Le coach Nabil El Kouki a exprimé ses premières impressions à l’issue de la qualification de son team aux dépens du FC Fortune de la Gambie, après une séance de tirs au but (les deux matches s’étant terminés aller et retour par le score de 3-0).
« Oui, je trouve vraiment anormal qu’un grand club comme l’ESS se fasse sortir par un adversaire comme celui qu’on vient d’affronter, avec tous mes respects. Il nous est même interdit de buter sur des difficultés pareilles à ce stade de la compétition. Cela dit, le plus important c’est qu’au bout, on a eu ce qu’on voulait, c’est-à-dire la qualification au prochain tour. Je félicite les joueurs pour avoir cru en leurs moyens jusqu’au bout. Je l’ai dit, on a les capacités pour passer le cap de cette équipe. On l’a fait, certes difficilement, mais c’est une très bonne leçon pour nous », a-t-il indiqué. Etant sous pression comme tout le groupe qu’il dirige, le technicien tunisien, qui avait laissé entendre qu’il partira en cas d’une élimination prématurée, a affirmé : « Le plus important, ce n’est si j’allais partir ou non, mais que tout simplement ce groupe mérite mieux. On a travaillé depuis plusieurs mois ensemble, il y a tout pour faire de bonnes choses. C’est injuste que ces joueurs ne soient pas récompensés pour les efforts consentis. Pour preuve, ce soir (ndlr : dimanche soir), tout le groupe s’est montré solidaire. C’est cette grinta qui nous manquait au début. Sinon, techniquement, il existe un bon groupe capable d’aller chercher des consécrations. Ils se sont donnés également à fond en laissant de côté leur problème d’argent. Ils ont joué pour les couleurs, et je tiens à leur dire bravo », a ajouté l’ancien entraîneur du Club Africain. Dans la foulée, le mentor ententiste est revenu sur la semaine difficile qu’il a traversée avec son groupe avant la seconde manche de dimanche soir.
L’expérience de Djabou, l’envie de Derfalou
« Effectivement, on a vécu des moments difficiles après la défaite au match aller, ce qui est tout à fait normal vu l’ampleur du score. Cela dit, on a tout fait pour bien préparer ce deuxième round. Il y avait deux clés pour aller chercher la qualification. C’est d’abord l’envie de défendre les couleurs de l’équipe et ce qu’elle représente pour une ville qui respire le football. Aussi, on devait impérativement rester concentré. Oui, une bonne concentration, c’est ce qui nous a fait défaut lors de la première manche, on n’a été pas suffisamment concentré. Plusieurs paramètres pour bien se parer à ces deux premiers matches de la saison sont intervenus quelques jours seulement après la fin du championnat. Et puis j’ai dû composer avec un effectif limité. Je n’ai pas pu bénéficier des services des nouveaux joueurs que nous avons engagés pour répondre à nos besoins, et qui ne sont pas dans leur majorité qualifiés à cette épreuve continentale. Ce n’est pas pour chercher des justificatifs, mais nous avons été confrontés à une situation difficile. » Pour terminer, le coach Nabil El Kouki a enchaîné que c’est la première fois en tant qu’entraîneur que la fatidique séance des tirs au but lui a réussi : «Oui, quand j’étais joueur, j’étais le dernier tireur, en tant qu’entraîneur, c’est la première fois que les penaltys me sourient », a-t-il laissé entendre avec soulagement. Cette qualification semble servir de bonne leçon à tous les Sétifiens afin qu’ils se rassemblent autour de cette équipe et tentent d’aller chercher des titres, le souhait légitime de tous les fans.
- R.