Le propriétaire de l’USMA, le groupe Serport, a décidé de se retirer deux ans après avoir pris les commandes du club. Cette telle décision a été prise en raison de la pression terrible des supporters qui réclament le départ de l’actuelle direction. La dernière bagarre qui a éclaté au cercle de l’USMA à Bab El-Oued a été la goutte qui a fait déborder le vase. Seulement, le départ de la société étatique ne sera pas une simple formalité en raison du grand nombre d’actions qu’elle détient au sein de la SSPA/USMA, soit une valeur de plus de 100 milliards de centimes.
Le 2 mars 2020, le groupe Serport était venu à la rescousse de l’USMA après avoir vécu une crise sans précédent à la suite de la chute de l’homme d’affaires Haddad. Devenu actionnaire majoritaire de la SSPA/USMA avec 94,34% des actions, la société étatique prend les règnes du club de Soustara et n’a pas lésiné sur les moyens, humains et financiers, afin d’atteindre les objectifs. Mais les résultats restent toujours loin des attentes au vu des grands moyens déployés. Plusieurs dirigeants et entraîneurs ont été consommés en l’espace de deux ans, alors que l’équipe est en passe de sortir bredouille à la fin du championnat pour la deuxième saison de suite. La mauvaise entame de la phase retour du championnat a fait réagir les supporters usmistes. Ces derniers exercent depuis quelques semaines une forte pression en réclamant le départ de l’actuelle direction, à laquelle ils reprochent la mauvaise gestion du club sur le volet sportif.
La bagarre au cercle, la goutte qui a fait déborder le vase
La tension est montée d’un cran entraînant une bagarre au cercle de l’USMA, sis au boulevard Abderrahmane-Mira à Bab El-Oued, dans la soirée de samedi dernier. Comme rapporté par nos soins, une grande bagarre a éclaté entre deux groupes de supporters, un opposant à l’actuelle direction et in partisan. Certains ont même osé utiliser l’arme blanche, ce qui a causé plusieurs blessés et une partie du cercle a été saccagée. Heureusement que le service d’ordre est intervenu au bon moment. Un incident que la direction de l’USMA a condamné à travers un communiqué officiel, surtout quand on sait que le cercle «new look » du club, qui a rouvert ses portes au début du mois sacré, a été rénové à coups d’une colossale. Le moins que l’on puisse dire est que cela était la goutte qui a fait déborder le vase. Autrement dit, cet incident a incité le P-DG du groupe Serport à entamer la procédure pour se retirer définitivement de l’USMA, avons-nous appris d’une source crédible. La société qui gère les ports de l’Algérie n’envisage plus de rester dans le milieu du football ; elle compte passer le flambeau à celui qui sera capable de lui succéder.
Son départ ne sera pas une simple formalité
Certes, le groupe Serport prépare son retrait, mais il faut le savoir, que son départ ne sera absolument pas une simple formalité. D’abord, la procédure de retrait devrait prendre quelques semaines. Aussi, la société étatique détient la majorité des actions de la SSPA/USMA avec 94,34%. Un pourcentage d’actions qui avoisine 100 milliards de centimes, a-t-on appris d’une source proche du dossier. On se demande donc qui sera capable de racheter les actions de l’actionnaire majoritaire avec une telle somme pour prendre ainsi les rênes de l’USMA. Ce sera très difficile, pour ne pas dire impossible, dans la mesure où aucune société étatique ou homme d’affaires n’est intéressé d’investir dans le football, un milieu malsain que tout le monde fuit. En somme, le retrait du groupe Serport semble être désormais une question de temps. Dans le cas où son départ se concrétiserait, ce sera sans doute une grande perte pour le club qui risque de vivre le scénario de 2019 après la chute de Haddad.
- S.