Les signes virent au rouge, couleur mythique du club phare de l’Ouest algérien. Comme annoncé précédemment, la société Hyproc Shippings ne serait pas prête à acheter les parts du MC Oran pour le tirer de l’impasse comme le souhaite la population mouloudéenne.
Les points motivant ce contre-temps s’accumulent et pour cause. Au départ, le problème des actionnaires qui n’ont pas encore cédé leurs actions plusieurs semaines après la cession des plus influents. Vient ensuite la non-présentation des bilans financiers des années 2021 et 2022. Aucun signe des responsables de la société pétrolière ne fait l’actualité mouloudéenne et éloigne les chances de son intégration officielle dans la gestion du Mouloudia d’Oran. La cession des parts des actionnaires influents remonte à plus de trois mois. Soit beaucoup de temps est passé au point de douter de l’authenticité du processus. Les dettes faramineuses constituent une raison évidente, sans parler du droit d’accorder au Club sportif amateur (CSA) dont les bilans financiers n’ont toujours pas été présentés ni adoptés. Accorder aux membres intérimaires le droit d’approuver les bilans de la société par actions du club d’El-Hamri serait un des points motivant le recul d’Hyproc. Cette société fait tant rêver la population mouloudéenne, qui commence à douter, comme constaté sur les pages Facebook du MCO.
Le CSA, une structure sans bilans
Le CSA, que dirige Bachir Sebaâ à titre provisoire, peut-elle réellement approuver un gros bilan financier évalué à 40 milliards en 2021, alors que la gestion du dossier des 50 millions de dinars n’a toujours pas été apurée. Ce dernier ne figurait même pas dans la gestion du club amateur et de la SSPA. Pour rappel, la saison 2021 a été gérée par deux dirigeants qui se sont relayés à la présidence du club, en l’occurrence Tayeb Mehiaoui et Youssef Djebbari, avec un conseil d'administration composé de Nasreddine Bessedjerari et Sofiane Benamar, actuellement en détention mais représenté par une procuration. Le bilan financier de la SSPA ne peut en aucun cas être adopté par la structure amateure qui, en parallèle, n’est toujours pas en conformité avec les lois afférentes à une composante non élue. Cette structure, qui réclame le leadership dans les actions du club sous sa tunique professionnelle, n’a pas toujours présenté les bilans des deux dernières années (2021 et 2022).
Bilan financier refusé…
Selon la loi du mouvement associatif, le CSA-MCO est en contradiction avec la réglementation relative aux assemblées générales ordinaires. En plus de la non-tenue des deux dernières assemblées, l’ancien bureau exécutif sort d’une saison nulle avec un bilan financier non approuvé. D’autre part, l’affaire des 50 millions de dinars n’est toujours pas clarifiée par le tribunal d’Oran. La cour n’a pas rendu son verdict au sujet du transfert de la subvention des pouvoirs publics. Autant de points qui, sur le plan juridique, devraient repousser, à défaut de rejeter, l’affectation de la société Hyproc dans la gestion du club phare de l’Ouest algérien. Ce qui pousse les responsables de cette société à observer leur silence, c’est certainement ces dissonances dans le traitement du processus.
- M. A.