Medouar défie les nouveaux statuts : «Je peux me représenter à la LFP»

Le président de la LFP par intérim Abdelkrim Medouar a tenu, hier, une conférence de presse au Centre international des conférences à Alger.

A 24 heures de la cérémonie retardée de la remise du trophée du champion au Chabab de Belouizdad, Medouar a tenu à donner la parole aux journalistes pour lui poser des questions. Celles-ci ont porté beaucoup plus sur son avenir, lui qui redoute une machination qui l’écarterait de la course à la présidence de la LFP. Medouar a d’ailleurs nié être inéligible. Le BF actuel pense pourtant que Medouar ne pourra pas remplir quelques conditions d’éligibilité, mais l’intéressé n’est pas de cet avis : «Si je veux me porter candidat, je réponds à tous les critères. Ces derniers qui m’ont permis d’être président lors du dernier mandat n’ont pas changé. Je ne vois pas pourquoi je serai privé d’une éventuelle candidature », a-t-il expliqué.

« Moi et Charaf-Eddine Amara, on n’est pas amis»

Quant à ses relations avec l’actuel bureau de la FAF, au vu des étincelles signalées dans les relations entre lui et les locataires du siège de Dely Brahim, Medouar reconnaît que ce n’est pas la lune de miel, mais il retient tout de même qu’elles sont professionnelles. Il s’agit du remake du scénario Zetchi-Medouar. Cela explique le désir de l’actuel bureau de l’éjecter de son poste actuel : «Mes relations avec l’ancien et le nouveau bureau sont bonnes, ce sont des relations professionnelles, elles ne sont pas très bonnes car on n’est pas amis depuis 20 ans, mais elles sont assez bonnes. Il n’y a pas de flou, on collabore dans le cadre des lois, on agit par délégation, on ne l’oublie pas», a-t-il dit, reconnaissant au passage que le courant a du mal à passer avec le président actuel de la Fédération et son bureau.

«La justice a tranché en notre faveur, Dzair TV nous doit 26 milliards»

Les dettes ont atteint leur paroxysme à la LFP. Les partenaires de la Ligue n’ont pas respecté leur engagement, ce qui les a traînés dans les tribunaux. Du moins pour le cas de Dzair TV, l’ancienne chaîne des frères Haddad doit à la LFP plusieurs milliards. La justice vient de trancher en faveur de la Ligue : « On a une décision finale de la justice, un peu plus de 26 milliards représentant les droits TV de la chaîne Dzair TV ; il ne reste que l’exécution. Dieu merci, on a fait ce qu’il fallait, et les gens doivent savoir que la plainte, on l’a déposée avant que cette chaîne ne soit fermée.»

«Les clubs ont reçu 70 milliards comme avance sur les droits télé»

Concernant l’ENTV qui, elle aussi, doit de l’argent à la LFP, Medouar fait preuve d’indulgence : «L’ENTV est un partenaire, elle était en difficulté financière vu la crise sanitaire. On a été compréhensifs, c’est une entreprise étatique, on est prêts à lui accorder du temps.» Medouar affirme que malgré ce retard, la LFP via la FAF a pu aider les clubs à hauteur de  « 70 milliards en guise d’avance ».

«Les dettes des clubs des Ligue 1 et  2 à la CRL ont atteint 161 milliards»

Les clubs de l’élite croulent sous les dettes. D’après Medouar, le chiffre actuellement avoisine 161 milliards : « 81 milliards en Ligue 1 et 80 milliards en Ligue 2 ; en tout il y a 161 milliards comme dettes à la CRL. Les dettes de l’ENTV dépassent largement ces dettes, mais on essaye de s’entraider, on ne va pas se faire mal», a-t-il rappelé, histoire de mettre la pression sur l’ENTV, étant donné que l’argent de cette dernière peut à lui seul permettre aux clubs de l’élite de régler leurs dettes envers leurs

 

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