La réunion entre le wali d’Oran, les dirigeants et les supporters du MC Oran, mercredi dernier, a fait bouger les choses. Le premier magistrat de la wilaya d’Oran a relevé que la direction de Youssef Djebbari a manqué de respect à l’entraîneur Abdelkader Amrani.
De quoi pousser les dirigeants mouloudéens à relancer la piste de ce technicien malgré sa plainte auprès des instances pour se faire payer. D’abord par Youssef Djebbari, qui a pensé remercier l’entraîneur tlemcenien quelques mois après l’avoir ignoré quand il a recruté sans son aval. Puis hier, le président du club sportif amateur (CSA) Mohamed Chemseddine Bensenouci a contacté l’ancien coach du WA Tlemcen : «Effectivement, je confirme l’information. En effet, j’ai appelé Amrani pour lui demander de revenir prendre en charge la barre technique de notre équipe », a-t-il souligné hier samedi au bout du fil. Contacté pour connaître sa réponse, l’intéressé est resté joignable à l’heure de la rédaction de ces colonnes. Le dénommé Chmissou a répondu : « Désolé, je ne peux rien vous dire sauf que c’est en bonne voie.» C’est dire qu’il est fort possible de voir ce technicien reprendre son poste d’entraîneur de l’équipe fanion d’El-Hamri. A suivre.
«Pourquoi Bensaoula, Belloumi ou Tasfaout ne critiquent jamais le club»
Dans sa déclaration, le boss de la structure amateur a insisté pour revenir sur le rendez-vous avec le wali d’Oran. « On tient à remercier le wali d’Oran qui a été clair en demandant au club de rendre compte de la gestion financière. Il a beaucoup aidé le Mouloudia, c’est normal qu’il réclame des comptes. Pour ma part, tous les documents sont prêts, toutes les opérations sont enregistrées, il n’y a aucun centime parti à droite ou à gauche », a-t-il souligné avant de réagir à à propos de la sortie médiatique des anciens réunis chez Sadek Mazri dimanche dernier : «Je ne comprends pas pourquoi des gens comme Bensaoula, Belloumi ou Hafid Tasfaout ne critiquent jamais le club. Quand le club jouait le maintien, personne n’a osé parler ou s’afficher. Seul Djebbari a eu le courage de prendre le club malgré la difficulté de la mission. Je ne suis pas là pour lui jeter des fleurs, mais c’est la stricte réalité.»
« Bienvenue à qui veut prendre le club et ses dettes !»
Avant de conclure, notre interlocuteur a adressé un message visant la situation administrative du Mouloudia d’Oran : « Les gens se trompent quand ils avancent que les dirigeants s’accrochent au club. Au contraire, ils sont prêts à céder le club à toute personne capable de régler le dossier des dettes et payer 23 milliards de centimes. On lui souhaite la bienvenue. Même Djebbari en a marre, il veut bien céder la gestion à qui veut la prendre.»
- M. A.