Dès que le Mouloudia essuie un revers, c’est la grosse crise ; tout le monde pointe alors du doigt l’entraîneur. Seulement, avec Amrani, c’est différent puisqu’il est critiqué depuis qu’il a pris les rênes de la barre technique. Ne pouvant plus tenir le coup, il a décidé de jeter l’éponge hier dans la matinée. Il déclare que le match contre l’EST sera le dernier pour lui, même si le MCA se qualifiera en quart de finale. Mais l’appel d’Almas, qui lui a demandé de se calmer, pourrait changer la donne. Un RDV est pris aujourd’hui pour discuter de tout cela et voir si Amrani va continuer sa mission après l’EST ou pas.
L’entraîneur en chef du Mouloudia d’Alger Abdelkader Amrani vit une grosse pression depuis son arrivée. Il assure que certains fans ont mené une campagne contre lui pour le pousser à quitter. Pourtant, tout le monde sait que le problème au MCA n’est pas l’entraîneur : «Je suis quelqu’un qui ne parle pas beaucoup et qui garde tout dans son cœur. Après le match perdu devant le Zamalek, je n’ai même pas pu animer la conférence de presse, car je savais déjà que j’allais rencontrer certains qui allaient m’insulter. J’ai évité tout cela, car je sais que je ne pourrai pas me retenir. Sincèrement, je ne comprends pas pourquoi les gens, depuis que j’ai pris la barre technique du MCA, m’insultent. Je ne sais pas ce que je leur ai fait. Pourtant, je suis venu pour aider cette équipe. Ils m’ont appelé pour driver le MCA. Je n’ai pas limogé un entraîneur pour prendre sa place. Je n’ai aucune relation avec les responsables de ce club. J’ai accepté la mission parce que c’est un honneur de driver un grand club comme le Mouloudia. N’importe quel entraîneur souhaite être au MCA, mais, je ne peux pas continuer avec cette grosse pression. Je n’ai pas songé à partir après le match, mais après mon réveil, j’ai pesé le pour et le contre. Alors, j’ai décidé de jeter l’éponge. Le match contre l’EST sera le dernier pour moi, quel que soit le résultat. Je ne vous cache pas que j’ai rendez-vous lundi avec le président Almas pour discuter de tout cela et voir ce qu’il en serait.» Donc, le coach pourrait revenir à de meilleurs sentiments, tout dépend du discours que lui tiendront le président Almas et le CA aujourd’hui.
«Ces gens ont la mémoire courte»
Amrani, qui ouvre son cœur, n’a pas omis de rappeler à ceux qui font tout pour le pousser à partir qu’ils doivent comprendre qu’il n’a pas pris une équipe, qui se portait à merveille, qu’il a cassée, mais il a eu un cadeau empoisonné. Malgré les difficultés, il fait tout pour retaper les choses afin d’assurer un bon parcours : «Ces gens ont la mémoire courte. Quand je suis venu, je n’ai pas trouvé l’équipe dans sous son meilleur jour, sinon pourquoi me faire venir ? J’ai trouvé l’équipe dans une situation difficile avec 6 matches sans victoire à l’époque. Mon premier match fut en Ligue des champions en déplacement face au Zamalek. Jusqu’à preuve du contraire, en cette phase de poules j’ai gagné 8 points avec beaucoup de problèmes, entre autres, le manque d’effectif et les joueurs blessés. Je pense que mon parcours en Ligue des champions est positif. Le Zamalek a perdu en aller et retour devant l’Espérance. L’EST a perdu devant le TFC au Sénégal. Tout cela, les gens l’ont oublié. Même sur le plan effectif, je n’ai pas beaucoup de choix. Le match contre le Zamalek, qu’on le veuille ou pas, je l’ai joué dans des conditions particulières difficiles à gérer, car on a joué 6 matches en 22 jours. On avait joué le derby contre l’USMA, où l’on avait tout donné, que ce soit mentalement ou physiquement. Et aussi, un autre derby contre le Nasria. On joue par la suite Chlef, puis le Zamalek. Il faut que les gens comprennent la difficulté et que je n’ai pas eu beaucoup de choix.»