Longtemps critiqué par une partie des supporters, Mourad Benayad a réussi à faire l’unanimité, vendredi passé, en claquant un doublé face au Paradou. Il pense que les deux buts vont devoir le libérer en prévision de la suite du parcours. Le centre avant en question affirme que Bouzidi l’avait révélé lors de la conférence de presse d’après match. Le coach l’a bien secoué à la veille de la rencontre, d’où la réaction immédiate du joueur.
On suppose que le succès face au Paradou a fait souffler un vent de sérénité au sein du groupe…
Je dois reconnaître qu’on a beaucoup appréhendé ce deuxième match face au Paradou pour plusieurs raisons. Cet adversaire qu’on a éliminé en coupe d’Algérie s’est présenté à Oran avec un sentiment de revanche. Il faut aussi reconnaître que le PAC pratique un très beau football et avait le moyen de nous surprendre chez nous. En plus, la victoire de Ben Aknoun à quelques encablures de notre match a ajouté une couche de pression sur nos épaules. Dieu merci, on a réussi notre match en s’imposant avec l’art et la manière. Chose qui nous a permis de rester en contact avec les équipes du bas du tableau car le moindre faux pas allait nous décrocher au classement. Ce n’était pas du tout facile d’attaquer cette rencontre avec ce genre de données.
Vous étiez incontestablement l’homme du match en signant un doublé. Cela devrait vous libérer, non ?
Je ne m’attendais pas à marquer un doublé, mais j’étais très concentré à l’idée de secouer les filets dans un match aussi capital que celui face au Paradou. J’ai dit à moi-même avant le match « C’est ton jour. L’équipe a besoin de toi aujourd’hui ». Je me suis bien motivé. El Hamdoulillah, j’ai réussi à marquer deux buts qui devront être importants pour la suite de la compétition. Mais je dois avouer que mes équipiers ont répondu présents au cours de cette rencontre.
Bouzidi lors du point de presse d’après-match avait révélé à la presse qu’il vous a bien secoué la veille du match. Peut-on savoir ce qui s’est passé entre vous en aparté ?
Vous savez, Bouzidi est l’entraîneur avec lequel j’ai travaillé le plus. Je l’ai connu à Bel-Abbès, M’sila et aussi au NAHD. J’entretiens de bons rapports avec lui. On se connaît trop bien. Donc, il se permet de discuter avec moi à bâtons rompus. C’est vrai, comme il l’avait dit, il était très dur avec moi à la veille du match. Quelqu’un à ma place et qui ne le connait pas aurait pu craquer. Moi, son discours m’a stimulé. Il a su placer les mots exacts pour qu’il m’allume le jour du match. Le résultat, tout le monde le connaît.
Pourquoi on attend toujours beaucoup de vous par rapport aux autres ?
C’est normal car je suis un avant- centre et un joueur qui a plus d’expériences par rapport aux autres éléments. En plus, les supporters du Mouloudia ont vu des grands attaquants défiler au sein de cette grande équipe. Ils veulent toujours les meilleurs dans les rangs de l’équipe. Tout d’abord, c’est une fierté pour moi de porter ce maillot cher aux Oranais et à toute une région. Je promets aux fans de donner le meilleur de moi-même sur le terrain afin de permettre à l’équipe d’arriver à bon port en fin de saison.
Comment avez-vous vécu les résultats du tirage au sort de la coupe d’Algérie sachant que le Mouloudia va se déplacer à Biskra mais aussi à Annaba en cas de qualification ?
On aurait aimé jouer à Oran mais bon c’est ça la loi de la coupe d’Algérie. Il faut qu’on soit prêts pour ce rendez- vous car cette compétition, on va la jouer sans aucune pression sachant que c’est le championnat qui nous intéresse le plus avec l’objectif qu’on sait tous. Mais je dois préciser une chose. On ne va pas lâcher cette compétition sous prétexte qu’on a un maintien à jouer. On a fait de sacrifices en passant deux tours éliminant par la même une équipe de l’élite algérienne chez elle. Personnellement, je pense qu’on doit jouer à fond la compétition avec l’espoir d’y aller le plus loin possible.
Un rendez vous important vous attend samedi prochain à Khenchela. Sur combien de points tablez-vous pour cette rencontre ?
Le maximum bien sûr. Je trouve qu’on n’a pas trop le choix vu la situation dans laquelle on s’est engloutis. Donc, on ira en conquérant à Khenchela. On ne va pas se poser des questions. Il faut aller là bas pour gagner.
- L.