A quelques heures de la clôture des Jeux méditerranéens tenus à Oran, la population du MC Oran croise les doigts quant au devenir de leur club fétiche. L’espoir de voir leur Mouloudia géré par des dirigeants aisés financièrement à défaut d’une société étatique est pratiquement inexistant.
«Qui va oser prendre en charge les dettes de 23 milliards, voire plus ? On craint une autre saison difficile, si rien n'est entrepris», s’interrogent les supporters mouloudéens maintenant que les chances de voir la direction gérer les affaires de leur club sont possibles. «On va avoir les mêmes personnes à la tête de notre club», abondent-ils dans la foulée. Même si Youssef Djebbari a assuré l’affectation d’une entreprise nationale, pour les fans, l’éventualité reste du domaine de l’utopie. C’est dire que les signes ne sont pas au vert avec le risque d’être sanctionné une nouvelle fois par la Chambre de résolution des litiges (CRL) suite aux plaintes de joueurs et autres employés contractuels. L’actuel patron du club d'El-Hamri a montré ses limites restrictives en matière de dépenses. Il va sans dire qu’en principe, le club oranais se dirige vers un labyrinthe qu’il lui sera difficile, voire impossible de franchir.
Belhadj toujours réticent
Devant cette éventualité, les espoirs se tournent vers Ahmed Mohamed Belhadj. Cet homme reste, aux yeux de beaucoup de fans, l’homme de la situation. Sauf que, dans son esprit, il lui sera impossible de régler les dettes. «Je ne suis pas du tout concerné par ces dettes cumulées depuis mon départ. Je n’ai pas besoin de le répéter plusieurs fois, lors de ma gestion de cinq années, je n’ai pas laissé les gens sans salaire. Quand j’ai quitté le club dans les conditions que vous connaissez, je n’ai pas eu le temps de régler une dette de 1, 200 milliard de centimes. Donc, ce montant, je le prendrais en charge avec joie, c’est tout simplement mon devoir. Mais les autres milliards ne relèvent pas de ma gestion », a-t-il affirmé récemment pour montrer sa réticence à s’emparer des commandes du club vu ces dettes. Autrement dit, cet homme n’est pas prêt à reprendre les rênes. De quoi craindre une impasse si, à défaut de lâcher le club, Djebbari venait à garder le fauteuil de la présidence. En attendant, la population du Mouloudia d’Oran redoute beaucoup l’avenir. Et pour cause…
- M. A.
Reguieg : « La saison prochaine ? Je veux gagner une place »
Le jeune défenseur Imad Reguieg compte beaucoup sur la saison prochaine pour s’affirmer et confirmer la confiance que lui a accordée l’entraîneur Abdelkader Amrani.
Vous êtes dans l’attente d’un signe du club…
Effectivement, à l’instar de mes camarades, je suis en train d’attendre un signe de la direction du club. Je sais que les choses ne vont pas tarder à s’arranger pour les joueurs. Je crois que chacun saura à quoi s’en tenir dans peu de temps. A la fin des Jeux méditerranéens, la direction ne va pas tarder à entamer les choses sérieuses pour informer les joueurs quant à préparer la nouvelle saison.
Un avis sur les Jeux méditerranéens ?
Franchement, je peux dire que ces Jeux ont été une bonne chose pour notre ville qui a organisé cette compétition avec succès. L’organisation a été à la hauteur malgré le nombre de personnes qui se sont déplacées pour suivre de près cette compétition. C’est une énorme fierté pour la ville et l’Algérie.
Et une belle moisson de médailles…
Nos athlètes ont gagné beaucoup de médailles dans ces Jeux. C’est une grande fierté pour notre pays. Je profite de l’occasion pour saluer la performance des athlètes algériens qui ont hissé notre drapeau. C’est très encourageant pour le sport de notre pays en général. Je souhaite que ces Jeux relancent le niveau des sportifs algériens à l’avenir et qu’on puisse profiter des infrastructures.
Comment se présente la nouvelle saison pour vous ?
Je ne peux rien vous dire, car rien ne se profile à l’horizon. Pour l’instant, la direction de notre club n’a pas affiché ses intentions. On nous dit d’attendre la fin des Jeux méditerranéens pour être fixés. Donc, je fais comme tous les joueurs, j’attends un signe tout simplement.
Etant sous contrat, qu’espérez-vous ?
Je ne sais pas, mais pour l’instant, je ne peux rien dire, la direction du club ne m’a pas informé de quoi que ce soit. J’attends comme tout le monde la suite des évènements. Il m'est impossible de me prononcer dans ce sens. Mes ambitions sont connues, je veux gagner une place dans l’équipe première du Mouloudia. Je pense avoir les qualités qu’il faut, j’ai déjà eu l’occasion de jouer avec l’équipe senior. Le MCO reste la vitrine des clubs de l’Ouest algérien. J’ai un contrat avec le club, je dois l’honorer jusqu’au bout.
- M. A.