Dans une interview accordée à France Football, le coach de la JSK revient sur le parcours de son équipe qui est toujours en course pour trois titres. Finir la saison avec au moins un sacre est dans les cordes de la JSK, mais pour cela il faudra faire preuve d’une meilleure efficacité devant tout en continuant à se montrer solides en défense. L’entraîneur Denis Lavagne sait que le plus dure reste à venir mais compte sur l’état d’esprit qui anime ses joueurs pour réussir sa saison. Abordant les différentes compétitions match par match, les objectifs à court terme fixés permettent à la JSK d’avancer sereinement et plus l’équipe enchaîne les bons résultats plus elle se rapproche des titres «Au départ effectivement, l'objectif était de se qualifier pour la phase de poules. Une fois en poule, on a visé les quarts. Et puis les demies ! Cette envie d'aller loin, c'est d'abord l'ambition des joueurs, plus qu'un objectif. On a une aventure à finir !» Malgré un effectif composé majoritairement de jeunes joueurs qui manquent d’expérience au niveau africain, ce groupe relever d’importants défis et faire gagner en maturité les joueurs «C'est une compétition difficile avec un plateau relevé ! Elle permet vraiment à mes joueurs, qui sont relativement jeunes et manquaient d'expérience au niveau africain, de se mettre en lumière.»

«Jouer en Afrique n’a rien de simple»

Denis Lavagne, reconnait que jouer dans le continent africain est difficile. Avec de longs déplacements, la chaleur, les pelouses et l’arbitrage, sont autant d’obstacle qui doivent être surmontés en plus du jeu et des résultats qu’il faut assurer sur le terrain «Le club marocain de Berkane, tenant du titre, était le grand favori. Le Coton Sport de Garoua (CAM), que j'ai dirigé il y a une dizaine d'années, a toujours sorti de bons joueurs. Quant aux Zambiens de NAPSA Stars, c'était la grosse inconnue. Vous savez, jouer en Afrique n'a rien de simple, qu'il s'agisse des déplacements, des conditions climatiques, du terrain, parfois de l'arbitrage ! Mais on a débuté avec un succès sur le Coton Sport et un nul en Zambie, obtenu dans les arrêts de jeu. Cela nous a mis dans une dynamique positive. Il y a eu le nul à Berkane et bien sûr la victoire au Cameroun, à Garoua où on a fait l'exploit.» Mettant l’accent sur la jeunesse de son effectif et son manque d’expérience, Lavagne ne peut être que satisfait de la progression de ses poulains qui réussissent même à gagner à l’extérieur «le stade Taieb M'hiri de Sfax ne m'avait jamais réussi en quatre matches. Défaites avec le Coton Sport en C1 africaine, avec le Cameroun contre la Libye à la dernière minute et deux fois avec l'Etoile du Sahel, en Championnat et en Coupe de la Confédération... Là, on a gagné 1-0 à l'aller, en sortant un bon match avec une équipe, je le rappelle, très jeune qui découvre cette compétition. Ils apprennent et franchissent des caps, tour après tour. Je pense notamment à cette confrontation contre le Stade Malien, qui nous a envoyés en poule. A l'aller, on avait perdu sur un penalty contestable à la dernière minute.» Pouvait-on lire dans l’entretien accordé à France football. Le technicien français apprécie la combativité des joueurs de la JSK et la volonté qui anime le groupe. Interrogé sur ce qui caractérise cette formation, Denis Lavagne estime que le mérite revient au groupe «J'ai un groupe de joueurs avec une grosse volonté, beaucoup de solidarité, qui leur permet d'aller chercher des résultats. On développe de temps en temps du jeu, on est solides défensivement. En revanche, on a du mal à concrétiser devant.»

«Coton Sport est très revanchard»

En évoquant le prochain adversaire en demi-finale de la Coupe de la CAF face à Coton Sport que la JSK a réussi à battre en phase de poules en aller-retour, l’entraîneur des Jaune et Vert qui connait bien ce club s’attend à une rencontre difficile dans cette troisième confrontation face aux camerounais «ils seront très revanchards après les deux défaites infligées en poule. Je m'attends à un match aller à Garoua très compliqué. A ce sujet, je me souviens qu'en poule, ils nous avaient avancé l'heure du match, de 16 heures à 14 heures. Il faisait plus de 40 degrés !»

«20 matches en un mois et demi c’est impossible à tenir»

Avec un calendrier démentiel, la JSK qui peut encore prétendre à trois titres, soit le championnat, la Coupe de la Ligue et la Coupe de la CAF, va être soumise à un rythme infernal avec un match tous les trois jours, ce qui oblige le coach à faire tourner l’effectif et il se pourrait que cela ne soit pas suffisant «Il nous reste 17 matches à disputer sur la scène nationale et la CAF souhaite que les Championnats se finissent le 30 juin au plus tard ! On a aussi un quart de finale de Coupe de la Ligue et deux matches de Coupe d'Afrique. La JSK joue sur trois tableaux et a, a minima, vingt matches en un mois de demi... C'est impossible à tenir ! Régulièrement, j'ai fait tourner cette saison et on a laissé filer pas mal de points. Parce que jouer tous les trois jours, c'est compliqué.»

«Rester la saison prochain ? Il me faut d’abord des garanties»

Tout le monde sait que la direction de la JSK souhaite prolonger le contrat de l’entraîneur qui donne entière satisfaction. Mais pour Lavagne, il faut d’abord que la direction affiche ses ambitions et ses intentions par rapport à la qualité de l’effectif. Beaucoup de paramètres entrent en compte et le coach veut d’abord parler de certains points avant de  donner son accord pour prolonger «Je ne suis pas pressé. Je me suis engagé jusqu'à la fin de la saison. On est venu me relancer fin février pour que je renouvelle mon contrat. Mais aujourd'hui, il y a encore des points à éclaircir, que ce soit sur le plan financier ou sportif. Le club souhaite-t-il conserver ses joueurs et développer l'équipe ? Il me faudra des garanties. Et si cela s'arrange, pourquoi pas.»

Tags: ,

Bouzidi : "Je ne veux pas être la sources des problèmes du NAHD"

Après avoir donné son accord pour prendre l’équipe du NAHD après le départ de Dziri, l’entraîneur Bouzidi, ne va finalement pas venir. De nombreux supporters s’étaient opposés à l’arrivée du coach qu’on surnomme ‘’Le pomier’’ pour avoir sauvé plusieurs équipes de la relégation. Youcef Bouzidi avait assuré même deux séances d’entraînement avant de décider de jeter l’éponge. Cédant à la pression de quelques supporters, le coach n’a pas pu supporter la pression dès sa venue. Il dira à cet effet que «Je ne veux pas être la source du moindre problème au NAHD». A présent l’équipe sera drivé par l'entraîneur adjoint de l'équipe réserve, à savoir Cherif Abdesselam en attendant de trouver un entraîneur. Rappelons que les Sang et Or sont reléguables en occupant la 17e place avec 20 points récoltés en 22 matches joués.