Alors qu’il vient tout juste d’être élu président du CSA/NAHD, Hassan Allouache est conscient de l’énormité de la tâche qui l’attend, lui qui prend à cœur ce projet de remettre le club sportif amateur du Nasria dans la conformité et la légalité, comme il le dit si bien.
Pour le nouveau président du CSA/NAHD, l’objectif aujourd’hui est d’avoir en premier lieu l’agrément du CSA, afin de permettre aux différentes sections de souffler quelque peu grâce aux différentes subventions qui sont bloquées depuis des années pour absence d’agrément. Le nouveau patron des différentes disciplines sportives à Hussein Dey nous parle également, dans cet entretien, de la salle omnisport du complexe sportif, mais également de la SSPA/NAHD, où il siégera également en tant que président du CSA/NAHD et actionnaire du club professionnel. Il nous parle dans un premier temps de l’objectif à très court terme qu’il s’est fixé lui et les membres de son bureau, sachant qu’il est élu pour un très court mandat vu que le cycle olympique sera clôturé très bientôt : «L’objectif est très simple et évident pour tout le monde ; vous savez certainement que le CSA/NAHD n’a pas d’agrément depuis plus de sept ans ; c’est énorme, on est en quelque sorte un club qui active dans l’illégalité. L’objectif est donc de rentrer très vite dans la légalité ; on ne peut plus attendre, il faut agir vite, et c’est notre objectif. Il était d’ailleurs question d’organiser ces élections au mois de mars dernier, après la démission de M. Abdoun qui a rencontré des problèmes après qu’on lui a refusé le dossier d’agrément. On était sur le point de tout régler au mois de mars, mais cette pandémie a retardé l’échéance à ce mois de juin. On a d’ailleurs pris l’accord de la DJSL d’Alger pour passer cette AGE rapidement, ce qui a été fait. Place à présent au travail ; il faut donc remettre le club en conformité et dans la légalité le plus rapidement possible.»
«C’est un miracle que le club soit toujours en vie»
Le nouveau président du CSA/NAHD a également tenu à relever toutes les difficultés rencontrées par les différentes disciplines sportives du Nasria. Il estime que c’est déjà un miracle si le club est toujours en vie, alors que ses différentes sections n’ont pas touché la moindre subvention étatique depuis plus de quatre ans : «Vous savez, si nous sommes en train de tout faire pour avoir l’agrément du CSA/NAHD, c’est parce que la situation urge vraiment. Figurez-vous sans l’agrément, on n’a pas eu droit aux subventions de l’Etat ; depuis plus de quatre ans, on n’a pas touché le moindre centime des autorités locales à cause de cet agrément qu’on n’a pas. C’est vraiment un miracle si le club est toujours debout et que des disciplines n’ont pas disparu. Les gens ne peuvent pas s’imaginer les souffrances qu’on a endurées ces dernières années ; c’est pour cela qu’on doit agir vite. On a encore deux ou trois mois, peut-être plus avant la reprise des activités sportives ; faisons en sorte de se conformer à la légalité d’ici là ; ce serait un grand bol d’oxygène pour le club.»
«On avait entamé les démarches pour la réfection du complexe sportif avec un sponsor, mais…»
Evoquant le complexe sportif d’Hussein Dey qui se trouve dans un état délabré, le nouveau président du CSA/NAHD ne désespère pas d’entamer le chantier dès l’obtention du fameux agrément. Il confiera que les choses ont été entamées dans le bon sens avec un sponsor, avant que l’opération ne bute sur le défaut d’agrément : «Le complexe sportif d’Hussein Dey et de sa salle omnisport se trouvent dans un état lamentable et catastrophique. Il est désolant qu’une infrastructure pareille, située dans un endroit aussi stratégique, une véritable mine d’or, n’a malheureusement pas été réhabilitée. Pourtant, nous avions entrepris les démarches avec un sponsor pour l’entame des travaux et la réfection de tout le complexe, pas seulement la salle omnisport. Les choses ont très bien avancé, avant de buter sur l’histoire de l’agrément, car ledit sponsor ne pouvait débourser de l’argent au profit d’une association qui n’a pas d’agrément, et qui n’est donc pas conforme du point de vue réglementaire. C’est dire que cet agrément est primordial pour que l’on puisse avancer. Il faut dire aussi que la situation est alarmante, il n’y a pas que le complexe, les employés sont sans salaire depuis deux ans, les athlètes également. C’est une situation catastrophique, et seul l’agrément peut nous faire sortir de ce tunnel.»
«Je siégerai volontiers au niveau de la SSPA, mais sans pouvoir de décision»
Evoquant enfin sa position de nouveau membre du conseil d’administration de la SSPA/NAHD, Hassan Allouache ne pense pas pouvoir apporter grand-chose à la section football. Il dit pouvoir apporter sans doute des propositions, mais il n’aura pas le pouvoir de décision : «Pour ce qui est du club professionnel, ou ce qu’on peut appeler la section football, il est vrai qu’en tant que président du CSA/NAHD, j’ai désormais une place au sein du bureau exécutif, mais sans plus. Il faut dire que sans argent, ni apport financier, je ne pourrai pas m’imposer comme pouvoir décisionnel. Je serai donc un membre actif, qui fera ses propositions au conseil d’administration, en ma qualité de premier responsable d’une entité qui détient des parts d’actions au sein du club, sans plus. Je siégerai donc volontiers au niveau de la SSPA/NAHD, mais sans pouvoir de décision ; j’aiderai du mieux que je pourrai, mais ma principale mission consiste aujourd’hui à obtenir cet agrément pour le CSA/NAHD, afin que le club sportif amateur opère dans la légalité. Ma fonction au sein de la section football ne sera que secondaire.»
- A.