Soulagé par la victoire de son équipe face au Paradou, la deuxième du nom cette semaine, l’entraîneur, Youcef Bouzidi, revient sur son exploit réalisé face à l’Académie.
« L'équipe a non seulement gagné à domicile et voyage bien, mais battre le Paradou à deux reprises en lui marquant quatre buts en deux matchs alors qu’elle est la meilleure défense du championnat prouve si besoin était que le Mouloudia négocie bien ses matches. » Et d’ajouter : « Comme je l’ai déclaré, notre objectif primordial sera le championnat et pas la coupe. Donc, aujourd’hui, on se sent un peu libérés pour avoir gagné ce match. »
« Les trois arrières gauches étaient blessés »
Encore une fois, le coach du Mouloudia se plaint de ce qui est devenu une malédiction au milieu du groupe, à savoir les blessures qui frappent la plupart des joueurs. « Il faut qu’on sache aussi qu’on n’est pas ménagés par les blessures. Les supporters doivent savoir qu’on n’avait pas d’arrières gauches. Ibouziden est blessé, Temimi s’est lui aussi blessé à la veille du match alors que Salah H’mida est encore convalescent. Il fallait donc faire un choix qui est d’aligner Benlharrane et Boussalem dans les côtés de la défense », précise le coach.
«Les blessures fréquentes m'inquiètent »
Bouzidi semble très contrarié par les blessures fréquentes qui l’obligent à remanier son onze rentrant : « Oui, j’ai un vrai problème de blessures. A chaque fois que je récupère un ou deux joueurs de l’infirmerie, je perds le même nombre ou plus à la fin d’un match. Aujourd’hui, Dahar et Namani ont quitté prématurément le terrain. Cela me pousse à gérer d’une manière compliquée la suite du match. Après les gens trouvent le moyen pour critiquer les choix et les changements de l’entraîneur. Tant que je fais mon travail avec professionnalisme, j’aurai toujours la conscience tranquille. »
« J’étais dur avec Benayad à la veille du match »
Pour ce qui est du doublé inscrit par Benayad, l’ancien entraîneur de la JS Kabylie a révélé à la presse ce qui s’est passé entre les deux personnes à la veille du match. « Chacun est libre de juger Benayad comme il veut. Personnellement, j’ai décidé de parler avec lui la veille du match. Je lui ai dit qu’il est temps pour qu’il chasse cette poisse. J’avoue que j’étais dur avec lui mais c’était pour son bien. Pour preuve, il a réussi à claquer un doublé. Face au PAC, il a joué sur sa véritable valeur mais aussi son vrai poste. Il a éliminé les déplacements parfois inutiles sur le terrain. Cela va aussi faire du bien à toute l’équipe. On a bien fait de continuer à lui faire confiance. »
« Je ne cherche pas les résultats des autres équipes »
A la question de savoir s’il s’intéresse aux résultats des rivaux directs du Mouloudia puisqu’un chassé-croisé est réellement lancé avec les formations du bas de tableau, Bouzidi a été clair dans sa réponse : « Franchement, je ne cherche pas trop ce qui se passe ailleurs, je préfère m’occuper de mon équipe. Si on continue sur cette lancée qui est de gagner à domicile et ramener des points de l’extérieur, on finira tôt ou tard par sortir de cette zone de relégable. Mais si on commence à s’intéresser aux résultats des autres équipes, ça nous perturber un jour. »
« La coupe ? Je préfère jouer à Oran ou dans la région »
Pour ce qui est du tirage au sort des huitièmes et quarts de finale de la Coupe d’Algérie qui aura lieu aujourd’hui, Bouzidi n’a pas de préférence particulière pour ce qui est de l’adversaire mais souhaite jouer à Oran ou dans la région afin d’éviter de longs déplacements notamment en ce mois de Ramadhan. « Franchement, je n’ai pas de préférence pour ce qui est de l’adversité. Néanmoins, je souhaite que le tirage soit clément avec nous en jouant soit à Oran ou dans les environs car faire un long déplacement n’est pas recommandé pour nous en cette période. Déjà, pour aller et revenir de Khenchela la semaine prochaine, on va faire un tas d’escales. Personnellement, j’espère qu’on aura une coupure de quelques jours afin qu’on puisse souffler un peu et récupérer quelques blessés », souhaite- t-il.
« Le MCO n’est plus une proie facile »
Le coach affirme que le Mouloudia d’Oran n’est plus celui de la phase aller qui renonce facilement à ses adversaires. « Le MCO n’est plus celui d’avant qui se faisait battre avec une facilité déconcertante. Je pense qu’on a pu rendre aux joueurs cette combativité et cette hargne. On dispose d’un effectif moyen et un entraîneur modeste, une direction au top mais surtout un public en or grâce auquel le Mouloudia d’Oran a retrouvé son âme. Ce sera désormais difficile de faire chuter le Mouloudia », conclut Bouzidi.
A.L.