Pour se qualifier, les partenaires d’Abdelhak Debari seront contraints de sortir le grand jeu. Battus contre toute attente par le FC Fortune en Gambie par le score de 3 buts à 0, les Sétifiens sont obligés de remporter la deuxième manche par au moins 4 buts à 0.
Une performance qui sera difficile à obtenir, mais pas impossible. Une remontada, si elle vient à se concrétiser, sera sans doute un véritable déclic pour un onze ententiste qui a déçu plus d’un après la défaite de samedi, mais on est encore loin de là. Il faut dire à ce titre que du côté d’Aïn El Fouara, on est toujours sous le choc de ce revers pour le moins inattendu. En effet, outre l’adversaire qui n’est pas un foudre de guerre, vu qu’il participe en plus pour la première fois à une compétition continentale, la formation sétifienne s’est présentée presque au grand complet avec pratiquement la plupart des titulaires sur lesquels comptait le coach Nabil El Kouki. Il ne manquait en effet que quelques-uns, à savoir Laouafi, Ghacha et Amoura. Un a été facilement supplée puisque le technicien tunisien a reconduit Nemdil sur le côté gauche de la défense, comme il l’avait fait presque durant toute la seconde moitié de la saison, alors que Ghacha a été remplacé par Deghmoum. Pour ce qui est du poste d’avant-centre, Benayad a pris la place d’Amoura. Des changements qui ne semblent pas a priori déstabiliser la stratégie du coach, encore moins un problème de cohésion entre les joueurs. Ce qui a davantage accentué la déception et la colère des supporters qui ne vont sûrement pas pardonner leur équipe si elle vient à se faire sortir de cette épreuve par la plus petite des portes.
Ecrire une remontada historique
‘’ Ce serait une grande honte pour nous de sortir dès le premier tour et devant une équipe sur laquelle personne ne misait un centime pour nous éliminer. Il ne faut pas oublier que nous sommes parmi les équipes qui postulent au titre de la LDC cette saison, une sortie prématurée de la sorte sera une honte », dira F. Naïm, un fervent socio qui ajoute que la direction du club doit assumer ses responsabilités dans ce cas. « On ne pardonnera pas aux dirigeants si jamais on ne réussit pas à passer ce cap », avertit-il au moment où la rue gronde. « Nous allons attendre le résultat du match retour, puis on verra. » Techniquement parlant, pour remonter leur retard et faire la différence pour chiper le fameux sésame au deuxième tour de la compétition, Karaoui et consorts doivent jouer l’offensive à outrance, non sans rester vigilants derrière, car un but des Gambiens sera le coup de grâce. À ce titre, il faudra s’attendre à des changements dans l’équipe-type qui sera alignée avec peut-être l’utilisation de nouveaux joueurs, lesquels, avides de confirmer leur statut, vont certainement tenter de saisir cette occasion. Un gars comme Ouassa au niveau du couloir gauche de la défense, Benboulaïd au milieu pour remplacer, par exemple, Kendouci ou encore l’association de Bekrar - Benayad en pointe de l’attaque sont des solutions parmi d’autres que l’ancien coach du Club Africain et du Hillal du Soudan peut utiliser s’il veut aussi éviter les critiques, bien qu’il ait toujours le soutien d’une grande partie du public qui responsabilise beaucoup plus les joueurs et les responsables du club. D’ici là, le groupe sétifien a repris le travail depuis lundi pour préparer la seconde manche et pourquoi pas une…remontada.
- R.