L’Entente sportive sétifienne a vécu une situation difficile durant la fin de la saison écoulée et le début de l’été, avec le conflit né entre la firme Sonelgaz, qui avait présenté son projet pour l’acquisition du club, et les anciens dirigeants qui ne voulaient pas lâcher les rênes.
Après plusieurs semaines de tergiversations et de négociations, la Sonelgaz a finalement réussi à devenir l’actionnaire majoritaire au sein de la société Black Eagles de l’ESS. Une démarche saluée par les supporters d’El Kahla qui craignaient énormément pour leur club de cœur qui était au bord de l’implosion à cause des dettes importantes et des oppositions entre les différents clans. L’arrivée de Sonelgaz dans le capital du club a permis à l’ES Sétif de retrouver sa sérénité. Mais cela n’a été qu’au prix de grands sacrifices et de beaucoup d’efforts pour sauver la maison du naufrage. Le manque de ressources financières a fait que le club dérive petit à petit jusqu’à se retrouver dans une situation intenable et, malgré les efforts des dirigeants à l’époque, il a été impossible de redresser la situation.
Près de 39 milliards de dettes laissés par les anciennes directions
Les directions qui se sont succédé à la tête du club de Ain El Fouara ont laissé des dettes s’élevant à près de 39 milliards de centimes. Le travail des nouveaux dirigeants s’est axé essentiellement sur les comptes du club et les bilans de ce dernier afin de mettre en place la nouvelle stratégie. D’après les chiffres communiqués et les informations que nous avons pu avoir, ce montant de 39 milliards était constitué essentiellement des créances auprès des organismes publics, des différents établissements hôteliers et fournisseurs, qui avaient à chaque fois été dans l’obligation de relancer les dirigeants pour percevoir leur argent. En plus de ces créances, les joueurs de la saison écoulée qui refusaient de quitter le club jusqu’à l’assainissement de leur situation financière et, pour finir, les anciens employés du club qu’il fallait aussi régulariser. Les responsables de Sonelgaz étaient contraints de régler les situations au cas par cas afin d’éviter de pénaliser le club, surtout vis-à-vis des instances nationales et internationales.
Il fallait sortir le chéquier pour éviter les mauvaises surprises
Pour assainir la situation et permettre au club d’entamer la saison dans de bonnes conditions, les dirigeants de l’ESS ont fourni énormément de moyens. En plus de ceux matériels et logistiques, il fallait aussi doter le club de plusieurs départements, administratif, technique et aussi de communication. Tout cela a été réalisé en un temps record. Les fans veulent désormais des résultats, et pour cela, il va falloir beaucoup de temps pour que les choses se mettent en place. Une chose est certaine, le club se trouve sur la bonne voie et les fruits de ces efforts seront sans doute récoltés lors des prochains mois.
- D.