Selon une source proche de la direction, le président des Jaune et Vert devra rencontrer son milieu de terrain Toufik Addadi aujourd’hui ou demain afin de tenter de trouver un accord avec lui. Mécontent de la non-régularisation de sa situation financière, l’ex-pensionnaire de l’O Médéa a recouru aux services d’un huissier de justice pour réclamer son argent.
L’affaire remonte à la semaine dernière et Addadi aurait fixé un ultimatum aux dirigeants de la JSK de le payer, faute de quoi il saisira la Chambre de résolution des litiges pour réclamer ses arriérés. D’après notre source, dès qu’il a reçu la visite de l’huissier de justice au siege du club, le président de la JSK a appelé son milieu de terrain pour tenter de le rassurer quant à son argent. Il lui aurait fixé rendez-vous pour aujourd’hui ou demain pour trouver une solution à l’amiable. L’enfant de Saïda est à Alger depuis avant-hier et il devra rallier la ville de Tizi Ouzou aujourd’hui ou demain pour tenter de trouver un terrain d’entente avec ses dirigeants. Sous contrat avec les Jaune et Vert jusqu’à juin 2021, Addadi n’a pas cessé d’affirmer depuis l’arrêt du championnat que tout club qui souhaite l’engager doit passer par sa direction. Le fait qu’il ait recouru aux services d’un huissier de justice pour réclamer son argent a surpris plus d’un. Les proches du club ont commencé à parler de cette affaire dans la journée de mardi dernier, mais ce n’est qu’en fin de semaine que l’information a fini par être ébruitée.
Avenir incertain
En recourant aux services d’un huissier de justice pour exiger de son président de le payer, l’ancien pensionnaire de l’O Médéa risque de ne pas poursuivre son aventure avec les Jaune et Vert. Certes, il n’a pas son destin entre les mains vu qu’il est toujours lié par contrat au club, mais certains y voient déjà mal comment il honorera son contrat jusqu’au bout, alors qu’il a engagé un huissier de justice pour réclamer son dû. Il menace même que dans le cas où il ne recevrait pas son argent cette semaine de saisir la CRL. L’affaire d’Addadi, sans oublier Belaïli qui lui aussi a exigé son argent, risque de mettre le président du club dans une situation très embarrassante. Lui qui a affirmé à la mi-juillet dernier qu’il a accordé entre deux et quatre salaires à ses joueurs voit l’un de ses cadres, le deuxième capitaine de l’équipe engage un huissier de justice pour réclamer son argent. Il a aussi déclaré qu’Addadi est intransférable et qu’il compte beaucoup sur lui pour la saison prochaine, mais avec cette affaire de l’huissier de justice, la confiance a disparu entre les deux hommes, ce qui fait que les chances de voir Addadi dans l’effectif de la saison prochaine sont très minimes, voire inexistantes. Convoité par un club saoudien et un club tunisien, il a de fortes chances d’atterrir dans le championnat saoudien ou tunisien la saison prochaine.
Efforts financiers
Alors que les dirigeants affirment que la direction ne doit que 4 salaires aux joueurs sans parler des mois d’avril et mai, Addadi et Belaïli auraient confié à certains de leurs équipiers qu’ils n’ont pas été payés depuis plus de 6 mois. Après avoir accordé deux à trois salaires à ses joueurs, le président du club compte se réunir avec eux pour leur demander de faire un effort pour aider le club en renonçant à une partie de leur argent. En ce qui concerne les salaires des mois d’avril et mai, il leur demandera vraisemblablement de les baisser comme ça a été le cas pour certains clubs de l’élite. Il n’a rien encore annoncé à ses joueurs, mais certains d’entre eux s’opposent de faire le moindre effort sur le plan financier en arguant qu’ils ont des familles en charge et que c’est au président de trouver les ressources nécessaires pour subvenir aux besoins du club.
Mohamed A.