Après le silence total du président Cherif Mellal et de la direction quant à la décision prise par le Bureau fédéral, le 29 juillet, d’arrêter définitivement le championnat, la JSK a attendu 48 heures avant la prochaine réunion du BF pour se prononcer et s’opposer aux décisions prises par le même BF, il y a dix jours. L’avocat du club, Me Meftah, a tenu hier après-midi un point de presse au siège du club.
Il est revenu sur les décisions prises par le BF de la FAF concernant l’avenir du championnat, le nouveau système de la compétition et aussi les clubs désignés pour représenter l’Algérie aux compétitions continentales. Il a fait savoir que la JSK a déposé un recours et attend la réponse de la commission, avant de saisir le TAS. «La JSK s’oppose aux décisions prises par le Bureau fédéral, le 29 juillet dernier. On est prêt à aller jusqu’au bout. On a introduit une requête au niveau des instances concernées. On a motivé notre recours par les décisions du BF et les articles de loi sur la réglementation.»
«On attend la réponse au recours et on a même sollicité le ministre»
La direction du club a introduit un recours auprès de la commission de recours de la FAF et saisi en parallèle le ministre de la Jeunesse et des Sports pour une audience. «Pour être dans les délais, on a introduit un recours ; en attendant qu’ils nous fixent la date d’audience, on va déposer un dossier de fond et on va plaider la cause. Quand la commission de recours rendra le verdict, on aura la droit de saisir le TAS algérien. On a même sollicité le ministre pour une audience par rapport à ses directives. On l’a sollicité dans une correspondance pour exposer les faits.»
«La commission de discipline doit rendre le verdict dans l’affaire de l’ESS»
La commission de discipline de la LFP n’a toujours pas rendu le verdict de l’affaire de l’ESS dans laquelle son président est accusé de tentative de corruption. «On ne sait toujours pas si on va participer ou pas à la compétition africaine. La commission de discipline de la LFP n’a toujours pas rendu son verdict dans l’affaire de l’ESS, alors qu’elle doit statuer 48 heures après avoir auditionné les parties. Exceptionnellement, comme toute règle a une exception, les membres de la CD peuvent prolonger les délais d’une semaine ou de huit jours pour complément d’informations. Cela fait plus de deux mois qu’aucune solution n’a été trouvée. C’est vrai que le dossier relève d’une procédure judiciaire et d’une autre disciplinaire. On sollicite la LFP pour faire toute la lumière sur ce dossier. On veut savoir si on va participer ou pas à la coupe de la CAF.»
«Pas de société étatique, la JSK est entre de bonnes mains»
Il y a quelques jours, une rumeur a enflé sur les réseaux sociaux annonçant l’arrivée de la compagnie aérienne Air Algérie pour racheter la majorité des actions de la SSPA/JSK. Me Meftah a tenu à démentir l’information en déclarant que la JSK est entre de bonnes mains et qu’elle n’a pas besoin d’une société étatique ou privée pour la reprendre. «La JSK est une société sportive par actions. Les dirigeants sont sur le terrain actuellement, c’est le moment de travailler. Tout ce qui a été dit sur les réseaux sociaux est faux. On est sur le terrain et on est là pour travailler. Pour qu’une société étatique ou privée achète la majorité des actions de la SSPA/JSK, ce n’est pas à travers les réseaux sociaux ; il y a une procédure à respecter et aussi le code du commerce qui gère tout ça. Je confirme que la JSK est entre de bonnes mains ; toutes ces spéculations ne perturbent aucunement la bonne marche de la société.»
«Comment a-t-on procédé au remplacement de Hadad, Koussa et Zefzef qui ont démissionné ?»
Me Meftah demande des éclaircissements concernant le remplacement des trois membres du Bureau fédéral, en l’occurrence Hadad, Koussa et Zefzef qui ne font plus partie du bureau : «Tous les membres du Bureau fédéral sont élus à bulletins secrets lors d’une assemblée générale pour un mandat de 4 ans. Cependant, trois membres ont quitté le BF, en l’occurrence Hadad, Koussa et Zefzef qui ont été remplacés sans consultation préalable, entravant ainsi la réglementation. On n’a ni les PV de leur élection ni comment ils ont été remplacés.»
- H.