Ce n'est pas pour rien si les supporters du MC Oran, les vrais cela s'entend, ont longtemps souhaité la venue d'une société étatique. Car leur club fétiche n'en continue pas moins de se faire malmener par des mains suspectes.
Cinq jours après la signature de l'engagement de la compagnie Hyproc Shippings, les pratiques malsaines refont surface, au grand dam de la population mouloudéenne et du séquestre judiciaire. Ce dernier, devenu la cible de certains Mouloudéens fort excités à l'idée d'ouvrir le recrutement, arrive tant bien que mal à assurer son rôle. Son maintien par le tribunal d'Oran, qui a refusé son désistement, semble avoir été très mal perçu. Au milieu de ce remue-ménage, l'équipe première, sur le terrain de l'annexe du complexe Miloud-hadefi, a pu entamer la préparation et démarrer la saison 2023-2024. Sous la direction de Moez Bououkaz, le MCO a repris dans la matinée de ce dimanche avec 13 joueurs, dont les nouvelles recrues Bachir Della-Krachai et Amine Benbelaid ainsi que les jeunes Ilyes Chérif El-Ouezzani et Ramzi Tennah. Une deuxième séance devait se tenir à la forêt de Canastel, proche du stade El- Menzah.
Le séquestre accuse le CSA
Le séquestre judiciaire a accusé les membres du club amateur (CSA) de s'opposer à son maintien au poste de premier responsable du Mouloudia d'Oran. Cet homme de loi a pondu un communiqué officiel expliquant la tentative comme suit : " Le séquestre judiciaire, l'expert Habib Dahou Benaouda Salaheddine, tient à expliquer l'information annonçant sa mise à l'écart de sa mission de séquestre. Des recommandations ont été faites par le club amateur représenté par Bensenouci Chemseddine Mohamed qui, en sa qualité de président, a demandé le retrait des affaires du séquestre. Une séance était prévue au niveau de la cour ce lundi 21 août 2023, mais elle a été renvoyée par la cour judiciaire au 4 septembre. De ce fait, le séquestre judiciaire jouit de ses capacités de continuer à gérer les affaires du Mouloudia d'Oran. Toute déclaration ou information contraire est jugée irresponsable et dénuée de tout fondement. Des personnes sont allées jusqu'à perturber la préparation de l'équipe malgré l'énorme retard, comme tout le monde sait. Il est bizarre de chasser l'équipe de ce club huppé du stade au moment où des équipes d'autres villes bénéficient des infrastructures sportives d'Oran." Légalistes, les responsables d'Hyproc Depuis l'annonce de la désignation de Moez Bououkaz et Moulay Haddou dans le staff technique de
l'équipe première, les pages mouloudéennes s'attaquent à la société Hyproc Shippings Company. Aux yeux de beaucoup de supporters, les responsables de cette société sont appelés à parer au plus pressé pour s'emparer des commandes et désigner d'autres personnes dans le staff de l'équipe ou la direction du club. Or, selon nos sources, les dirigeants de la société maritime ne sont pas du genre à négliger la réglementation régissant le code du commerce : " Ils sont légalistes, il faut savoir que les démarches vont prendre quelques jours, voire deux semaines ou plus avant que le statut du propriétaire de la majorité des actions du MCO ne soit acté. Il y a des démarches à suivre. Le notaire est chargé de remettre les documents à qui de droit pour mettre le registre du commerce au nom de cette société Hyproc et
changer les statuts. Quand tout sera réglé, à ce moment-là, les responsables de cette compagnie seront en mesure de prendre les commandes pour décider de ce qu'il y a lieu d'entreprendre. Cette société n'est pas du genre à faire du n'importe quoi ", ont insisté des supporters ce lundi.
- M. A.