter avec le club phare d’Aïn El-Fouara dans la course au titre.

A l’entame de cet exercice, personne ne donnait cher de l’équipe sétifienne, qui a connu, pour rappel, un été très mouvementé avec notamment le départ de l’ancien président Hassen Hamar poussé par les supporters vers la porte de sortie. Une situation qui a perturbé le groupe durant la préparation d’intersaison, en plus d’un recrutement qui n’a satisfait personne et qui n’a pas donné, du reste, le plus escompté à l’image de la libération de Souibaâ et Tebbi, recruté à peine quelques mois avant. Enchaînant les mauvaises performances, le onze de l’Aigle noir, dirigé alors par le coach Kheirredine Madoui, allait se retrouver dans l’impasse en passant d’une équipe, qui jouait régulièrement les premiers rôles en championnat et en coupe d’Algérie, à un club qui risquait la relégation. Il faut savoir, en effet, qu’à la 9^e journée, soit après la défaite at home devant l’ASO, les Ententistes occupaient la place de lanterne rouge au classement avec 7 unités seulement. Par la suite, une nouvelle équipe dirigeante est mise en place malgré quelques soucis administratifs. Mais trouvant un soutien des autorités locales, elle se lance pour régler quelques problèmes tels que celui relatif aux salaires impayés des joueurs, un vrai casse-tête chinois. Dans la foulée également, on fait appel au coach tunisien Nabil Kouki, en l’occurrence, pour remplacer Madoui. Il n’avait pas pourtant une grande réputation en Algérie pour n’avoir déjà travaillé qu’une seule dans le championnat local en drivant le CABBA en 2015. Celui-ci commencera alors son chantier tout en indiquant qu’il est venu relever le défi de remettre le club cher à feu Mokhtar Aribi à la place qui lui sied, c'est-à-dire concurrencer les meilleures équipes du championnat. 

L’effet Kouki

‘’Oui, je ne vois pas comment une équipe comme l’ESS, un club mondialiste qui possède plusieurs titres sur le plan continental, va jouer le maintien‘’, a-t-il insisté à la prise de ses fonctions. Doucement, mais sûrement, le onze de l’Aigle noir allait se libérer. Misant sur quelques jeunes comme Boussouf, Biaz, Laouafi, Kendouci, Barbache, Saïdi et autres Amoura, encadrés par des cadres de l’équipe à l’image de Djahnit, Karaoui, Redouani et autres Ghacha, puis conjugué à un stage d’hiver en Espagne, l’ancien entraîneur du Club Africain allait réussir une remontée spectaculaire au classement en enchaînant, notamment 11 matches sans défaite, dont 8 en championnat avec 7 victoires (JSS, ASAM, MCA, USMA, CABBA, NCM et NAHD) et un match nul contre le MCO à Oran. Il faut remonter au 30 novembre 2019 pour constater la dernière défaite des Sétifiens, lors du derby face au CSC qui a eu pour cadre le stade Hamlaoui de Constantine (1-3). Les partenaires d’Ibrahim Bekakchi ont engrangé 22 points sur les 24 en jeu, soit avec une moyenne de 1,09 point par match. 

Un parcours de champion

Une performance confirmée par la bonne santé de l’équipe dans son fief du 8-Mai-1945 de Sétif, qui a retrouvé ses couleurs avec une deuxième place au classement du championnat à domicile avec 25 points pris sur les 10 matches contre une défaite et un match nul, à une unité de retard sur le leader, le Chabab avec 26 points. En outre, bien qu’il fût confronté à quelques soucis en attaque en ne bénéficiant pas d’abord d’un bon joueur au cours du mercato d’hiver, comme il avait souhaité, et la blessure de l’avant-centre Bouguelmouna, le coach Kouki a toutefois mis en place une stratégie qui a porté ses fruits ou  mieux, du moment que son équipe possède la meilleure avant-garde du championnat avec 32 buts inscrits par 15 joueurs.  Notons, enfin, que les gars de l’équipe de la capitale des Hauts-Plateaux reste sur une série de trois matches sans défaite en coupe d’Algérie dont deux succès face à l’ABCL (1-5) et le CSC (2-1) et un nul contre la JSMB à Bejaïa (2-2).

1. R.

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