Les Mouloudéens vont-ils accepter le salaire de 300 millions que Benayada a exigé pour signer au MCA ? En tout cas, vu que Hachoud se rapproche plus du MCO, il est clair que les Mouloudéens vont devoir trouver un compromis s’ils veulent s’offrir le joueur.
Tout le monde sait que le Mouloudia d’Alger, qui a tardé à réengager Hachoud, pourrait pousser ce dernier à officialiser avec le MCO qui insiste pour l’avoir. Comme Casoni a été engagé par les Hamraoua, plusieurs joueurs seront tentés de rejoindre son équipe. Hachoud a donné un ultimatum aux Mouloudéens jusqu’à jeudi ; après cette date, il pourrait signer au MCO. Ce qui va contraindre donc les Algérois à se retourner vers Benayada. Comme tout le monde le sait, ce joueur ne viendra pas avec un salaire moins de 300 millions. Ce qui rend la tâche de la direction d’Almas plus difficile. Le président, qui se présente quotidiennement au siège de la Sonatrach pour demander de l’argent afin de boucler le recrutement, doit trouver un compromis pour s’offrir les services de Benayada. S’il le fait, il va se retrouver en même temps contraint d’oublier le plafonnement des salaires, étant donné que tous les joueurs qui refusent actuellement de réduire les salaires vont se dire que la direction fait dans le deux poids deux mesures. Si la direction penche pour le recrutement des joueurs de divisions inférieures, ça ne dépassera 200 millions. Mais est-ce que ces joueurs seraient capables d’assurer sur tous les fronts alors qu’ils n’ont pas d’expérience ? Le MCA se retrouve vraiment dans une situation des plus difficiles, Almas se doit de convaincre les responsables du géant pétrolier de revenir sur leur décision de plafonner les salaires si le MCA veut assurer un effectif riche capable de réaliser de belles choses pour la saison du centenaire.
- Z.
A J-339 du centenaire
Ces hommes qui ont marqué l’histoire du Doyen
Derguigui, le légendaire milieu du terrain du MCA
Avant de parler de la personnalité qu’on a choisie de présenter aujourd’hui, il faut savoir que l’histoire du MCA est liée à celle des autres clubs algériens. Les joueurs sont arrivés des quatre coins du pays, car à l’époque, le MCA était le premier club musulman et tout le monde voulait porter ses couleurs. Ce qui rend l’histoire du MCA plus riche et glorieuse. Aujourd’hui, on va rendre hommage à un joueur du Mouloudia d’Alger Deguigui Abderrahmane dit «Dahmane». Né à la Casbah en 1925, il est le neveu de Djaâfar Dahmoun, un dirigeant du Doyen. Un milieu de terrain de qualité devenu l’un des piliers du Doyen. Avant de devenir mouloudéen, il a débuté en minime au Red Star algérois. Lors de la saison 1943-44, il a rejoint le Mouloudia d’Alger et y restera jusqu’à l’arrêt du foot algérien en 1956. Il a joué aux côtés de Abtouche, Zitouni, Khabatou et Kouar. Il se dit qu’il était un milieu de terrain pétri de qualités ; techniquement, il était très fort, mais en même temps un homme de principe et d’un grand courage. Comme les autres Algériens de l’époque, le seul moyen de s’exprimer à l’époque c’était le football. Il a eu un rôle dans la création du RAMA (Riadh Amal El Mouradia Alger), qui a été créé par Didouche Mourad. La création de tous les clubs musulmans à l’époque était liée au mouvement de libération nationale, car tous les Algériens voulaient vivre dans un pays libre. Certains n’ont pas eu la chance de le vivre, étant donné qu’ils sont tombés au champ d’honneur avant l’indépendance, mais Derguigui a eu le bonheur de connaître l’indépendance, puisqu’il a quitté le 1er octobre 1999. Il a écrit cependant son passage au Mouloudia en lettres d’or. Un homme, qui malgré le peu de moyens, l’oppression du colonialisme, s’est surpassé et a voulu montrer à tout le monde que l’Algérien a le foot dans le sang. Sur le terrain, il se défonçait, ne ménageait aucun effort pour apporter le plus à son équipe. Battre une équipe française avait le goût de gagner la guerre. Derguigui et tant d’autres ont réussi des exploits devant les colons bien qu’ils aient fait tout pour leur faire barrière. Ces hommes-là, il faut leur rendre un grand hommage. Aujourd’hui, c’était le tour de Derguigui Abderrahmane, qu’il repose en paix.
- Z.