Il l’avait dit et a tenu sa promesse. Le président de la JSS Mohamed Zerouati continue de faire pression sur les instances footballistiques algériennes.
Quelques jours après la levée de la sanction de deux ans infligée par la commission de discipline, qui lui avait permis d’assister aux travaux de l’AGO de la FAF, le controversé chairman du club de la Saoura a repris son activité préférée, à savoir bousculer les responsables du football algérien. Cette fois-ci, Zerouati a rouvert le dossier des places qualificatives aux compétitions de clubs de la CAF. Il faut dire que le championnat algérien, qui continue à se jouer après la fin du mois de juin, a chamboulé les plans de nos clubs, de la Ligue, de la FAF et même de la CAF. Cette dernière a exigé l’envoi des noms des clubs concernés par la participation à ses deux compétitions de clubs, à savoir la Ligue des champions et la coupe de la Confédération avant le 30 juin. Mais, finalement, elle a dû repousser l’échéance jusqu’au 10 juillet, sur demande de quelques fédérations, dont les championnats n’ont pas pris fin, à l’image du nôtre ou celui de l’Egypte. Comme les problèmes ne se terminent jamais chez nous, le championnat ne prendra fin finalement que le 15 juillet. Autrement dit, le 10. La date butoir arrêtée par la CAF ne suffira pas pour boucler le classement et livrer tous les secrets du championnat. Cela va obliger la FAF à improviser. Il aurait été donc décidé de geler le classement après la 29e journée, programmée justement l’après-midi du 10 juillet, soit à une journée de la fin. Une décision contestée par la JSS, en témoigne un communiqué publié par le club de Béchar jeudi sur sa page officielle de Facebook.
Situation confuse
«La JSS informe ses chers supporters que ses chances de terminer 2e au classement sont intactes, même dans le cas où elle terminerait avec le même nombre de points que le CSC. Par conséquent, la direction du club insiste à ce que la concurrence soit totale jusqu’au dernier instant du championnat, et refuse que la liste des représentants algériens aux compétitions de la CAF soit envoyée avant la fin du championnat. Si les chances du club sont encore intactes, la direction se réserve le droit de saisir le TAS si notre droit n’est pas respecté », a écrit la JSS dans son communiqué. Un petit rappel du classement s’impose : après 27 journées, soit avant le match d’hier, 6 points séparaient le CSC, 2e avec 47 unités, et la JSS 3e avec 41 points, à 3 journées de la fin, sachant que la JSS recevait le PAC hier, et le CSC se rendait à Chlef. Deux matches contre des teams qui jouent leur survie en Ligue 1. Ce qui nous renvoie vers un autre enjeu de taille, mais aussi à une bataille dans les coulisses entre Zerouati et Medouar. C’est en tout cas comme ça que les observateurs ont compris la chose. Comme première réplique à cette sortie, Boulahbib, le président du CSC, a apporté les précisions qu’il faut : «Les gens doivent savoir que la date du 10 juillet a été arrêtée par la CAF, et pas par la FAF. On a une avance de 6 unités, ce qui veut dire que si on perd nos deux prochains matchs et que la JSS gagne, on sera ex aequo. Sur nos deux confrontations directes, on sera quitte aussi, puisque nous avons fait un 3-1 à l’aller et un 2-0 au retour. Là on passe à l’étape suivante, c’est le goal-average des deux teams à l’issue de la phase aller. Et là, on est devant au classement puisqu’on avait un +8, alors que la JSS n’avait que +7. Ce qui nous permet d’être devant si nous perdons nos deux prochains matchs et que la JSS gagne. Autrement dit, la C1 pour nous est garantie, point à la ligne.» Pour rappel, l’Algérie, de par son classement FIFA, fait partie des 12 pays ayant le droit de concourir avec 2 teams en C1 et 2 autres en coupe de la CAF. Dans cette dernière, l’Algérie sera représentée par le tenant du titre l’USMA, ainsi que l’ASO, détenteur de la coupe d’Algérie, alors que le CRB a garanti sa place en C1 grâce à son titre de champion. La 2e place devrait revenir au CSC au vu des pressions subies par la CAF, à la faveur du gel du classement après 29 journées.
- M. A.