Le président de la LFP Abdelkrim Medouar était l’invité hier de la Radio  nationale, l’occasion pour lui, enfin, de livrer sa version des faits, lui qui a été critiqué après le récent report de la fin de saison jusqu’au 15 juillet prochain.

Avant cette intervention, jeudi, le président de la FAF Djahid Zefizef a reçu un groupe de présidents et de dirigeants des clubs de la Ligue 1 Mobilis, mecontents après cette nouvelle programmation, un mouvement de rébellion dont le but, selon Medouar, est de défendre les intérêts des clubs et des dirigeants présents : «Certains n’ont que Medouar en ligne de mire, les gens doivent savoir que Zerouati en est à sa 3^e suspension, et depuis la dernière suspension de 2 ans il y a eu un mouvement, des présidents veulent créer le désordre, mais seul Zerouati veut mon départ, je le dis et je le répète, les autres ce sont des dirigeants qui veulent les intérêts de leurs clubs, pas plus, certains veulent éviter la relégation (il fait allusion au PAC et au NCM), d’autres veulent une place sur le podium (à savoir le CSC) quand au CRB via son président Rabehi, il est venu pour Draoui, je me demande pourquoi cette rencontre n’a pas eu lieu avant la suspension de Zerouati», s’est-il interrogé.

«Certains ont même voulu reporter des matches à cause du BAC !»

Medouar n’a pas mâché ses mots, racontant des anecdotes qui,  selon lui, ont mené vers cette situation : «Imaginez que des clubs ont voulu reporter des matches à cause du BAC, c’était des clubs de communes ! pourquoi, il n’y a pas de Bac dans les autres villes ? Ils voulaient garder le match au ‘’chaud’’, on connaît ce genre de pratiques», a-t-il mentionné, et d’enchaîner : «Le 25 octobre, une semaine avant le sommet arabe du 2 novembre, je reçois une lettre 3 heures avant les matches, ils voulaient un report, le motif c’est le sommet arabe, j’ai appelé Zefizef, je lui ai dit qu’il n’y a pas de sommet ni à Relizane, ni à Sétif ni à Tizi Ouzou, pourquoi reporter toutes les rencontres ? Figurez-vous que ce responsable qui était derrière cette correspondance est resté remonté contre moi, très longtemps.»

«Benchikha était d’accord, puis il a changé de ton»

«Benchikha était en contact et nous a félicités pour la programmation, mais une fois ils sont arrivés en finale, le discours a changé, ils pouvaient nous écrire dans les temps, ils ont gagné la coupe le 3, pourquoi ils ont attendu le 11 pour nous écrire ? C’est leur droit ; oui, mais ils devaient le faire au moins 5 jours à l’avance, j’ai discuté avec leurs dirigeants et leur entraîneur, Benchikha a dit en conférence on joue et il me l’a dit aussi, il a dit je joue.»

«Belmadi a refusé de laisser les 4 joueurs en club une journée de plus»

Sans le dire clairement, Medouar en veut au sélectionneur national Djamel Belmadi, il le pointe du doigt, car d’après lui il pouvait laisser Belaïd et ses 3 équipiers une journée de plus en club pour faire jouer un match en retard, mais le coach national a refusé : «On a demandé à la FAF de dire à Belmadi de laisser les 4 Usmistes jusqu’au 13, Zefizef m’a promis de discuter s’il y a possibilité, je l’ai attendu, il m’a rappelé à 21h, il m’a dit c’est impossible, car Belmadi voulait les avoir dès le premier jour pour une bonne préparation.»

«C’est sur notre demande que la CAF a accordé une rallonge jusqu’au 10 juillet»

Medouar évoque le cas Draoui et Belkhir, et invite les gens à se concentrer sur les règlements locaux au lieu de recourir à ceux de la FIFA, il évoque ensuite le délai du 30 juin arrêté par la CAF pour la réception de la liste des 4 représentants algériens en coupes africaines : «C’est sur notre demande via la FAF que la CAF a accepté de recevoir les noms des 4 représentants le 10 juillet.»

«Ce système défectueux a été l’œuvre de Zetchi et voilà ce qui va se passer si je reste»

Medouar ouvre le feu sur Zetchi qui était derrière les malheurs du championnat, il pense que c’est à cause de lui qu’on vit ce déséquilibre : «Ce système, qui l’a fait ? C’est Zetchi et son bureau je n’ai pas assisté à l’AG c’était à cause de ça, il a terni l’image de notre championnat, l’Ouest n’est presque pas représenté.»  Medouar termine avec une menace : «Il n’est pas encore venu au monde celui qui veut m’imposer quoi que ce soit, la prochaine saison, si je reste, et s’il n’y a pas d’interférences dans notre gestion, les RDV seront appliqués à la lettre, pas d’exceptions, sauf si pour l’intérêt national.»

1. M. A.