Comme rapporté par nos soins hier, l’assemblée générale bis des actionnaires de la SSPA MC Oran n’a pas eu lieu avant-hier, en l’absence de la majorité des membres concernés.
Selon le DG Rafik Cherrak, ce rendez-vous prévu à l’hôtel Santa Cruz a été marqué par la présence de deux membres de la société mouloudéenne. En l’occurrence Youssef Djebbari et Nasreddine Bessedjrari. Soit seize membres, d’après nos sources, refusent de se rassembler au sujet de leur société. La raison est connue, ces derniers ne veulent pas cautionner la moindre décision devant toucher le club dit phare de l’Ouest algérien. Ils semblent donc décidés à tourner le dos à une assemblée devant les rassembler pour débattre de la situation de leur société par actions créée en 2010. Ce feuilleton semble perdurer surtout après la plainte déposée par Mohamed Ahmed Belhadj. Une fois de plus, les acteurs mouloudéens se démarquent de la situation de leur société, laissant la voie à des dépassements dont ceux liés au leadership en termes du nombre d’actions. Ce dernier et le patron du Mouloudia se proclament, chacun, avoir la majorité des actions. En attendant, le ciel de la société mouloudéenne ne connaît pas d’éclaircie et met en cause les membres qui refusent de se manifester ou de réagir.
- M. A.
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Cherrak lance un appel aux actionnaires
« Il faut qu’ils se manifestent »
Dans une déclaration à la presse, le directeur général Rafik Cherrak a quasiment mis en cause les actionnaires de la SSPA MC Oran. Il a expliqué la raison du report de leur assemblée, prévue avant-hier à l’hôtel Santa Cruz : « Pour votre information, cette assemblée n’a pas eu lieu faute de quorum. Elle a été reportée pour le 10 décembre prochain avec des convocations nominatives pour s’assurer que chacun a bien été informé. Certes, on aurait souhaité la présence d’au moins la moitié des actionnaires. C’est à travers une discussion qu’on peut trouver des solutions, la politique des chaises vides n’a jamais rien apporté, c’est un constat. Les actionnaires s'abstiennent, chacun avec ses arguments, certains doutent de la direction et d’autres choses, mais pour ne rien vous cacher, il y a un seul homme qui gère le club dans tous les domaines, sur le plan financier, logistique ou psychologique. Mais ça n’arrange pas les affaires de l’équipe et c’est inacceptable. Les actionnaires doivent venir aux assemblées, ça ne fait de mal ni à X ni à Y, c’est l’équipe qui paie. Donc, aujourd’hui, seul Djebbari gère les affaires du club. Mais il n’a pas trouvé d’aide de qui que ce soit. Donc, les actionnaires doivent se présenter aux assemblées, il faut qu’ils se manifestent. Il faut le croire, c’est une période très délicate que vit l’équipe. Certes, les résultats sont bons, mais la situation n’est pas bonne, nous sommes sur une corde raide. Aujourd’hui, on ne peut pas avancer dans cette situation difficile avec des joueurs impayés depuis le début de la saison, des entraîneurs sans salaire. Il n’y a que Djebbari qui assure le paiement des primes, les déplacements ; c’est lui qui gère tout, mais jusqu’à quand ? Je pense que c’est le moment de mettre la main dans la main pour avancer. Sinon, forcément, il va falloir prendre des décisions conformes aux statuts, avec un commissaire aux comptes parce qu’on ne peut exclure X ou Y. Mais un actionnaire qui n’apporte rien, ce n’est pas évident.»
« La situation du club se discute autour d’une assemblée »
Interrogé sur les points prévus dans l’ordre du jour de ce deuxième rendez-vous reporté, ce dirigeant a répondu : « On devait parler ou présenter la situation financière de février 2021 à ce jour, établir le bilan de la gestion actuelle qu’on devait présenter aux actionnaires. Malheureusement, ils ne sont pas venus.»
Avant de conclure, il a lancé un appel en direction des actionnaires : « Aujourd’hui, il faut une assemblée générale, il faut une présence de tous les membres de la société par actions du Mouloudia. La situation du club se discute autour d’une assemblée. Dans ce sens, je lance un appel à tout un chacun.»
- M. A.