Tous les ingrédients étaient, en principe, réunis ce lundi pour la tenue de l’assemblée générale des actionnaires de la société du MC Oran. Prévu en début de soirée, ce rendez-vous a été précédé cependant d’une autre sortie d’un groupe de supporters qui se sont récemment rendus au complexe hôtelier de Mohamed Ahmed Belhadj, au bureau de Youssef Djebbari et au siège du club situé en ville.
Dans le désordre, ces derniers se sont rendus hier au quartier où réside Abdelhafid Belabbes parce qu’ils avaient été alertés sur une rencontre avec Sofiane Benamar, nouvel actionnaire et président du WA Mostaganem. D’après nos informations, ce dernier était venu lui parler, paraît-il, d’une rencontre réunissant Youssef Djebbari, Tayeb Mehiaoui et Nasreddine Bessedjrari. Mais l’ancien défenseur central des Hamraoua a décliné l’invitation surprise en assurant son intention de quitter le cercle des actionnaires et de céder ses parts au Club sportif amateur. Interpellé par ce groupe très insistant du reste, le patron actuel du deuxième club de Mostaganem a, pour sa part, juré de ne jamais vouloir la présidence du club d’El-Hamri. «Je tiens à vous le répéter, je n’ai pas l’intention de prendre le Mouloudia, je suis président du WAM. Je suis venu voir Hafid pour une affaire personnelle, une affaire qui n’a rien à voir avec l’assemblée ni avec le MCO», a-t-il répété à l’adresse de ce groupe encerclant sa voiture, comme le montre une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Belabbes : « J’attendais l’AG pour confirmer mon retrait du club»
Interrogé pour donner son avis sur cette visite, l’actuel membre de la Chambre de résolution des litiges (CRL) a déclaré : « Je n’avais aucun rendez-vous avec quiconque. Benamar était venu me voir en ami. Et puis, il ne faut pas oublier que mon fils évolue au sein de l’équipe fanion du Widad de Mostaganem, le club qu’il préside.» Dans la foulée de sa déclaration hier matin au téléphone, l’intéressé a réitéré sa volonté de quitter la société du MC Oran. «Je me suis coupé du monde du MCO même si j’ai participé à la préparation de la saison qui vient de prendre fin à la demande de la direction. J’ai entrepris un tas de démarches au profit du Mouloudia. Pour votre information, à l’assemblée de ce lundi, je présenterai mon retrait officiel de la société du Mouloudia. Je vais tout simplement confirmer ma demande dont des copies ont été déjà adressées aux autorités concernées. Pour une fois que les actionnaires vont se rassembler d’une manière officielle, je vais confirmer mon retrait parce que la situation est devenue pourrie, surtout quand on voit des supporters venir chez les gens, dans leur domicile, pour les interpeller sur une simple affaire de football. Le climat actuel ne favorise aucune envie de continuer à s’impliquer ni de près ni de loin dans des affaires pareilles.»
«Voici ma réponse à celui qui fait allusion à moi»
Dans la foulée, notre interlocuteur a insisté pour enchaîner comme suit : «Quand tu te trouves en face d’un ignorant qui me rend responsable de tout ce qui se passe au sein du club sans me citer, parce qu’il a fait allusion à moi, ça te rend dingue. Pour lui répondre, je dois lui rappeler mon assistance au début de la saison pour la gestion du club. Je citerais le procès-verbal de l’installation du directeur général au mois de juin, le procès-verbal de l'installation au poste d’entraîneur de l’équipe fanion. La confection de la griffe de DG, plus une autre de la SSPA. La lettre adressée au wali pour l'octroi des 20 millions de dinars. Mon assistance dans la récupération de la DJS concernant des documents de la société du MCO. L’ouverture d’un nouveau compte bancaire. L’établissement des chèques de banque au profit des joueurs en litige avec le club. La levée de l’interdiction de recrutement, la préparation du dossier d'engagement du club au niveau de la Ligue professionnelle le 30 juillet 2019. Mon assistance dans l’établissement des licences des joueurs, la régularisation du cas Bedbouda qui réclamait 9 millions de dinars. La confection des panneaux publicitaires. Mon assistance dans la réunion technique précédant les matches MCO-USMBA et MCO - CSC. Voilà autant d'actions que j'ai entreprises entre juin et juillet de l’année dernière pour faire démarrer l'équipe, en plus du compliqué problème concernant Cavalli et sa régularisation auprès de la FIFA avec l’assistance de la FAF. Je n’aurais jamais accepté de m’impliquer n’était mon respect envers certains anciens joueurs. Il faut dire que l'incompétence, l'ignorance et le niveau très bas de ceux qui veulent cacher leurs échecs administratifs m'ont poussé à entreprendre ces actions au profit du club.»
« Mon éducation m’oblige à m'abstenir de dévoiler des manœuvres satanistes»
« En tout cas, ce scénario, je l’avais prévu et j'ai anticipé mon départ du club. En tout état de cause, mon éducation m’oblige à m'abstenir de dévoiler des manœuvres satanistes. Je veux juste rappeler que mise à part l'année 2010, où j'avais une décision de secrétaire général et un salaire de cinquante mille dinars, je n'ai jamais renouvelé l’expérience. Pour ceux qui l’ignorent, je n'ai jamais tenté d’ester le MCO en justice, ni à la CRL, ni même bloqué le compte bancaire du MCO. Mieux, je réponds à l’appel de la grande famille du Mouloudia pour le rachat de la SSPA MCO par une entreprise étatique et le départ de tout le monde. Le populisme est un cancer qui est en train de tuer le MCO à petit feu. A tous ceux qui font du populisme, je dirai ayez le courage de respecter la volonté populaire derrière le slogan ‘’ Dégageons tous ‘’. Enfin, je termine par prendre à témoin l'opinion publique en général et le service de sécurité en particulier, qu'en raison de la pandémie et l'arrêt des compétitions sportives, toutes les sorties médiatiques à travers les plateaux télévisés ou par voie de presse visent à faire sortir des jeunes dans la rue pour menaces et rébellion contre les actionnaires», a-t-il insisté au téléphone.