Du côté d’Aïn El Fouara, on s’attendait à ce que leur équipe progresse au fil de la compétition après un début de saison tumultueux.
Après huit journées, on a l’impression que ça coince toujours quelque part. Jeudi face au MCO, le onze du coach Rédha Bendris n’a rien fait pour espérer revenir avec un résultat positif. C’est vrai que le staff technique avait préféré une fois n’est pas coutume opter pour une stratégie ultra-défensive dans l’espoir de minimiser le danger des joueurs du MCO, et ce, par rapport au constat qui a été fait en supervisant les points forts et faibles de cette équipe lors de son précédent match face au CSC, sanctionné par une victoire d’un but à zéro. Néanmoins, force à reconnaître que les partenaires d’Augustine Oladapo se sont montrés méconnaissables, ne pouvant même pas lancer des attaques rapides pour tenter de déstabiliser l’arrière-garde adverse. Pis, au moment où le coach Bendris avait pensé à changer et faire le jeu dans l’espoir de donner plus de jus à son secteur offensif, l’irréparable est arrivé, puisqu’à peine quelques secondes après les changements qu’il a effectués en alignant coup sur coup Jiddou et Bouchama en remplacement de Boukarma et Moulay, les locaux sur l’une de leurs offensives parviennent logiquement à prendre l’avantage en mettant un but qui va leur permettre d’arracher les trois points de la victoire.
Des changements fatals
Groggy, les Ferhani et consort tentent de réagir, mais c’est un nouveau coup dur qui va se produire peu de temps après avec l’expulsion de Douar sur une faute envers un joueur adverse. Un coup de pied gratuit qui lui a valu un carton rouge alors qu’il venait à peine de reprendre la compétition après une absence qui aura duré plus d’un mois. S’était cuit pour les Noir et Blanc qui allaient se contenter d’un pousse ballon jusqu’au coup de sifflet de l’arbitre Oukil. « Nous avons opté pour cette stratégie par rapport au jeu de notre adversaire, plus particulièrement lors de sa dernière rencontre devant le CSC. On a montré deux visages. On a bien géré le premier half et fait jeu égal avec notre adversaire. On a eu deux ou trois situations de scorer qu’on a mal exploitées et qui auraient pu changer le cours du match. Nous avons encaissé un but au mauvais moment, c'est-à-dire au moment où il fallait rester concentré. On avait pourtant averti nos joueurs durant la pause pour qu’ils soient bien concentrés sur leur sujet. Et puis, au moment où il fallait réagir pour tenter de revenir au score, il y a eu ce carton rouge. Diminué, nous avons éprouvé les pires difficultés pour faire le jeu devant un adversaire qui voulait terriblement les trois points de la victoire », a expliqué le coach adjoint Abdeljalil Louaïl les raisons de cette défaite, la troisième sur les huit journées disputées jusque-là.
Douar chamboule tout, Oukil enfonce le clou
Pour ce dernier, en outre, l’expulsion de Douar n’a fait que compliquer un peu plus les affaires de son équipe au moment où il fallait faire le jeu pour essayer de revenir au score. Pour lui, cela est dû en grande partie à la pression que vit l’équipe depuis l’entame de cet exercice. « On a essayé de trouver des solutions à travers les changements que nous avons effectués dans le dernier quart d’heure du match. Hélas, il y a eu cette expulsion de Douar qui est intervenue au mauvais moment pour nous. C’est en fait, le résultat de la pression et le manque de concentration qui perturbent nos joueurs. Je ne vous cache pas qu’on est sous une pression terrible, mais elle est positive. On doit faire avec », a-t-il dit encore. Enfin, Louaïl a estimé que son équipe a été victime des décisions d’arbitrage à l’image, rappelle-t-il, du penalty qui fut refusé par la Var. « Je pense que le penalty a été valable. On n’a pas compris pourquoi l’arbitre est revenu sur sa décision pour l’annuler. C’est le tournant du match. La Var a été décisive dans ce match en annulant un penalty et en expulsant nos joueurs », conclut-il.
F.R.