Le dossier Denis Lavagne n’a pas été bouclé. L’USMA n’a pas encore payé l’ex-entraineur de l’équipe qui a eu gain de cause auprès de la FIFA pour licenciement abusif. Alors que le délai du payement a expiré (date butoir avant le 27 octobre dernier), l’USMA est, jusqu’à preuve du contraire, interdite de recrutement pour les trois prochaines périodes d’enregistrement.
Le 24 décembre 2021, juste après le énième faux pas concédé à la maison face au MC Oran, Denis Lavagne avait été démis de ses fonctions. Mais au lieu de l’inviter à s’asseoir autour d’une table et négocier une séparation à l’amiable et percevoir ainsi une indemnité de trois mois de salaire, comme le stipule une clause dans le contrat signé entre les deux parties en août 2021, l’ex-directeur sportif Hocine Achiou, et sur instruction de l’ex-président Achour Djelloul, s’était contenté de le limoger par un message envoyé sur « Whats’App », avant de lui transmettre un document de son licenciement. Afin de recouvrer ses droits, le technicien français a saisi la FIFA et a fini par avoir gain de cause. L’USMA a fait appel auprès du TAS de Lausanne, mais elle a été déboutée lors du verdict qui est tombé le mois de septembre dernier. En effet, la structure suisse a entériné la décision de la FIFA qui a sommé le club algérois de payer les arriérés de salaires de son ex-entraineur, soit de août à décembre 2021, mais aussi une indemnité jusqu’au mois d’août 2022 pour licenciement abusif. Ainsi, le concerné devrait percevoir la somme de 220.000 € (Il percevait un salaire de 18.000€). Le TAS de Lausanne a également sommé l’USMA de régulariser son ancien entraineur avant une date butoir de 45 jours, soit avant le 27 octobre dernier. Mais jusqu’au moment où nous mettons sous presse, Lavagne n’a pas été payé, c’est ce qu’il nous a confirmé lui-même. Face à cette situation, et alors que le délai de payement a expiré, il y a dix jours, la direction sera destinatrice d’une correspondance de la première instance du football international pour l’information de l’application des sanctions, à savoir l’interdire de recrutement des trois prochaines périodes d’enregistrement. Un autre dossier qui agace la direction du club de Soustara, faut-il le dire, et qu’elle devra boucler dans les plus brefs délais. Autrement dit, elle devra régulariser Denis Lavagne dans les plus brefs délais pour lever l’interdiction de recrutement et en finir une fois pour toutes avec cette affaire.
En attendant le verdict de l’affaire Anthar Yahia
Il est à rappeler qu’un autre litige oppose l’USMA à un ancien employé, en l’occurrence l’ex-directeur sportif Anthar Yahia. Comme tout le monde le sait, les deux parties ont été auditionnées par le TAS de Lausanne, via visioconférence, le mois de septembre dernier, et c’est dans les prochaines semaines que le TAS va prononcer son verdict. Une source proche du dossier nous a révélé que l’ancien défenseur de la sélection nationale est bien parti pour avoir gain de cause pour licenciement abusif. Il semble donc que l’actuelle direction est en train de payer les pots cassés des anciens responsables et le moins que l’on puisse dire, cela ne fait que piller les caisses du club qui a derrière lui la société étatique des services portuaires, Serport.
A.S.