Comme rapporté hier et avant-hier sur ces mêmes colonnes, la FAF n’a pas encore ouvert officiellement le dossier de la reprise des compétitions nationales et attend encore le feu vert des autorités pour pouvoir s’y projeter.
Le Bureau fédéral tenu avant-hier a été consacré exclusivement à l’action de solidarité visant à aider le gouvernement dans sa lutte contre le coronavirus. La Fédé a fait ce qu’il fallait en promettant un chèque conséquent dans les prochaines heures, en plus de la mise à la disposition ministère de la Santé le CTN de Sidi Moussa, en cas de besoin. Durant la réunion, il n’a donc pas été question d’évoquer le programme de reprise, d’autant que, pour l’instant, rien n’augure d’une fin prochaine de cette pandémie. C’est pour cette raison que la FAF préfère temporiser tout en se tenant prête à en parler très prochainement dans un autre BF.
Medouar l’a annoncé lors du BF
Ceci dit, même si ce sujet n’a pas été traité, la Fédération écoutera toutes les propositions possibles de part et d’autre. Il faut dire que les acteurs du ballon rond commencent à s’impatienter, voire paniquer. L’arrêt commence à peser sur les clubs, que ce soit sur le plan financier ou sur le plan sportif ; il est de plus en plus délicat pour les joueurs de maintenir la forme avec seulement un travail à la maison. C’est pour ça qu’on essaye déjà de se projeter sur une éventuelle reprise. D’ailleurs, lors de cette même réunion du BF, le président de la LFP Abdelkrim Medouar a informé les participants de la réception de quelques propositions de la part de quelques clubs, portant sur une reprise du championnat et les différentes options envisageables selon les dates de reprise.
Hâte de reprendre
L’action de ces clubs a été applaudie par la FAF, d’autant qu’elle prouve que les responsables des clubs veulent s’impliquer et apporter leur aide à la FAF à leur façon. Ils sont conscients que les dégâts vont être grands chaque semaine qui passe ; c’est pour ça qu’ils ont préféré entamer une réflexion au même titre que la Fédération. C’est aussi une manière d’exprimer leur envie de reprendre le plus vite possible, même si cela n’est plus entre leurs mains ni entre les mains de la Fédé.
Des propositions bonnes à prendre
La Fédération, qui attendra encore, a tenu acte de cette initiative. La LFP en tant que trait d’union entre les acteurs du championnat continuera à rassembler les propositions qui seront à leur tour versées dans un débat qui sera ouvert ultérieurement au niveau de la FAF. Il est utile de rappeler que la Fédération algérienne de football a déjà pris option sur un plan d’urgence. La Fédé n’a pas attendu que le MJS annonce une nouvelle prolongation de la date de fermeture des infrastructures sportives ; elle est partie sur le principe d’un championnat qui ne pourra pas reprendre avant juin, et ce, conformément aux dernières déclarations du président de la FIFA Gianni Infantino. Ce dernier a écarté toute reprise de compétition en avril ou en mai ; cela veut dire que les compteurs resteront bloqués au moins jusqu’à juin. C’est d’ailleurs ce mois-là que la FAF a un projet de reprise. Ce dernier, nous dit-on, répond aussi aux critères de reprise imaginés par les techniciens, à savoir une reprise avec un microcycle de préparation qui ne dépassera pas deux semaines, et ce, pour éviter les blessures.
Ceci dit, la FAF n’a pas encore ouvert le débat sur le cas extrême, celui d’une reprise éventuelle au-delà du mois de juin. Il n’y a aucun brouillon dans ce sens, mais ce qui est sûr, le championnat ira à sa fin quoi qu’il arrive, quitte à annoncer la fin de la saison et reprendre la compétition en août prochain.
- M. A.