Le verdict est tombé au milieu de la journée de jeudi concernant les supporters sétifiens arrêtés à la suite des malheureux événements ayant émaillé le match aller des ¼ de finale de la coupe d’Algérie face au CABBA.
En effet, la cour de justice de Bordj Bou-Arréridj a prononcé le jugement des 28 fans en présence de leurs familles et de l’avocat du club, Nabil Ben Nia. Mis à part un supporter (A.N.) résidant à Mezloug, une cité non loin du centre-ville de Sétif qui a écopé de 4 mois de prison pour usage de fausse identité, tous les autres ont été condamnés à deux mois de prison. Ils sont détenus depuis 17 jours à la prison de Bordj Bou-Arréridj. Selon les échos qui nous sont parvenus, ces derniers ont été acquittés de nombreuses accusations telles que la destruction de biens publics et privés notamment au sujet de la plaine déposée par la direction de la Jeunesse et des Sports de BBA qui a réclamée des indemnités d’un montant de 10 milliards de centimes, et ce, par rapport aux dégâts qui ont été occasionnés aussi bien dans l’enceinte du stade qui a arbitré la rencontre et à l’OPOW du 20-Août-1955 en général. En outre, les fans en question ont été acquittés de l’accusation de jets de projectiles et également d’incitation à la violence contre les services de la police, ce qui explique du reste leur condamnation à deux mois de prison ferme et une amende de 2 millions de centimes rejetant du coup tout ce qui a été dit sur la responsabilité du public du club phare d’Aïn El-Fouara sur les malheureux incidents qui ont émaillé la rencontre aussi bien dans le stade qu’en dehors d’autant plus que c’est une décision de la justice qui a eu l’occasion d’étudier tous les éléments du dossier comme ceux du compte rendu de la sureté de BBA, de la DJS et du commissaire du match. Le seul grief retenu contre les accusés fut seulement empêchement volontaire sur les agents de police dans la gestion sécuritaire pendant le match. Il faut souligner dans ce registre que l’avocat du club Nabil Ben Nia avait affirmé lors du point de presse qu’il avait animé avec le président du conseil d’administration de la SSPA/ESS et porte-parole du club, Azzeddine Arab, que les éléments de l’affaire des supporters arrêtés à l’issue de cette rencontre constituaient aussi une priorité pour la direction.
Les familles des supporters indignées!
Par ailleurs, bien que ces décisions n’ont pas été du goût des familles des supporters, de la direction du club et de l’opinion locale du côté de la capitale des Hauts Plateaux, il reste cependant, et en attendant le recours que vont introduire les fans accusés vont plaider à la faveur du recours introduit contre la décision de la Commission de Discipline de la LFP qui a lourdement sanctionné le club sétifien par six matches à huis clos soit la même sanction infligée à l’équipe des Criquets Jaunes, organisatrice de la rencontre. Un précédent, estime-t-on du côté de l’antique Sitifis, puisque c’est la première fois peut-être dans l’histoire du football algérien qu’une décision de ce type été prononcée à la suite de violence dans le stade. On a vu pire ailleurs sans que personne lève le petit doigt, plaident les fans de l’Aigle noir qui sont tous persuadés que cette sanction entre dans le cadre d’un complot fomenté notamment par des dirigeants d’autres équipes qui sont en course avec leur équipe que ce soit en championnat ou en coupe d’Algérie.
F.R.