«C’est parce que ces clubs ont longtemps vécu au-dessus de leurs moyens et ont suivi une politique de gestion des plus folles qui a manqué de réalisme et de sagesse», pouvait-on lire sur les colonnes d’un quotidien tunisien il y a moins de 2 ans, à propos des nombreux cas d’endettement qui menacent plusieurs clubs du continent, le problème étant grand et ne touche pas exclusivement la Tunisie ou notre pays à savoir l’Algérie.
Comme on le sait, 5 clubs algériens sont menacés de ne pas recevoir la fameuse licence de club. A cause des dettes, les clubs en question ont reçu des écrits de la part de la FAF les informant de cette nouvelle, ce qui a provoqué comme un séisme surtout au sein de 2 clubs, dont les dettes ont dépassé toutes les limites. L'US Biskra et le NC Magra présentent, en effet, une situation très compliquée. L'US Biskra doit environ 600 millions de dinars aux créanciers et le NC Magra environ 800 millions de dinars, des sommes faramineuses et tout porte à croire que les deux clubs ne pourront pas s’en acquitter, car l'US Biskra par exemple a reçu une avance de 400 millions de dinars de la FAF en début de saison, représentant sa part des droits de diffusion télévisée, que le président du club avait justifiée comme nécessaire pour régler les dettes envers les anciens joueurs afin d'obtenir les licences pour les nouveaux joueurs, une somme qui, malheureusement, n'a pas résolu son problème depuis la saison dernière, malgré un soutien financier des autorités locales. Le cas du NC Magra n’est pas très différent, le club m’sili ne pourrait pas, même avec les droits de diffusion télévisée, régler toutes ses dettes, deux situations complexes qui mettent ces deux équipes en danger, d’autant plus que la FAF a arrêté un ultimatum, il a été fixé au 10 août prochain. L'obtention de la licence de club professionnel semble donc impossible pour ces deux clubs, au vu des sommes réclamées pour éponger les dettes, alors que la CAF suit de près l’évolution du dossier et n’accordera pas de dérogation pour la délivrance des licences pour les clubs africains sur la plateforme "Club".L'US Biskra et le NC Magra risquent donc de ne pas pouvoir prendre part au prochain championnat de la Ligue 1 Mobilis. S’ils n’arrivent pas à régler ces dettes ils seront informés qu'ils ne sont pas éligibles à jouer en Ligue 1 professionnelle, d’ailleurs nous avons appris d’une source sûre que la LFP a reçu les directives nécessaires pour appliquer la réglementation à la lettre, la FAF compte-t-elle sérieusement sevir ?
Kouba et Batna peuvent-ils rêver ?
Pour le moment, tout ce que les deux teams peuvent faire c’est d’introduire des recours qui leur feront gagner un peu de temps, mais durant cette période où la commission des recours va entrer sur scène, l’USB et le NCM devront s’arracher pour réunir la somme exigée, le risque encouru c’est de ne pas payer cette dette et ne pas trouver les fonds nécessaires. Leur mise à l’ecart serait dès lors effective, pour non-respect des conditions légales de la licence de club.
Pour le moment on n’en est pas encore là, mais si les deux clubs ne sont pas assistés par leurs partenaires. Cela serait une première dans l’histoire du championnat algérien qu'un club est exclu de la participation pour des raisons financières, cela entraînera une relégation administrative et mettrait la FAF dans l’embarras, car avec 14 équipes le championnat ne sera plus le même, tout sera chamboulé. L’on se demande d’ailleurs si l’instance fédérale va remplacer les deux teams, un cas qui ferait le bonheur du RC Kouba et du MSP Batna malheureux 2es de la dernière édition du championnat de Ligue 2, mais on n’en est pas encore là.
La course contre la montre est donc enclenchée, Biskra et Magra ne resteront certainement pas les bras croisés, l’on s’attend à une farouche résistance, voire même à des interventions pour bloquer ce processus de relégation. Reste à savoir qui va verser les 14 milliards de centimes pour permettre aux deux équipes d’accéder à la plateforme FAF Connect et pouvoir enfin réfléchir à leur nouvelle saison.
- M. A.